
Juan Falcon a enfin retrouvé le chemin des filets. Et le FC Metz celui de la victoire. Photo MAXPPP
Le FC Metz s’est longtemps employé, ce vendredi à Ajaccio, pour ramener une victoire qui interrompt sa mauvaise série (0-1). La délivrance est venue de Falcon.
Juan Falcon n’a pas manqué de remercier son dieu pour fêter l’événement. Son premier but cette saison et seulement le deuxième d’un avant-centre messin dans cet exercice de Ligue 2. Après cinq journées de championnat sans victoire, le Vénézuélien a soulagé Metz d’un poids, hier, à Ajaccio (0-1). On ne sait pas trop si une puissance céleste est responsable de l’affaire, mais Zakaria Diallo est un peu mouillé de son côté. C’est lui, le grand défenseur corse, qui a perdu un ballon fatal à l’entrée de la surface. Falcon en a profité pour armer une frappe lourde à ras de terre et tromper enfin Mandanda (71e ). Après un match de grande souffrance, la prière de l’attaquant sud-américain a finalement été entendue.
De notre envoyé spécial à Ajaccio
Bien sûr, cette victoire ne résout pas tous les problèmes du FC Metz, mais elle lui fait un bien fou. Elle interrompt une mauvaise dynamique d’abord et permet de creuser un écart avec le quatrième du classement. Les bénéfices de ce voyage sont là. Pour les problèmes d’efficacité et d’inconstance en revanche, il faudra repasser. Les Grenats n’ont pas dominé à outrance un hôte pourtant très limité et ils ont même eu tendance à lui rendre facilement le ballon en deuxième période, alors que leur supériorité technique ne faisait aucun doute. Surtout, les hommes de José Riga continuent de diffuser un danger très relatif dans les surfaces adverses. À ce titre, le but de Falcon fait bien exception.
Avant la délivrance, Metz s’était signalé par une reprise de Rivierez (19e ), un coup franc gourmand de Ngbakoto sur Mandanda (24e ), une tête de Falcon au-dessus (66e ) et surtout deux frappes de Lejeune. La première a échappé au cadre (29e ), la seconde a été détournée par le gardien (69e ). Sinon ? Des centres sans destinataire qui ont annihilé une volonté évidente de construction et trop peu d’occasions malgré la réplique faiblarde des Ajacciens. À part un missile du milieu de terrain, signé Cissé (7e ), les Acéistes avaient rarement pointé le bout de leur nez pour commencer. Curieusement, les Grenats ont pourtant failli les remettre dans le coup en libérant des espaces après la pause. Avec un meilleur contrôle (64e ) ou davantage de précision au terme d’un joli slalom dans la surface (68e ), Panyukov aurait pu inverser le cours de cette soirée…
Aucun but encaissé
Il n’en fut rien, naturellement, et le public de François-Coty a quitté l’enceinte avec un goût amer et le souvenir insipide d’un match à l’avenant. Vu de Metz, il faudra évidemment considérer cette sortie beaucoup plus joyeusement. À défaut de proposer du grand football, les Mosellans ont ramené une victoire bienvenue et parcourue de petits détails réjouissants. Comme la première titularisation sérieuse de Rivierez par exemple. Ou l’entrée tardive de Djim (88e ) qui a enfin porté ce maillot dans des conditions officielles. Sans oublier ce match sans but encaissé, ce qui n’était plus arrivé depuis la venue de Nancy (0-0). C’était justement le début de la mauvaise série messine. La boucle est donc bouclée. Il est temps, maintenant, de récidiver à domicile. Car les Grenats ont aussi quelques petites choses à se faire pardonner à la maison. Ces trois points appellent une suite. Comme un nouveau départ.
Christian JOUGLEUX.
Oberhauser pour le symbole

Pour la première fois sous le maillot messin, David Oberhauser a conclu un match sans avoir concédé de but. Photo MAXPPP
Le gardien messin a connu son premier match sans but encaissé contre son ancien club.
La compo. José Riga pratique l’alternance au poste d’arrière droit. Après Balliu, face à Clermont, c’est Métanire qui retrouvait hier sa place au départ. Ce n’est pas le seul changement du jour. Comme prévu, Rivierez a connu sa première titularisation en charnière centrale, tandis que Falcon retrouvait la pointe de l’attaque, devant un milieu de terrain très mouvant, porté par le trio Santos-Lejeune-Sassi. Enfin, le 17e homme, laissé en tribune, était Diallo.
Le gardien. C’est son premier clean-sheet, un match sans but encaissé. Contre son ancien club d’ailleurs, vive le symbole. En même temps, David Oberhauser n’a pas vraiment été sollicité en première mi-temps, mais il a fait preuve de la vigilance nécessaire pour claquer en corner le pétard envoyé du milieu du terrain par Cissé (7e ). Le gardien messin a également épargné un nul désagréable aux siens en s’interposant devant Nouri en fin de soirée (75e ). Il a dû apprécier son retour en Corse.
La défense. Comme Oberhauser, les quatre défenseurs messins n’ont pas été débordés en première mi-temps. En revanche, ils ont été nettement plus exposés dans la seconde, mais Rivierez et Métanire ont veillé au grain avec sérieux et application, tandis que Palomino s’est échiné à compenser les quelques courants d’air qui ont alors traversé la surface messine. Pour un match sans but encaissé donc, ce qui valide le travail défensif des Grenats.
Le milieu. De retour aux affaires, Ferjani Sassi a apporté une touche technique bienvenue dans l’entrejeu et offert beaucoup de mouvements avec Kévin Lejeune. Le Tunisien a aussi réussi quelques lancements dans la profondeur malheureusement mal exploités par Falcon (15e , 24e ). Globalement, le milieu messin a su contrôler Ajaccio. À noter, au passage, quelques centres intéressants de Candeias, une recrue très discrète jusqu’ici.
L’attaque. Juan Falcon est généreux dans l’effort mais son manque de vitesse le pénalise toujours autant. Son sens du but s’exprime autrement et c’est exactement ce que le Vénézuélien a donné à voir, hier, dans un duel à distance avec Mandanda, remporté en force (71e ). Au-delà de sa première réalisation de la saison, l’autre événement de la soirée a tourné autour de l’entrée tardive de Djim (87e ). Désormais, toutes les recrues messines ont joué.
La déclaration. « Une victoire sans prendre de but, ça fait du bien. Surtout pour moi, ici, à Ajaccio. C’est une revanche personnelle car je n’avais pas réussi à m’imposer dans ce club. » De David Oberhauser, gardien du FC Metz.
Ch. J.
Metz-Auxerre un samedi
Le Stade Saint-Symphorien accueillera Auxerre, le samedi 21 novembre, à 14h, lors de la quinzième journée du championnat de Ligue 2. C’est la troisième fois de la saison que le FC Metz verra sa rencontre décalée un samedi à 14h à domicile après les deux matches disputés face à Lens (0-0) et Evian (2-1).
Metz : conserver la tête (CFA 2)
Le match. Strasbourg : 13e avec 11 pts (1 victoire, 2 nuls, 3 défaites) ; dernier match : défaite à Haguenau (3-1). FC Metz : 1er avec 19 pts (4 victoires, 1 nul, 1 défaite) ; dernier match : victoire face à Epernay (2-1).
L’enjeu. Avec leur victoire remportée contre Epernay la semaine dernière (2-1), les Messins se sont hissés à la première place au classement. A égalité de points avec Reims (19) et avec une différence identique (7), les Mosellans passent devant grâce à une meilleure attaque (16 buts inscrits contre 12). Afin de consolider cette position de leader, les grenats vont devoir revenir de Strasbourg avec un résultat positif. Les Alsaciens sont actuellement en difficulté. 13e et avant-derniers, ils n’ont décroché qu’un seul succès lors de la 2e journée à Reims, l’actuel 2e qui talonne Metz.
Strasbourg-FC Metz (17h)