
De l’aveu même du buteur messin de la soirée, Yeni Ngbakoto, le FC Metz a « de nouveau laissé échapper deux points », vendredi à Niort. Il suffisait de voir les mines déconfites trimballées par les Lorrains à leur sortie du terrain, malgré les applaudissements très fair-play du public niortais, pour prendre toute la mesure de la déception née de ce sixième match nul de la saison.
Mais au-delà du seul résultat – qui permet aux Lorrains d’être en tête de la Ligue 2 au moins jusqu’à demain –, c’est, une fois encore, la manière qui a interpellé dans les Deux-Sèvres. Après une sortie plus qu’encourageante face au Paris FC (2-1), les hommes de José Riga n’ont pas su surfer sur cette vague. Certes, ils ne se sont pas noyés. Mais ils ont eu bien du mal à sortir la tête de l’eau en termes de jeu.
« L’une de nos plus mauvaises prestations »
« On a manqué beaucoup trop d’étapes pour espérer finir sur un résultat positif. C’est sans doute l’une de nos plus mauvaises prestations », tranche l’entraîneur messin. Pourtant, malgré de réelles difficultés à sortir proprement le ballon et à se montrer dangereux devant le but de Delecroix faute de maîtrise au milieu, les Lorrains étaient parvenus à ouvrir le score peu avant la pause. Grâce à un splendide coup franc enroulé signé Yeni Ngbakoto. « Kévin (Lejeune) voulait le frapper , explique le buteur. Je lui ai dit que je le sentais bien. C’est exactement ce que je voulais faire. C’est bien, mais au final cela ne nous rapporte qu’un point. »
Ce but, sur coup de pied arrêté, aussi beau soit-il, est surtout le symbole d’un problème récurrent cette saison chez les Grenats : Metz reste bien trop inefficace offensivement dans le jeu. D’où ce constat (d’impuissance ?), une fois de plus mis en avant : « Il faut vraiment qu’on parvienne à tuer les matches dans nos moments forts , souffle Yeni Ngbakoto. En seconde période, on se procure de bonnes situations qu’on doit évidemment mieux exploiter, notamment sur les décalages et les contres. L’efficacité nous fuit. C’est un domaine dans lequel il faut encore et encore insister ».
« Être solide et consistant ne suffit pas , prolonge José Riga. Si on est solide, il faut savoir en profiter. Profiter de ce but d’avance pour se mettre dans le sens de la marche et doubler la mise. Mais si on n’est pas bon dans notre jeu, alors on s’expose. » Niort en a profité.
Du coup, le FC Metz qui se plaît décidément à jouer les girouettes, a laissé une belle occasion de faire le trou sur le quatrième. Après ce petit coup de la panne en Poitou-Charentes, les Grenats devront donc absolument profiter des réceptions consécutives à Saint-Symphorien d’Auxerre puis de Bourg-en-Bresse pour refaire le plein. Mais avant, ils ont rendez-vous à Montceau-les-Mines (CFA), dès vendredi, dans le cadre du septième tour de la Coupe de France. Il n’y aura pas de points en jeu. Juste l’obligation de se qualifier, de retrouver une certaine confiance dans le jeu. De marquer aussi…
Jean-Sébastien GALLOIS.
FC Metz express
Tableau de bord. Hier : une séance d’entraînement en matinée. Aujourd’hui : repos. Demain : une séance d’entraînement à 15 h. Mardi : une séance à 10h30. Mercredi : une séance à 10h30. Jeudi : une séance à 10h. Vendredi : Montceau - Metz à 19 h. Samedi : une séance d’entraînement à 10h30. Dimanche : repos.
D’un match à l’autre. Dernier match : Niort - Metz (14e journée de L2), vendredi 6 novembre : 1-1. Prochain match : Montceau (CFA) - Metz (7e tour de la Coupe de France), vendredi 13 novembre à 19 h. À suivre : Metz - Auxerre (15e journée de L2), samedi 20 novembre à 14h ; Metz - Bourg-en-Bresse (16e journée de L2), vendredi 27 novembre à 20h ; Red Star - Metz (17e journée de L2), mardi 1er décembre à 21 h.
À l’infirmerie. Seuls Cheick Doukouré (genou) et Hamza Sakhi (pubalgie) sont à l’arrêt.
Suspendu. Aucun.
Buteurs. En Ligue 2 : Lejeune, Ngbakoto ( 4 buts ) ; Balliu, Bussmann, Doukouré, Falcon, Mayuka, Métanire, Palomino, Santos ( 1 ).
Henri Depireux sur le banc de Seraing
Ancien sélectionneur du Cameroun passé sur de nombreux bancs belges et sur celui du FC Metz en 1989, Henri Depireux (71 ans) a été nommé entraîneur du RFC Seraing qui avait remercié Alexandre Czerniatynski fin octobre. « Voilà : je replonge, a déclaré le technicien belge sur le site du club satellite du FC Metz, actuellement 9e de D2 (Proximus League). Je tournais en rond chez moi et je ne pouvais évidemment pas refuser la proposition de Seraing. » De son côté, Dominique d’Onofrio a expliqué avoir reçu « une quinzaine de candidatures. Henri rassemble les critères que nous recherchions. »