Razak Omotoyossi (à gauche) est sorti de l’ombre de Sylvain Wiltord, hier à Dijon. En signant son premier but sous les couleurs du FC Metz, l’attaquant béninois offre trois précieux points à son équipe. Photo MAXPPP
Victorieux à Dijon grâce au premier but de Razak Omotoyossi, Metz vient d’empocher sept points en trois déplacements : le voilà en position de force pour la venue du Havre, le 1er mars.
Metz a bien changé, la preuve. En trois déplacements de suite, il vient d’empocher sept points, dont trois hier soir à Dijon où Razak Omotoyossi a ouvert son compteur : c’est exactement autant de points qu’au cours de ses dix déplacements précédents ! Devenus de grands voyageurs après avoir longtemps accumulé les déboires, loin de chez eux, les Lorrains ne laissent plus planer le moindre doute sur leur positionnement : les voilà solidement attachés au podium, et la prochaine venue du Havre, le lundi 1 er mars, leur offrira carrément l’occasion d’effectuer le grand écart. Février, ou le mois de la métamorphose !
De notre envoyé spécial à Dijon
Au cœur d’une première mi-temps parfois assez brouillonne, le but de Razak Omotoyossi a constitué un vrai beau morceau de bravoure, en plus d’une première attendue depuis un long semestre : en exploitant une remise de Cheikh Gueye, d’un crochet suivi d’une frappe soudaine, du gauche et en pivot, sur son premier ballon d’une soirée qu’il a prise en route, l’attaquant béninois a permis aux Lorrains de virer en tête à mi-parcours (29 e). Jusqu’ici, quand ils avaient ouvert la marque à l’extérieur, les Messins n’étaient jamais rentrés bredouilles...
Une belle autorité
Ayant su résister aux temps forts des Dijonnais et passant entre les gouttes sur les coups francs redoutablement bien exécutés par Kevin Bru, les Messins n’ont pas spécialement usurpé leur avance, à la pause : Oumar Sissoko y a apporté sa part en repoussant une frappe de Mickaël Isabey (36 e), à l’autre extrémité d’une première mi-temps entamée par un autre réflexe de gardien, celui du Dijonnais Grégory Malicki enlevant un ballon repris de la tête par Victor Mendy, à la retombée d’un centre de Vincent Bessat (14 e).
En deuxième période, Metz est parvenu à conserver son avance, se montrant même désireux de creuser l’écart. Il s’en est fallu de peu, à l’heure de jeu, pour qu’il y parvienne, au terme d’un rush de Victor Mendy venu servir Pascal Johansen, plein axe : Johansen avait du champ, mais il a préféré servir Bessat, sur sa droite, lequel n’a pu gagner son duel avec Malicki (60 e). Sur le contre, Dijon a bénéficié d’un corner encore très bien tiré par Bru mais, au deuxième poteau, Lynel Kitambala n’a pas réussi à exploiter la remise de la tête de Sebastian Ribas.
Ce match qui aurait pu basculer en une minute a finalement conservé son intensité, car Dijon n’a jamais renoncé, butant systématiquement sur une défense messine au cœur de laquelle Nuno Frechaut a accompli des prouesses. Avec un Sissoko à l’avenant, jusqu’au bout, jusqu’à ce que le gardien malien stoppe avec une belle autorité un ultime coup de tête de Christophe Mandanne. Metz tient très fort à sa troisième place, qu’il pourra consolider dans dix jours s’il manifeste, à Saint-Symphorien, l’application avec laquelle il a désormais décidé d’organiser ses voyages.
Sylvain VILLAUME.
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RAZAK OUVRE SON COMPTEUR
Entrée en jeu victorieuse de l’attaquant béninois de Metz. Et grosse débauche d’énergie collective pour préserver une victoire méritée.
LA DÉFENSE
Sissoko. Déjà irréprochable lors de son intérim d’octobre, le remplaçant de Marichez, blessé, s’est montré efficace sur sa ligne, dans ses sorties comme dans son jeu au pied. Rassurant et convaincant.
Gueye. Titulaire malgré une semaine perturbée, il s’est d’abord montré brouillon dans ses entreprises offensives, avant de finir par trouver Omotoyossi pour l’ouverture du score. Défensivement intraitable.
Frechaut. Une solidité, une poigne et une autorité à toutes épreuves : pour un défenseur axial contrarié, le Portugais assure le service avec brio.
Vivian. Comme son compère lusophone, il n’a pas cédé malgré la pression dijonnaise sur coups de pied arrêtés.
Biancalani. Préféré à Tamboura au poste d’arrière gauche, il est entré prudemment dans la partie, avant de monter en puissance et de manifester son intransigeance habituelle.
LE MILIEU
Pied. Son match n’a pas duré un quart d’heure, écourté par une blessure à la hanche. Remplacé par Omotoyossi (21 e) qui a pris la place de Mendy en attaque. Le Béninois a inscrit son premier but messin au cours d’une première mi-temps qu’il n’était pas censé disputer, d’une frappe puissante du gauche. En retard la veille au départ du bus messin pour Dijon, Omotoyossi s’est finalement avéré précieux sur le terrain.
Johansen. Buteur à Angers et à Tours, sur penalty, il aurait pu récidiver dans le jeu, en cadrant ses tentatives ou en prenant sa chance, à l’heure de jeu, lorsqu’il a préféré servir Bessat.
Rocchi. Du cœur à l’ouvrage, à un poste exposé. Constant à la récupération, solide dans les duels.
Bessat. Très actif sur son côté gauche, il a beaucoup centré et osé une frappe lointaine en pleine course qui a mis Malicki à contribution (47 e). Seule fausse note, avant son remplacement par Mutsch (82 e) : à l’heure de jeu, une balle de 2-0 qu’il n’a pas su bien négocier, décalé par Johansen.
L’ATTAQUE
Mendy. Il a débuté attaquant axial, où il a accusé quelques pertes de balle, avant de revenir au poste de milieu droit après la sortie de Pied. Sans briller.
Wiltord. Son sens du placement, ses courses et sa faculté à embarquer plusieurs défenseurs ont procuré beaucoup de bien, en plus de sa constance appréciable dans le repli défensif. Aucun ballon de but, en revanche, pour satisfaire son appétit. Remplacé par Diagne (71 e), venu prêter main forte à Rocchi à la récupération, avec beaucoup de sobriété.
S. V.
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REACTIONS :
Yvon Pouliquen (entraîneur de Metz). « Ces trois points nous permettent de poursuivre notre bonne série et de parachever notre parcours de trois déplacements. Nous avons rencontré quelques difficultés à conserver le ballon devant, nous avons parfois souffert, mais sans concéder beaucoup de véritables occasions. Nous n’avons pas su tuer le match quand l’occasion s’est présentée. Je regrette que nous ne marquions pas le deuxième but mais, si nous sommes capables de gagner à chaque fois 1 à 0 à l’extérieur, je n’irai pas me plaindre. »
Patrice Carteron (entraîneur de Dijon). « Nous avons la possession du ballon, nous passons beaucoup de temps dans les trente derniers mètres messins, il est donc gênant de sortir d’un tel match avec une défaite. Ce manque de détermination dans le dernier geste, je le constate plus que je ne l’explique. Nous avons donné une leçon de football aux Messins, sans finition, qui, eux, nous ont donné une leçon de réalisme. »
Oumar Sissoko (gardien de Metz). « Nous avons essayé de construire, sur un terrain peu évident, mais nous avons fait preuve de la qualité technique nécessaire pour faire la différence. Nous savions les Dijonnais dangereux sur coups de pied arrêtés, mais nous sommes restés vigilants. Pour ma part, il me fallait me replonger dans la compétition mais, dans l’ensemble, cela s’est très bien passé. »
Vincent Bessat (milieu de Metz). « Nous savions qu’il fallait absolument prendre des points à l’extérieur : sept sur neuf, c’est très bien ! Le match a été difficile, mais nous avons senti un groupe soudé, comme à Tours et à Angers. A nous de rester solides, de nous battre sur tous les ballons et de ne pas nous affoler, comme nous venons de le faire à Dijon. »
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METZ - LE HAVRE
Le supporter club du FC Metz organise deux déplacements à Saint-Symphorien le lundi 1er mars pour la rencontre de Ligue 2 contre Le Havre à 20 h 45. Départ du bus à 18 h 45 du foyer du Creutzberg.
Permanence le lundi 22 février, de 17 h à 19 h, au foyer du Creutzberg et le vendredi 19 février au café Moy à Merlebach de 18 h à 19 h.
Prix du bus : 7,50 € membres et 12 € non-membres.
Le comité se réunira le dimanche 21 février à 9 h 30 au foyer du Creutzberg.
