
Les joueurs du FC Metz et leur entraîneur sont restés longtemps dans leur vestiaire après le coup de sifflet final. Ils ne s’attendaient vraisemblablement pas à ce genre d’ambiance après la venue d’Auxerre (0-1). Le débriefing, selon plusieurs sources concordantes, s’est avéré sonore et électrique. Les Grenats se sont fait souffler dans les bronches. Car rien n’a tourné rond hier.
Un dernier face-à-face de Mayuka avec Boucher aurait pourtant pu sauver un point du naufrage, mais Boucher a remporté son duel en fin de rencontre et permis à l’AJA, comme Nîmes avant elle, de faire plier Metz à Saint-Symphorien. Les Lorrains, de toute façon, ne méritaient pas d’autre résultat. Ils ont manqué de tout : de liant, d’impact, de justesse et d’idées. Tout juste ont-ils montré leur goût immodéré pour les passes en retrait et la construction stérile servie en conséquence.
« Complètement au travers »
Comme un symbole, c’est aussi une mésentente qui a offert le but aux Bourguignons. Alors que les Grenats réclamaient un penalty pour une main dans la surface, Auxerre était déjà parti à l’abordage du but opposé. Un mauvais dégagement plus tard, d’Oberhauser sur Reis, et Diarra héritait du ballon qu’il glissait dans un but vide (32e ). C’est cadeau. C’est ballot surtout.
Pour mesurer l’ampleur de la purge, il faut resituer la première frappe cadrée des Grenats : un tir en pivot de Mayuka à… la 39e. En tout et pour tout, les Messins se sont énervés cinq minutes hier. C’était avant la mi-temps. Mais Ngbakoto s’est heurté à deux reprises à la défense très compacte des Auxerrois (44e , 45e +1).
Ce spectacle d’une équipe inoffensive s’est prolongé après la pause. Mayuka a tiré sur la tête d’un défenseur (62e ), quand Candeias (65e ), Ngbakoto (69e , 89e ) et Reis (78e ) pouvaient vérifier, une fois encore, que Zacharie Boucher était un bon gardien.
À l’opposé, l’AJA déroulait sa petite partition tranquillement et initiait des attaques autrement plus dangereuses. Oberhauser devait d’ailleurs intervenir sur un coup franc touché par Seck, de la tête (74e ), puis sur un tir excentré de Ba (90e ). Le FC Metz était également sauvé par un poteau sur une frappe puissante de Konaté (76e ). Cet adversaire a définitivement mérité son résultat.
Jean-Luc Vannuchi a d’ailleurs expliqué sa démarche : l’entraîneur d’Auxerre avait remarqué les difficultés de Metz à Niort (1-1), face à une défense à cinq têtes, et a reproduit le même schéma à Saint-Symphorien. Avec succès. Mais José Riga a refusé de verser dans une analyse tactique incongrue selon lui. « À quoi bon parler de système de jeu, d’animation et d’organisation quand on n’a rien montré , tempêtait-il. On n’est pas passé à côté, on est passé complètement au travers. J’avais l’impression qu’on pouvait jouer à quinze, ça n’aurait rien changé. »
Le FC Metz avait coutume, cette saison, de présenter deux visages dans un même match. Il n’en a montré qu’un seul ce samedi. Uniforme et pâle. Mais son entraîneur, pour conclure, préférait situer le débat un peu plus bas : « Parfois , un coup de pied au c** fait du bien. » Il sera possible d’en vérifier les vertus face à Bourg, vendredi prochain.
Christian JOUGLEUX.
FC Metz : La crise de manques
Aucune de tête ne dépasse, côté messin, après cette défaite face à Auxerre. La faillite a été autant collective qu’individuelle.

OBERHAUSER. Le gardien messin a soufflé le chaud et le froid. Attentif sur la frappe puissante d’Aguilar (9e ), auteur de deux beaux réflexes sur les tentatives signées Seck (74e ) et Ba (90e ), il a fait preuve d’approximations dans son jeu au pied. C’est sur un dégagement directement sur Nuno Reis que Diarra a inscrit le but de la victoire auxerroise (32e )…
RIVIEREZ. La surprise de la soirée. En l’absence de Métanire et Balliu, absents de la feuille de match, l’ex-Havrais a honoré sa troisième titularisation de la saison, la première dans le couloir droit, son poste de prédilection. Son début de match fut délicat, la suite guère plus sereine et malgré un bon centre pour Ngbakoto (69e ), son influence offensive s’est révélée insuffisante.
REIS. Sur la trajectoire du dégagement malheureux de son gardien, il est à l’origine du but auxerrois (32e ). S’il a rendu une copie relativement propre défensivement, le Portugais a, par contre, fait preuve d’une certaine fébrilité dans la relance. Ce qui n’a pas facilité la fluidité du jeu de son équipe. Reste cette frappe puissante de 35 mètres qui aurait mérité meilleure sort (78e ).
PALOMINO. Plus discret qu’à l’accoutumée, l’Argentin a néanmoins rendu une copie assez propre. Peut-être, avec un brin spontanéité supplémentaire (qui a fait défaut à toute l’équipe messine hier), aurait-il pu éviter le but auxerrois (32e ).
GOMES. Deux actions symbolisent les difficultés éprouvées par le défenseur portugais, hier : son impuissance face au numéro solo de Konaté (76e ) et ce centre, pourtant facile, complètement raté en fin de match (86e ).
SANTOS. Comme à son habitude, il a touché beaucoup de ballons dans sa position de relayeur. Mais il n’a jamais joué le rôle d’accélérateur et, comme ses partenaires, de (trop) nombreux déchets ont pollué sa prestation. Remplacé par Falcon (68e ).
SASSI. S’il a manifesté une réelle volonté de jouer vers l’avant en début de rencontre, le Tunisien est vite rentré dans le rang en multipliant les mauvaises passes et les mauvais choix. Remplacé par Gbaklé (60e ) qui a tenté d’amener un semblant de dynamisme…
CANDEIAS. Il a multiplié les courses, effectué quelques débordements, frappé au but à deux reprises (53e , 65e ). Le tout avec un manque de précision et de conviction. Remplacé par Kaprof (85e ).
LEJEUNE. Outre ce caviar mal exploité par Mayuka (20e ), le capitaine n’a pas eu d’influence sur le jeu. Il a même paru, parfois, à contre-temps. Et surtout, n’a jamais trouvé de solution pour accélérer ou fluidifier le jeu de son équipe.
NGBAKOTO. Il est le seul à avoir su accélérer le mouvement. Mais seulement cinq minutes avant la pause. Reste qu’il a eu le mérite de tenter sa chance à plusieurs reprises (44e , 45e , 68e , 89e ). En vain…
MAYUKA. Il a raté la balle d’égalisation en perdant son duel avec Boucher dans le temps additionnel. Avant cela, le Zambien avait bien tenté de se montrer à la pointe de l’attaque, cadré le premier tir messin de la rencontre (39e ), mais il a été sevré de ballon où alors peu adroit comme sur ce mauvais contrôle dans la surface (20e ).
Jean-Sébastien GALLOIS.
FC Metz : Et le silence fut…
Plus de 12 000 spectateurs étaient réunis, hier, à Saint-Symphorien. Tous, avec les joueurs, ont rendu hommage aux victimes des attentats de Paris.

Un peu plus d’une semaine après les effroyables attentats ayant frappé Paris et le Stade de France, les hommages aux victimes sont encore – et toujours – d’actualité. Pas de date de péremption pour ça… Non. Il en a été ainsi du côté de Saint-Symphorien, hier, à l’occasion de la rencontre entre le FC Metz et l’AJ Auxerre.
En pensant à Marie et Mathias
À commencer par les joueurs des deux équipes qui se sont échauffées avec un T-shirt noir frappé du dessin réalisé par le graphiste français Jean Jullien, représentant symboliquement Paris et sa tour Eiffel.
En tribunes, les supporters messins ont déployé des banderoles pour rendre hommage « à nos morts » et plus particulièrement au jeune couple originaire de Metz, Marie Lausch et Mathias Dymarski (23 et 22 ans) tombés sous les abjectes balles du Bataclan.
Le stade a ensuite repris en chœur une Marseillaise dont les paroles prennent tout leur sens aujourd’hui et que la tribune Ouest a chantée à plusieurs reprises durant la rencontre.
Avant le coup d’envoi, les joueurs, qui portaient tous un brassard noir, se sont réunis autour du rond central afin de respecter une poignante minute de silence. Le jeu pouvait alors reprendre ses droits.
Reste que l’après-midi s’est achevée avec quelques sifflets, les hommes de José Riga n’ayant pas su transmettre cette « émotion » qu’ils espéraient tant offrir au public de Saint-Symphorien. Ils étaient d’ailleurs plus de 12 000 à avoir fait le déplacement malgré le contexte et l’horaire inhabituels.
J.-S. G.
Auxerre : prime au sérieux
Auxerre devait réagir pour sortir la tête de l’eau. Les Bourguignons l’ont fait. Avec la manière. En équipe. Le système mis en place (3-5-2) par Jean-Luc Vannuchi (qui a sans doute sauvé sa tête) a posé d’énormes problèmes à des Messins sans solution. À l’image de Mouhamadou Diaw , précieux et efficace dans l’animation, mais aussi d’ Ibrahima Seck , qui a su mettre l’impact physique au milieu, celui-là même qui a tant manqué aux hommes de José Riga. Derrière, les Auxerrois ont fait preuve de sérieux et de rigueur autour d’une tour de contrôle nommée Sébastien Puygrenier , tout en se reposant sur un gardien, Zacharie Boucher , peu sollicité mais concentré comme sur cette frappe de Nuno Reis (78e ) et ce duel gagné face à Emmanuel Mayuka (90e +1). Enfin, Cheick Diarra a eu ce soupçon d’opportunisme pour offrir la victoire à son équipe.
Tours - Metz, le samedi 19 décembre
La LFP a dévoilé la programmation de la 19e journée de Ligue 2. Le FC Metz se rendra à Tours le samedi 19 décembre,coup d’envoi à 14 h.
cfa 2 Football. Les Messins rattrapés sur l
En Alsace ce samedi, les hommes de José Pinot ont perdu des points en route contre une valeureuse équipe de Biesheim (3-3).
Metz s’est fait rattraper par Biesheim dans les derniers instants de la partie ce samedi en Alsace.
Quand, vers l’heure de jeu, le tableau d’affichage faisait apparaître un avantage de deux buts (0-2) pour les Lorrains, plus personne dans le stade ne se serait aventuré à pronostiquer une telle issue finale. Dès lors, quand Solvet, dans l’épilogue de la rencontre, trompait une dernière fois Haïdara, justice était faite pour le plus grand bonheur de l’équipe haut-rhinoise.
Avant d’en arriver là, entre une formation messine actuellement au sommet de son art et une équipe alsacienne, qui, avec ses trois défaites d’affilée, n’affichait plus que ses limites, c’est logiquement le leader qui prenait les commandes de la rencontre. Les premières opportunités ne tardaient guère, quand Carnovale, à deux reprises (3e et 8e ), intervenait devant Djim puis devant l’omniprésent Diallo. Le souffle retombait ensuite, le club local étouffant le jeu offensif des Lorrains.
Dès lors, le premier embryon d’occasion voyait le jour quand Betsem, en bonne position, ne cadrait pas. La suite ? Une belle opportunité (26e ) mais Mastroianni, trop excentré, n’arrivait pas à glisser la balle entre le montant et le portier lorrain. A la reprise, les Haut-Rhinois restaient dans les dispositions initiales en soutenant fort bien la comparaison. Du moins jusqu’à l’heure de jeu, quand le chrono délivrait un terrible premier verdict. D’abord quand Carnovale (58e ) repoussait le coup franc de Toussaint dans les pieds de Kabore, qui saisissait l’offrande, puis quand ce même numéro 9 n’avait plus qu’à prolonger de la tête le renvoi du portier adverse (60e ).
Toussaint croit donner la victoire
Les Alsaciens étaient KO et mettaient vingt bonnes minutes pour se remettre dans le sens de la marche. Efondja, qui venait à peine de mettre les pieds dans le rectangle vert, allait ainsi changer la donne sur deux actions similaires (82e et 85e ), initiées sur le flanc gauche de la défense lorraine, d’abord par Finance puis par Solvet. Il marquait d’abord de la tête puis du plat du pied.
Mais cette égalisation, synonyme de piqûre de rappel, restait vaine quand Toussaint, à la suite d’un corner, lobait de la tête Carnovale, redonnant un nouvel avantage aux Messins (88e ). Du moins jusqu’à l’ultime moment de la rencontre. Solvet surgissait victorieusement pour un résultat nul logique (3-3).