
Juan Kaprof et Andre Santos ont rendez-vous avec un cador de ce championnat. Seront-ils à la hauteur ? Photo Pascal BROCARD
Le FC Metz accueille Dijon, le leader, ce samedi après-midi, et caresse l’ambition de revenir à sa hauteur au classement. L’occasion est belle pour les Grenats de frapper les esprits.
Au détour d’un point-presse, Thomas Didillon s’était interrogé à voix haute ce mardi. « Aujourd’hui, je ne suis pas sûr que nos adversaires se disent qu’ils vont se faire rentrer dedans… » Son questionnement est légitime après quatre matches et trois défaites, dont une élimination en Coupe de France sur le terrain… d’un club de CFA. Le gardien mosellan a d’ailleurs décelé quelques symptômes, comme « un manque d’osmose globale » et un impact défaillant « dans les duels ».
Le FC Metz en est là aujourd’hui. Fragilisé par ses dernières sorties, en bisbille avec ses certitudes défensives, mais surtout au pied d’un formidable défi, susceptible de tout relancer : le suspense en tête de la Ligue 2, la pression sur l’ASNL qui joue ce lundi et l’enthousiasme du peuple messin. Car le doute est d’abord le sien.
Un acte fondateur ?
Alors, oui, c’est l’heure de rassurer son monde et de remettre un coup de collier. Un moment idéal. Dijon n’est pas seulement leader, il revendique aussi la meilleure attaque du championnat (31 buts) et une défense consistante (15 encaissés). Mieux, le DFCO s’annonce ambitieux. « On vient pour être super-solide et réussir un coup. Il y a vraiment un challenge à relever », a décrété son entraîneur Olivier Dall’Oglio.
« C’est vraiment un bon test », entérine Thomas Didillon. À Metz, l’ambition générale a d’ailleurs été répétée toute la semaine par Métanire ou Ngbakoto : « I l reste deux matches, Dijon et Tours. Il faut prendre six points avant la trêve ». C’est bon signe : ces garçons ne s’accordent pas le droit à l’erreur. Or, ce ne sont que des déclarations d’intention.
Voilà qui appelle des actes forts. Un match fondateur. Mine de rien, les Messins cherchent toujours leur référence cette saison. En termes de contenu, ils ont rendu leur meilleure copie en première mi-temps, face au Paris FC. En termes de résultat, la promenade contre Bourg-en-Bresse (5-0) a fait date. Puis pschitt ! « C’était un faux-semblant face à une équipe désorganisée, convient encore Didillon. On s’est un peu voilé la face. »
Pour marquer les esprits, Dijon fait figure de client idéal. Solide, complet, constant et armé d’un buteur identifié (Julio Tavares). À l’opposé, la Lorraine ne lui réussit guère. Cette saison, Nancy a signé sa prestation la plus aboutie contre le leader (3-1) et Sarreguemines (CFA 2) a connu Noël avant l’heure, en écartant les Bourguignons de la Coupe de France (2-1). « J’espère qu’ils nous réussiront aussi… », sourit Yeni Ngbakoto.
Finalement, il n’appartient qu’à Metz de se faciliter l’existence. Puisque le diable se cache dans les détails, il faut seulement exorciser le mal : limiter les erreurs de transmission, corriger les sautes de concentration, veiller à exercer un pressing sans exposer ses arrières et maîtriser la possession à des fins offensives. L’attitude, bien sûr, sera la clef. Malgré l’heure de ce match (14 h), qui est celle de la digestion, les Grenats sont invités à jouer comme des affamés. À table !
Christian JOUGLEUX.
FC Metz : quel candidat à gauche ?

L’arrière-droit Ivan Balliu pourrait dépanner à gauche contre Dijon. Photo Pascal BROCARD
En l’absence de Tiago Gomes, seul arrière-gauche du FC Metz, un droitier prendra le relais. Trois solutions sont envisageables.
Une gauche qui tousse et un candidat droitier pour compenser… C’est fou comme l’actualité électorale rejoint celle du FC Metz ce week-end. Simple hasard du calendrier et de la commission de discipline en l’occurrence.
La suspension de Tiago Gomes, seul gaucher et défenseur latéral de formation, va obliger José Riga à bricoler un remplacement. La présence de trois arrières droitiers dans son groupe de 17 éléments indique que l’entraîneur s’en remettra à l’un de ces garçons. A priori, Ivan Balliu tient la corde. Le jeune Espagnol a déjà évolué dans ce couloir et il devrait théoriquement renouveler l’expérience. Jonathan Rivierez en est capable également, mais il devrait être lancé à droite. Auquel cas, Romain Métanire débuterait sur le banc. Ou en tribune. C’est la grande incertitude du jour.
Pour le reste, un certain classicisme devrait prévaloir. Le capitaine Kévin Lejeune, de retour de suspension, devrait évoluer à la récupération avec André Santos, derrière un trident offensif Kaprof-Ngbakoto-Candeias et une pointe, Emmanuel Mayuka.
Aperçus en Coupe de France, les jeunes Janis Ikaunieks et Mustapha Kaboré apparaissent encore dans le groupe, contrairement à l’attaquant Juan Falcon. Ils devraient entrer en cours de jeu en fonction des événements.
Babit n’est pas là
Du côté de Dijon, Olivier Dall’Oglio doit composer avec une infirmerie bien garnie (Saïd, Rivière, Bela, Thiam) et l’entraîneur devrait manifestement se tourner vers un système en 4-3-3 avec des velléités très défensives. Décevant à Sarreguemines, en Coupe de France, Diony commencerait sur le banc.
Le technicien bourguignon a, par ailleurs, choisi de laisser Brian Babit, le régional de l’étape, à disposition de l’équipe réserve. L’ancien joueur de Saint-Avold ne reverra donc pas sa Moselle aujourd’hui.
Palomino et Mandjeck suspendus
Jose Luis Palomino et Georges Mandjeck manqueront à l’appel, le samedi 19 décembre, lors du déplacement des Messins à Tours (19e journée de Ligue 2). En effet, le défenseur argentin et le milieu camerounais seront suspendus pour avoir écopé de trois avertissements dans une période incluant dix rencontres de compétition officielle.