RL du 1/2 : Coupe de france féminine (16es de finale)
Football Metz/Algrange est renversant
Menées à deux reprises, les Messines de David Fanzel ont obtenu leur billet pour les 8es de finale hier, face à Yzeure, en ménageant un suspense terrible. Justine Henry a fait la différence aux tirs au but.

Jatoba et Brocheray, les deux buteuses du jour pour le FC Metz/Algrange. Photo d’archives Armand FLOHR
Le choc des leaders des deux groupes de D2 féminine n’a pas seulement tenu ses promesses, hier en Coupe de France, il a aussi épousé un scénario aussi haletant que renversant. Lorsque Cynthia Gueheo a filé au but et effacé Justine Henry en fin de match, pour donner l’avantage à Yzeure (1-2, 90e ), le dénouement ne semblait plus faire de doute pourtant. Le hold-up était parfait et les filles de Grégory Mleko se préparaient à rejoindre l’Allier avec une qualification en poche…
La fin du bal a toutefois consacré d’autres musiciennes. Les joueuses de David Fanzel en l’occurrence. Quatre minutes après ce but assassin, au bout du temps additionnel donc, Papaix obtenait en effet une faute providentielle dans la surface de réparation et Jatoba, la capitaine, envoyait son petit monde vers les penaltys, en convertissant le sien (2-2, 90e + 5). Inespéré. Osons le mot : miraculeux.
La main d’Henry
La suite appartient à Justine Henry, 15 ans seulement. La jeune gardienne issue de l’APM Metz a d’abord sorti un arrêt de grande classe pour ouvrir la séance et c’est encore elle qui détournait la dernière tentative de Lamy (4-3), qui avait jugé bon de frapper du même côté que ses coéquipières. Cruel manque d’imagination, sanctionné en conséquence…
« On passe par un trou de souris mais je ne crois pas que ce soit immérité , soulignait David Fanzel à l’arrivée. C’est marrant parce qu’on avait travaillé les penaltys ce jeudi et, vu la séance, j’avais dit aux filles qu’elles ne se qualifieraient jamais comme ça… En attendant, je retiens surtout leur mental. Je suis fier de mes joueuses. On est mené au score deux fois mais on est allé la chercher cette qualification. »
Les Grenats ont effectivement souffert face à une équipe toujours invaincue en championnat. Elles avaient d’ailleurs été punies d’une entame trop fébrile par un premier but en contre de Gueheo. Henry et Altunkulak s’étaient alors téléscopées, ouvrant ainsi une voie royale à l’avant-centre d’Yzeure (0-1, 24e ).
Metz a inversé la tendance doucement mais sûrement. Seule l’efficacité a fait défaut, à l’image de cette tête sur le poteau d’Altunkulak (8e ) et de ce contrôle raté de Wojdyla devant la gardienne (15e ). C’est finalement Brocheray, de la tête et sur un corner de Wenger, qui a trouvé la faille et égalisé (1-1, 33e ).
Dans une seconde mi-temps nettement dominée par les Mosellanes, l’histoire s’est répétée. Altunkulak a tiré au-dessus (58e ), Wojdyla a trouvé la transversale (66e ) et Khelifi a manqué deux autres opportunités (82e , 86e ). Les penaltys semblaient déjà inéluctables, mais personne n’imaginait alors les frayeurs qui allaient parcourir Metz/Algrange. Et les deux buts qui allaient suivre.
Le prochain tour se jouera le 14 février, jour de Saint-Valentin. Romantique, Fanzel s’en excusait presque. « Les amoureuses vont m’en vouloir… »
Christian JOUGLEUX.