Janis Ikaunieks titulaire face au Havre ? Photo Pascal BROCARD
Après avoir arraché le nul chez le voisin nancéien, le FC Metz retrouve sa pelouse de Saint-Symphorien où il espère enregistrer un quatrième succès de rang, cet après-midi, face au Havre.
Si le FC Metz va mieux depuis le début de l’année, il ne roule pas, pour autant, des mécaniques. D’autant que la machine messine est (encore) branchée sur courant alternatif. « À Nancy, malgré le bon point pris, nous avons été dans la réaction , souligne Philippe Hinschberger. Si au niveau de l’état d’esprit, c’était bon, le contenu, lui, était insuffisant. L’objectif, c’est de mélanger les deux. J’aimerais voir mon équipe être plus consistante sur une durée plus longue au cours d’un matc h . Car jusqu’ici, malgré les résultats, c’est un peu stressant. »
Reste que, pour l’heure, les Messins ont parfaitement négocié leurs virages à domicile. Ce samedi, ils seront ainsi en quête d’un quatrième succès en autant de sorties à Saint-Symphorien depuis janvier. Au programme, Le Havre et sa panoplie de concurrent direct dans la course au podium. Un succès des Lorrains leur permettrait d’ailleurs de reléguer les Havrais à huit points. « Je ne veux pas réfléchir de cette manière , tranche le technicien messin. Ce qui m’intéresse, c’est qu’on continue sur notre lancée à la maison. Le Havre est peut-être un concurrent, mais c’est surtout un adversaire sérieux qui, techniquement, peut nous poser des problèmes. Il va donc falloir un grand FC Metz. Si nous sommes moyens, cela risque d’être compliqué… »
« Je peux articuler différemment mon système »
Adepte de la continuité, Philippe Hinschberger ne devrait pas bouleverser dans les grandes largeurs son onze de départ. Mais quelques retouches sont envisageables. Ainsi, Sergeï Krivets, peu convaincant à Nancy, pourrait être remplacé par Janis Ikaunieks. Le jeune milieu letton glisserait dans un couloir, laissant Yeni Ngbakoto prendre place derrière Christian Bekamenga. Pour le reste, les positions et les hommes ne devraient pas bouger. « Nous avons effectué des essais cette semaine. Nous avons certes bien démarré l’année, mais, de temps en temps, on a été un peu borderline. Je peux donc effectivement articuler différemment mon système autour de joueurs clés », rapporte l’entraîneur messin, qui a également décidé de laisser Guido Milan et Moustapha Kaboré à la disposition de l’équipe réserve. « Ils ont besoin de temps de jeu », explique-t-il. Du coup, Jonathan Rivierez et Habib Diallo refont leur apparition dans le groupe.
Du côté du Havre, qui reste sur deux défaites, Bob Bradley a procédé à deux changements par rapport au groupe retenu face à Dijon (défaite 0-2) : Grégoire Puel et Harrison Manzala (blessés) sont remplacés par Dylan Louiserre et Lys Mousset, de retour de blessure. « Je ne sais pas si le match à Metz est le match de la dernière chance , précise Issam Chebake, le défenseur du HAC passé par la SG Marienau. Mais nous savons que c’est un match clé, c’est un match pour nous remettre dans le droit chemin. »
J.-S. G.
Nuno Reis (FC Metz) n’avait « jamais vu ça »
« Jusqu’à la fin de saison, on va jouer à domicile pour prendre trois points à chaque fois », prévient le défenseur portugais Nuno Reis avant la venue du Havre à Saint-Symphorien ce samedi. Photo Pascal BROCARD
Blessé très tôt dans la saison, le défenseur central portugais a retrouvé, petit à petit, ses sensations en même temps que son compère José Luis Palomino. Un duo précieux pour le FC Metz à l’heure d’accueillir Le Havre.
Le derby. « C’était mon premier en France ( à l’aller, le 18 septembre, il était blessé ). C’est vraiment un match spécial, un moment particulier surtout. C’est une super-expérience même s’il est vrai que nous n’avons pas fait un très grand match. On doit et peut faire mieux. Mais malgré la pression, nous sommes parvenus à prendre un point qui, au regard du scénario, s’apparente presque à une victoire. En tout cas, il était important de poursuivre notre série d’invincibilité avant de recevoir Le Havre. »
Les supporters. « Voir autant de monde devant notre hôtel avant de prendre la route vers Nancy, c’était complètement fou. Je n’avais jamais vu ça ! Au Portugal, les gens restent à la maison avant les matches ( rire) et ils ne nous auraient sans doute pas accueillis ainsi après un nul face au grand rival. Ici, quand on est arrivé à Metz, près de 500 personnes nous attendaient et chantaient à la descente du bus. C’est magnifique ! Les supporters du FC Metz sont fous, dans le bon sens du terme ( large sourire ). »
« On contrôle bien mieux nos matches »
Le podium. « Revenir le plus vite possible dans les trois premiers était clairement l’objectif de ce début d’année. Nous sommes sur la bonne voie mais rien n’est encore fait car derrière, quelques équipes n’ont pas dit leur dernier mot. C’est aussi pour cette raison que le point pris à Nancy est important. Et, surtout, il est primordial de tout gagner à la maison. Jusqu’à la fin de saison, on va jouer à domicile pour prendre trois points à chaque fois. »
Sa blessure. « Rester deux mois et demi sans jouer, c’est compliqué et frustrant ( victime d’une fracture du cinquième métatarse face à Évian le 29 août, il a fait son retour le 6 novembre à Niort ). Les premiers matches ont évidemment été difficiles, notamment d’un point de vue physique. Mais, petit à petit, j’ai retrouvé mes sensations et aujourd’hui, je me sens très bien. Il fallait néanmoins que je mérite de retrouver ma place car John ( Rivierez ) et Lucas ( Toussaint ) avaient bien fait le job entre-temps. J’ai travaillé dur pour revenir. »
Son entente avec José Luis Palomino. « C’est un bon mec et un très bon joueur. Donc tout va bien ! Sur le terrain, on s’exprime en espagnol et cela facilite les choses. J’ai encore du mal avec la langue française ( une grande partie de cet entretien a néanmoins été réalisée dans la langue de Molière ). En plus, je pense qu’on est très complémentaire. »
La nomination de Philippe Hinschberger. « Ce qui a changé tout d’abord avec son arrivée, ce sont les résultats. On restait sur un mois de décembre catastrophique et depuis le début de l’année, nous sommes à nouveau performants. Ensuite, j’ai le sentiment qu’au niveau de la concentration, c’est beaucoup mieux. Pas seulement en match, mais aussi en dehors du terrain et à l’entraînement. Du coup, on contrôle bien mieux nos matches même si à Nancy, sur un terrain synthétique, c’était plus délicat. Mais à moins d’être Barcelone, tu ne peux pas avoir le contrôle total sur toutes tes rencontres. Pour autant, le FC Metz possède beaucoup de qualités. Suffisamment pour parvenir à atteindre notre objectif qui est la montée en Ligue 1. »
Jean-Sébastien GALLOIS.
Le FC Metz endeuillé après le décès de Dominique D’Onofrio
Dominique D’Onofrio. Photo Pascal BROCARD
Le dirigeant messin a été victime d’une crise cardiaque.
La très triste information est tombée, ce vendredi soir : Dominique D’Onofrio, l’ancien entraîneur du Standard de Liège et actuel conseiller du président du FC Metz, Bernard Serin, a succombé à une crise cardiaque à l’âge de 62 ans.
Selon le site belge Le Soir , le natif de Castelforte (Italie) était en voyage en Argentine où il effectuait une mission de scouting. Il se serait plaint de douleurs à la poitrine en sortant de sa chambre d’hôtel avant d’être victime d’un infarctus. Une personne qui l’accompagnait aurait tenté de le ranimer sans succès… Le RFC Seraing, où évolue son fils Francesco, a officialisé l’information, hier, tard dans la soirée.
Dominique D’Onofrio avait rejoint le FC Metz en décembre 2011 au poste de directeur sportif avant d’endosser la panoplie de conseiller du président Serin. Il avait largement œuvré dans le domaine du recrutement avant de se concentrer davantage sur la collaboration avec le RFC Seraing (club partenaire du FC Metz) après la nomination de Carlos Freitas au poste de directeur sportif en début de saison.
Avant de poser ses valises en Lorraine, Dominique D’Onofrio avait intégré le staff technique du Standard de Liège en 1998 en tant qu’entraîneur des jeunes, avant de grimper les échelons jusqu’à prendre à plusieurs reprises les commandes de l’équipe professionnelle.
Outre ces fonctions avec le FC Metz et le RFC Seraing, le dirigeant italo-belge intervenait également régulièrement en tant que consultant sur les antennes de la télévision belge.
