
Tiago Gomes et Metz ont laissé filer une belle occasion face au Havre. Photo Pascal BROCARD
Le FC Metz a torpillé une prestation intéressante face au Havre, par son manque d’efficacité offensive (0-1). Contre un concurrent direct, une nouvelle occasion de prendre ses distances s’est envolée.
À la longue, cette petite manie devient franchement inquiétante. Elle est déjà fâcheuse et handicapante. Candidat déclaré à la montée, le FC Metz n’a toujours pas battu un seul pensionnaire du top 10 de Ligue 2. Le constat fait désordre et justifie l’embouteillage au pied du podium en cette mi-février. Alors que Dijon, le leader, et Nancy, son suiveur, ont pris leurs aises aux avant-postes, les Grenats font figure de troisièmes en sursis. À portée de fusil du Red Star, du Havre et de Lens avec son match en retard. Bref, des trois premiers, Metz est de loin celui qui fait le moins autorité.
Samedi, les hommes de Philippe Hinschberger ont encore avancé la preuve de leur vulnérabilité, face aux Havrais (0-1). L’attitude et l’approche étaient bonnes pourtant. Metz a sans doute livré l’une de ses meilleures périodes à cette occasion et il suffisait d’écouter l’entraîneur mosellan pour deviner laquelle : « Notre deuxième mi-temps a été insuffisante. On a fait à peu près n’importe quoi. En plus, on prend un but de m**** ! […] Pendant 35 minutes, c’était à peu près le désert. »
Émetteurs en panne
Georges Mandjeck semblait accepter les sifflets tombés des tribunes de Saint-Symphorien. « On mérite , a-t-il twitté. Pas à cause de notre prestation mais du résultat. » Le public a constaté le même gâchis que lui. La même friture sur la ligne offensive surtout.
« On n’a pas vraiment fait briller leur gardien , remarque encore Philippe Hinschberger. Quand chaque joueur se transforme en n°10, c’est compliqué. Chacun voulait faire sa passe décisive mais le ballon partait au-dessus. On aurait simplement dû faire des passes, trouver les décalages et centrer vers des joueurs un peu lancés. » Metz s’y était justement employé en première mi-temps « mais on a manqué d’application, poursuit l’entraîneur. Pas un centre n’est arrivé ! » C’est la petite nouveauté de 2016. Sous José Riga, la qualité des avant-centres était suspecte. Sous Hinschberger, le récepteur (Bekamenga) est crédible, mais les émetteurs peuvent connaître des pannes. L’animation offensive est régulièrement torpillée par une dernière passe mal ajustée.
Finalement, le FC Metz aura connu deux sensations très opposées en huit jours. Il a chapardé un point à Nancy (2-2) dans un derby qu’il méritait de perdre, avant de s’incliner dans une partie qu’il avait copieusement dominée pour commencer. Le fameux charme du sport en général et du football en particulier… Encore faut-il être du bon côté pour l’apprécier.
À ce rythme, un point en deux matches, la montée sera tout sauf une formalité. Metz le sait, il devra cravacher. Pour le moment, cette équipe est seulement maintenue. Avec 43 points au compteur depuis le derby, l’info était un peu passée inaperçue…
Christian JOUGLEUX.
Fc Metz express
Tableau de bord. Hier : repos. A ujourd’hui , demain et mercredi : une séance d’entraînement à 10 h. Jeudi : soins. Vendredi : une séance à 10 h. Samedi : une séance à 10 h. Dimanche : une séance à 15 h.
D’un match à l’autre. Dernier match : Metz - Le Havre (26e journée de Ligue 2), samedi 13 février : 0-1. Prochain match : Nîmes - Metz (27e journée de Ligue 2), lundi 22 février à 20h30. À suivre : Metz - Brest (28e journée de Ligue 2), vendredi 26 février à 20 h ; Clermont - Metz (29e journée de Ligue 2), lundi 7 mars à 20h30 ; Metz - Ajaccio (30e journée de Ligue 2), vendredi 11 mars à 20 h.
À l’infirmerie. Cheick Doukouré (genou) et Kévin Lejeune (genou) poursuivent leur programme individuel de reprise. Dieudonné Gbaklé (adducteurs) et Lucas Toussaint (ischio-jambiers) pourraient reprendre progressivement cette semaine. Le doute demeure concernant Thomas Didillon (orteil),
En route pour les quarts !

Suite à une faute sur Wojdyla, Metz/Algrange va égaliser et croire à la qualification. Photo Bata/EssonneLaSportive
Rien n’aura été simple, mais Metz/Algrange se retrouve en quart de finale de la Coupe de France grâce à son succès au dépend du Val d’Orge (1-2).
Certes, le stade Robert-Bobin de Bondoufle – terrain habituel du FC Juvisy – et ses 20 000 places semblait bien vide hier après-midi. Mais qu’importe pour les Messines qui se ruaient à l’attaque d’entrée de jeu et signaient la première frappe de la partie par l’intermédiaire de Janela (1re ). Les Lorraines prenaient position dans les trente mètres essonniens, mais se faisaient surprendre en contre. Dachicourt accélérait ainsi sur l’aile droite et débordait avant de centrer au second poteau pour Lebailly dont la tête rageuse faisait mouche (1-0, 12e ). Cueillies à froid, les partenaires de Simone Gomès n’en reprenaient pas moins immédiatement le contrôle des opérations et égalisaient sur un penalty de la capitaine messine consécutif à une faute de Benoist sur Wojdyla (1-1, 24e ).
Déjà à la lutte pour l’accession en Division 1 en championnat, les deux formations n’avaient guère l’intention de laisser passer l’opportunité de disputer un quart de finale de Coupe France historique. « Peut-être que l’occasion ne se représentera plus jamais pour certaines filles , rappelait l’entraîneur de Metz/Algrange David Fanzel. Nous ne sommes qu’à trois matches de la finale, alors, jouons le coup à fond. »
Émaillé de fautes en tout genre, le jeu perdait en fluidité après la pause. Profitant de la mésentente entre Maquerlot et Bocquet, Lhuillier récupérait un ballon dans les 16,50 mètres avant de le transmettre à Wojdyla qui ne se faisait pas prier pour pousser le ballon dans les filets (1-2, 66e ). Les Messines tenaient leur qualification et Andréa Burtin vivait une fin de partie sereine dans sa surface avant de se ruer dans les bras de ses coéquipières au centre du terrain.
Le tirage au sort des quarts et demi-finales aura lieu ce mardi. Les quarts de finale auront lieu le dimanche 28 février.
M. C.
Les Messins s’en contenteront (U19)
NANCY - METZ : 1-1 (1-1)

Bassouamina et l’ASNL ont donné du fil à retordre à Metz. Photo
Parc des sports Michel Platini (Velaine-en-Haye). Arbitre : M. Roche. Buts pour Nancy : Bassouamina (3e ) ; pour Metz : Maziz (32e ). Exclusion à Nancy : Venturini (44e ).
À la 44e minute, et après une grosse première mi-temps de l’ASNL, Venturini était sanctionné d’un second carton jaune pour… être rentré sur le terrain, après une blessure, sans l’autorisation de l’arbitre. Une exclusion qui mettait fin aux ambitions nancéiennes. Avant ce coup du sort, l’ASNL avait parfaitement pris la mesure de ce derby. Et pour cause, dès la 3e minute, Bassouamina se jouait de la défense messine pour décocher une frappe à l’entrée de la surface qui ne laissait aucune chance à Haidara (1-0, 3e ). Un but qui lançait une première demi-heure folle, où Nancéiens et Messins se répondaient coup sur coup. Le Mosellan Selimovic voyait son but de la tête refusé pour une faute dans la surface (10e ), avant que Barka ne manque le 2-0 sur une frappe trop croisée (12e ).
Merci Haidara
Au terme d’un premier quart d’heure vraiment intense, les Messins étaient à deux doigts d’égaliser lorsque Diakhaté, profitant d’une sortie aérienne manquée de Brays, trouvait le poteau (16e ). Les Nancéiens reprenaient néanmoins leur marche en avant, entre pressing haut et jeu rapide. Sur un ballon en retrait a priori sans danger, le gardien messin s’emmêlait les pinceaux et provoquait le penalty en taclant désespérément Barka. Mais Haidara reprenait ses esprits et stoppait la tentative de Barka (18e ).
Les Nancéiens déjouaient alors peu à peu et Metz en profitait pour revenir à la marque quand Maziz trouvait le petit filet opposé sur une frappe à l’angle de la surface (1-1, 32e ). Étonnamment absent jusque-là, le combat physique s’installait peu à peu dans ce derby et la fin de la première période allait annihiler les espoirs nancéiens quand Venturini écopait d’un deuxième jaune…
Au retour des vestiaires, les Nancéiens n’avaient d’autre choix que de faire le dos rond. Et après avoir fait jeu égal jusqu’à la 75e minute, malgré leur infériorité numérique, l’ASNL reculait logiquement. Mathis d’abord, d’une demi-volée, alertait Brays (77e ), avant que Arslan ne marque un but finalement hors-jeu (88e ). Et sur un dernier ballon aérien, Maziz voyait sa tête passait de peu au-dessus du cadre.