
En recrutant Sylvain Wiltord, Metz s’est donné les moyens de ses ambitions. Mais la seule présence de l’attaquant vedette ne suffira pas pour composter le billet pour la Ligue 1. Photo Pascal BROCARD
Invaincu depuis cinq matches, le FC Metz s’est repositionné avec autorité dans la course à l’accession. A douze journées de l’issue du championnat, il lui appartient de maintenir le rythme.
Le droit d’y croire
• Une situation comptable favorable. La victoire (2-0) face au Havre, lundi, a donné une nouvelle dimension à la percée réalisée par Metz tout au long du mois de février.
GRAND ANGLE
En récoltant onze des douze points qui se sont présentés entre la réception de Nîmes et le déplacement à Dijon, et en augmentant son capital de trois unités aux dépens de son concurrent normand, l’équipe d’Yvon Pouliquen a pris une distance appréciable avec ses poursuivants. La voilà quatre points devant Nîmes, et sept devant Laval, où elle se rendra dans quelques jours. Ce nouvel écart ne garantit rien, mais il a le mérite d’exister et il pourrait permettre aux Messins de s’épargner un excès de nervosité, cette nervosité inhérente au statut de pourchassés.
• Des progrès sensibles dans le jeu. Pour sortir de la voie sans issue dans laquelle l’avait plongé son mois de janvier calamiteux (deux nuls et trois défaites, dont une en Coupe de la Ligue), Metz a su élever son niveau de jeu. L’arrivée de Sylvain Wiltord et ses débuts idylliques – on parle ici de son doublé lors de sa première apparition face à Nîmes – l’ont aidé dans la manœuvre, agissant comme une sorte d’électrochoc. Mais cela n’aurait pas suffi si le collectif s’était révélé incapable de hausser le ton : l’entraîneur messin n’a pas eu à débattre de ce point. Effet de la nouvelle concurrence ou pas, Metz a témoigné de progrès palpables sur chacune de ses lignes. Sensible dans le jeu, ce vent d’amélioration transparaît aussi dans les têtes. Menés à la marque, à Tours, le 12 février, les Mosellans ont ainsi trouvé les ressorts pour égaliser. Cela n’avait pas forcément toujours été le cas auparavant : à l’extérieur, Metz a concédé cinq défaites lorsqu’il a été obligé de courir après le score…
• Des concurrents moins armés. Sur le papier, Le Havre était, et reste l’une des principales menaces planant sur le dessein de l’accession. Le classement, lui, place Nîmes en tête de la concurrence. Nîmes, dont Metz a "facilement" disposé début février, de la même manière qu’il avait disposé d’Angers et, plus récemment, du Havre. Ce carton (presque) plein réalisé face à quelques-uns des poursuivants – seul Tours a jusqu’ici freiné la course des Grenats – donne une indication sur la consistance des adversaires directs du FC Metz. Le déplacement à Laval, lundi, la précisera, mais il est d’ores et déjà concevable d’affirmer que le groupe lorrain dispose du meilleur potentiel pour attraper le train de l’élite en mai prochain.
Le devoir de méfiance
• Le danger viendra peut-être d’en bas… Avec la réception de Nantes, le 15 mars, Metz ouvrira un cycle qui le conduira à la rencontre d’équipes de la seconde partie de tableau, pas encore rassurées sur leur avenir en Ligue 2. Cet aspect ne doit pas être ignoré et la façon dont les Messins négocieront ces matches où leurs adversaires joueront un peu, voire beaucoup de leur survie, influera sur la sentence du 14 mai, date de la dernière journée. Pour mémoire, rappelons que Metz avait concédé le nul à Istres, alors avant-dernier, le 16 janvier, et qu’il s’était incliné sur le terrain de la lanterne rouge bastiaise moins de dix jours plus tard…
• Attention aux mirages. La façade de février ne doit pas masquer les imperfections de l’édifice messin, encore tangibles en première période, lundi, face au Havre. Sans conséquence, au final, celles-ci ont, en outre, été masquées par les deux penaltys dont a bénéficié l’équipe d’Yvon Pouliquen. Justifiés, le premier sans doute davantage que le second, et récompensant des intentions offensives notables, ces deux faits de match sont venus s’ajouter à d’autres, le tout résumé dans cette donnée chiffrée : Metz a inscrit quatre de ses cinq derniers buts sur penalty. Cela ne doit pas lui faire oublier de compter d’abord sur son efficacité dans le jeu direct pour mener son objectif à bien.
• Souviens-toi le printemps dernier… Beaucoup de ses acteurs ont beau s’être envolés sous d’autres cieux, le souvenir du printemps dernier plane encore au-dessus de Saint-Symphorien. Deuxième avec cinq points d’avance sur le quatrième, au sortir de la 31 e journée, Metz avait dilapidé son avance. Paralysé, il n’avait remporté aucun de ses matches entre la 32 e et la 37 e journée, laissant Boulogne refermer la marche du trio de tête. Quelques semaines plus tôt, à l’heure de la 26e journée, les Nordistes, sixièmes, accusaient sept longueurs de retard sur les Messins.
Cédric BROUT.
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FC METZ EXPRESS
Tableau de bord. Hier : les Messins ont bénéficié d’une journée de repos. Aujourd’hui : double dose de travail. La séance de 10 h sera suivie d’un autre rendez-vous à 15h30. Demain : une seule séance (10 h).
D’un match à l’autre. Dernier match : Metz - Le Havre (26 e journée de Ligue 2), lundi 1 er mars : 2-0. Prochain match : Laval - Metz (27 e journée), lundi 8 mars à 20h45. A suivre : Metz - Nantes (28 e journée), lundi 15 mars à 20h45 ; Guingamp - Metz (29 e journée), vendredi 19 mars à 20h30.
A l’infirmerie. Seul joueur indisponible, Stéphane Borbiconi est en phase de reprise. Victime d’une déchirure musculaire à la cuisse au début du mois de février, le défenseur devrait pouvoir retrouver le groupe dans un peu moins de deux semaines.
Suspendu. Aucun.