Habib Diallo touche au but
Comme Papiss Cissé, Sadio Mané ou Diafra Sakho, le jeune attaquant sénégalais (20 ans) a fait ses classes à Génération Foot. Habib Diallo vient de signer son premier contrat pro en faveur du FC Metz.

Novembre 2013. Habib Diallo pose ses valises en Lorraine. L’information ne fait alors pas les gros titres. Pourtant, à en croire Olivier Perrin, fraîchement nommé manager général de l’Académie Génération Foot basée à Dakar, le FC Metz tient là une pépite. « Il a le même profil que Diafra Sakho au niveau de la puissance et de la vitesse , déclarait dans nos colonnes l’entraîneur messin. Sur le plan tactique et au niveau des déplacements, il est déjà bon. Il promet. »
De son arrivée à Metz, l’intéressé, alors âgé de dix-huit ans, se souvient d’un joyeux fait d’hiver : « C’est vrai que les premières semaines ont été difficiles, notamment à cause du froid. Mais au bout d’un mois, je me suis peu à peu acclimaté. » Grâce, notamment, à Mayoro Ndoye, le natif de Thies, situé à 70 kilomètres à l’est de Dakar, trouve ses repères. Sous la direction de José Pinot, l’attaquant sénégalais récite ses gammes avec l’équipe réserve, en CFA 2 puis en CFA la saison dernière.
Diafra Sakho le « grand frère »
Dans le même temps, Albert Cartier l’invite régulièrement à s’entraîner avec l’effectif professionnel. « Cela m’a permis de progresser », assure timidement l’intéressé qui ne sera, pour autant, jamais convoqué pour un match de Ligue 1. Qu’importe. Cette expérience aux côtés des Maïga, Falcon, Lejeune et autre Malouda l’a finalement conduit vers le Graal : un premier contrat professionnel, d’une durée d’un an, paraphé le 10 juillet. « C’est le but de tout joueur », glisse-t-il simplement.
But. Trois petites lettres qui résonnent sans cesse dans sa tête. Un véritable leitmotiv. Sa raison de jouer. À la question, "Quel type d’attaquant êtes-vous ?", Habib Diallo formule inlassablement la même réponse : « Celui qui marque des buts ! » Fermez le ban. Il n’en dira pas plus. Tout juste lâche-t-il qu’il « aime prendre la profondeur » mais aussi « jouer dans la surface ».
Deux facettes que le longiligne attaquant a d’ailleurs explorées lors des récentes rencontres amicales face à Vittel (3-2) et contre Colmar (2-1). Deux entrées en jeu, deux buts. « C’est bon pour la confiance. C’est sympa de débuter comme ça, d’autant que je me sens plutôt bien physiquement. » Le Sénégalais a donc visiblement bien encaissé la lourde charge de travail au menu des Messins depuis la reprise. « Oui, le stage à Vittel s’est bien passé. C’était un peu dur, mais ça va. Après tout, cela fait partie de notre boulot. »
Qu’il continue à apprendre à grand renfort de conseils. « Outre mes coéquipiers et le staff, je me tourne régulièrement vers d’autres personnes. Par exemple, j’appelle régulièrement Olivier Perrin, je discute beaucoup avec Mayoro Ndoye et surtout Diaf (Sakho). J’ai encore parlé avec lui ce dimanche. »
Sakho, le « grand frère » dont la réussite n’a pas échappé à Habib Diallo. « Je suis heureux de ce qu’il a réussi depuis son arrivée à Metz », dit-il. De là à marcher sur ses pas ? « Ce serait bien… Cela dit, je suis jeune, j’ai encore tout à prouver. Évidemment, la comparaison me fait plaisir, mais d’un autre côté, je ne veux pas faire de rapprochements trop hâtifs. »
Effectivement. Le jeune attaquant doit déjà faire ses preuves en Ligue 2. Et tenir les promesses aperçues voici deux ans par Olivier Perrin.
Jean-Sébastien GALLOIS.