
À Clermont, le FC Metz et Nuno Reis, qui devrait évoluer au milieu ce lundi, doivent mettre un terme à une funeste série de quatre matches sans le moindre succès. Photo Pascal BROCARD
Voilà plus d’un mois que le FC Metz court après la victoire. Tombés du podium, les Messins doivent absolument se rassurer, ce lundi à Clermont, en clôture de la 29e journée. Et rassurer tout court…
À dix longueurs de la ligne d’arrivée, le FC Metz est loin d’être assuré de pouvoir tenir sa promesse de campagne : la remontée immédiate en Ligue 1. Sixièmes avec cinq points de retard sur le Red Star (3e ), les Messins sont donc invités, ce lundi dans le Puy-de-Dôme, à soigner le début de la fin.
Certes, d’aucuns, du côté de Saint-Symphorien, vous diront que le chemin est encore long. Mais il est surtout semé d’embûches. S’ils veulent rester dans la course pour une place sur le podium, la seule alternative pour les hommes de Philippe Hinschberger est un succès sur la pelouse de Clermont. Un concurrent direct dans cette lutte impitoyable, qui compte le même nombre de points (44) que son hôte du soir. Et qui, lui, reste sur deux succès d’affilée…
Côté lorrain, par contre, la manière essoufflée avec laquelle Yeni Ngbakoto et ses partenaires ont négocié leurs récents virages (2 nuls, 2 défaites sur les 4 dernières journées) est sujette à caution. « Notre marge de manœuvre est limitée , on le sait , glisse le technicien messin. Mais on sait aussi qu’avec un succès, on recolle au classement et ça, c’est notre seul objectif actuellement ! »
Problème, les Auvergnats ont exactement la même opportunité. Et ce, à en croire Corinne Diacre, sans la moindre pression : « Avec 44 points, nous sommes dans les clous , affirme l’entraîneur de Clermont. La pression ? Elle est bel et bien du côté de notre adversaire puisque pour nous, le podium n’est pas un objectif. Cela dit, c’est un beau challenge et nous allons tout faire pour y aller ».
Hermétique aux hypothèses comptables et aux arguments de la partie adverse, Philippe Hinschberger plaide, quant à lui, le repli sur soi. Autrement dit, « occupons-nous de notre jeu et, surtout, arrêtons de prendre deux buts par match, des buts plus bizarres les uns que les autres d’ailleurs », milite l’entraîneur du FC Metz.
« Nous focaliser uniquement sur nous »
Aux premières loges de ces (fatales) fantaisies, Thomas Didillon ne dit rien d’autre : « Clermont est une équipe joueuse avec un potentiel offensif important , souligne le gardien messin. Mais ça, tout le monde le sait. Si nous voulons nous imposer, la bonne solution c’est de nous focaliser uniquement sur nous. Sur nos points forts et, évidemment, sur les détails que nous devons absolument corriger. »
Ne pas s’occuper de la vie des autres tout en apportant les preuves de force. Voilà le menu des Grenats, ce lundi, au pied du Massif Central. À ce stade de la saison, les Mosellans seraient donc, eux aussi, bien avisés de faire passer ce vaste projet de réforme du travail tout en évitant, évidemment, des heurts supplémentaires. Renouer avec le succès après plus d’un mois de chômage technique. Voilà la mission de Yeni Ngbakoto et de ses partenaires. Pour éviter que la vague de contestation ne monte. Pour tenir leur promesse de campagne, tout simplement…
Jean-Sébastien GALLOIS.
Saint-Avold fait chuter les Grenats (U17)

Adil Taghzout (à droite) et Saint-Avold ont surpris le FC Metz. Photo Thierry Sanchis
Saint-Avold s’est offert une victoire de prestige aux dépens du FC Metz qui s’est rapidement retrouvé en infériorité numérique.
C’est sur un air de samba que les jeunes Naboriens ont célébré leur victoire. Dans leurs vestiaires, avec la boîte à ordure en guise de percussion et tout autour la danse associée d’une joyeuse bande de copains.
Les locaux avaient d’emblée l’occasion d’ouvrir le score à la suite d’un coup-franc bien exécuté (2e ). Mais la seconde occasion fut la bonne lorsque Djelloul lancé sur le côté droit, éliminait son vis-à-vis et adressait un centre tir que Weiten ne pouvait que repousser dans les pieds de Stepec qui le fusillait à son tour. Puis le jeu allait se cantonner au milieu du terrain avant que l’arbitre n’exclue Traore pour un « anéantissement d’occasion de but » (23e ). Dès lors sur une surface rendue difficile, les Messins, en infériorité numérique avaient toutes les peines du monde à déployer leur jeu.
Thill maladroit
Au retour des vestiaires, ils semblaient néanmoins décidés à remonter leur retard mais la reprise du Thill échouait sur la barre (50e ). Incapables par la suite d’enchaîner les mouvements offensifs, ils se heurtaient à une valeureuse équipe naborienne en proie à la moindre opportunité. Tout le monde croyait d’ailleurs au second but de Haag mais celui-ci était désigné dans une position de hors-jeu peu évidente (60e ). Les Naboriens prenaient alors les commandes des opérations et Parent, tout juste entré en jeu trompait Weiten sur une lumineuse ouverture de Stawikowski (67e ). Ce même Parent était une nouvelle fois servi par Nau mais glissait au moment de sa reprise (80e ). Metz de son côté ne se montrait dangereux que sur coup de pied arrêté mais Thill sur toutes ses tentatives ne parvenait pas à régler la mire. C’était au contraire les Naboriens qui devaient encore s’illustrer sur une tête de Nau que la défense messine sauvait sur la ligne.
SAINT-AVOLD - FC METZ : 2-0 (1-0)
Stade du Centre. Pluie incessante, pelouse gorgée. Une centaine de spectateurs environ. Arbitre : M. Kubler. Buts pour Saint-Avold : Stepec (15e ), Parent (67e ).
Avertissements : Stawikowski (8e ), Nau (61e ), Haag (79e ) pour Saint-Avold ; Traore (exclusion 22e ), Thill (38e ) pour le FC Metz
SAINT-AVOLD. Becker, Recht, Platz, Taghzoute, Petermann, Stawikowski, Djelloul (Parent, 64e ), Ghazzale, Nau, Haag (Bozok, 82e ), Stepec (Andreani, 70e ). Entraîneur : Jean-Michel Léopoldi.
FC METZ. Weiten, Kleindienst, Traore, Junger, Serredzum, Rauch, Grivel, Knoepfler, Hend (Joly, 75e ), Robin (Etoundi Tsimi, 46e ), Thill. Entraîneur : Christophe Walter.
E. T.
« Nous savions qu’ils n’étaient pas très bien »
Jean-Michel Léopoldi, entraîneur de Saint-Avold : « Durant la semaine, nous avions beaucoup travaillé l’animation offensive. Avec insistance, j’avais demandé aux garçons d’y ajouter la combativité sur la dernière séance. Pour nous relancer, cela devait passer par une victoire contre Metz. Nous savions qu’ils n’étaient pas très bien actuellement et que nous devions en profiter. C’est une satisfaction qui, je l’espère, va nous servir. »
Christophe Walter, entraîneur de Metz : « Nous avons rencontré une belle équipe de Saint-Avold qui a réussi son projet. L’exclusion rapide nous a été préjudiciable mais je retiens surtout que pour gagner, il faut deux ingrédients : la détermination et la qualité. A ce jour, trop peu de joueurs peuvent cultiver ensemble ces deux ingrédients. A ce niveau, le verdict est sans appel. »
Les Messins se font surprendre par Evian (U19)
Plaine de Jeux Saint-Symphorien. Arbitre : Maxime Daenekyndt. But pour Evian : Lubin (82e ).
Évian n’était pas venu pour faire de la figuration. Les Haut-Savoyards se ruaient à l’attaque et Di Lorenzo obligeait Haidara à s’employer pour stopper sa frappe (5e ). Les trois corners qu’ils obtenaient suite à des tentatives détournées ne donnaient toutefois rien. C’est même Metz qui sur sa 1re occasion était tout près d’ouvrir la marque si le poteau n’avait pas repoussé le tir de Diakhaté (27e ). Metz obtenait quatre corners consécutifs. Larrière les tirait et sur l’un d’eux Meddour marquait de la tête mais l’arbitre refusait son but pour une faute (44e ). Metz revenait mieux en deuxième mi-temps et proposait de jolies choses sans parvenir à la finition. Le face-à-face entre Maziz et le gardien d’Évian était gagné par ce dernier (66e ). Les Grenats se laissaient surprendre par Lubin qui donnait l’avantage à Évian d’un poteau rentrant (0-1 ; 82e ).
L. J.