Matthieu Udol s’est imposé avec le FC Metz contre le Paris FC pour son premier match professionnel. Photo DR
Comment vit-on son premier match professionnel ? Enfant de Marly et pur produit de la formation messine, Matthieu Udol, 20 ans, partage cette aventure intérieure, après son baptême contre le Paris FC (1-2).
Avant le match
« Durant la semaine, j’avais vu sur les oppositions, à l’entraînement, que je pouvais débuter ce match. J’ai compris que c’était la chance que j’attendais depuis un certain temps. On aspire tous à devenir professionnel, à vivre ces moments-là et, ça y est, c’était mon tour. Forcément, la préparation est un peu différente de celles que j’ai connues chez les jeunes. Et, tout au long de la journée, tu sens la pression monter petit à petit. Je retrouvais des sensations un peu similaires aux grands matches de Coupe Gambardella ou contre Nancy. »
Dans le vestiaire
« Quand le match arrive, je me dis qu’il ne faut pas se manquer, qu’il faut en profiter et ne pas se mettre trop de pression. Dans le vestiaire, on ne m’a pas énormément parlé. En fait, j’ai ressenti une confiance autour de moi. Les plus anciens m’ont glissé quelques mots, c’est tout. Kévin Lejeune (le capitaine) m’a dit qu’il ne m’avait pas trop parlé parce qu’il avait confiance justement, après ce qu’il avait vu à l’entraînement. Le coach ne m’a pas donné beaucoup de consignes non plus. Il m’a simplement dit de faire ce que je savais faire et de monter si c’était possible. Mais on ne s’est pas trop attardé sur moi. Tant mieux. C’était mon premier match, je suis jeune, j’aurais peut-être senti plus de pression. »
Pendant le match
« Les terrains ne sont vraiment pas les mêmes qu’en CFA 2. Ils permettent un jeu beaucoup plus rapide, les joueurs vont vite aussi. Il faut s’adapter, mais je savais à quoi m’attendre. À l’entraînement, j’ai l’habitude de défendre sur des joueurs de ce niveau. J’étais un peu stressé au début, sur mes premiers ballons, il fallait le temps de rentrer dans mon match. Je pense avoir réussi une prestation correcte, pas extraordinaire. J’ai plutôt bien fermé mon couloir, mais je n’ai pas eu beaucoup d’apport offensif et je me suis peut-être jeté un peu trop vite sur certains duels. Et j’ai tenu le coup ! Certains auraient pu penser que je fatiguerais, mais j’ai fait 90 minutes et je n’étais pas mort non plus. Si j’avais une action à retenir, je dirais mon tacle en fin de match, sur un joueur avec un nom un peu compliqué. Et je suis content d’avoir joué devant mes parents et ma copine. Je veux faire les choses au mieux pour moi mais j’essaie aussi de les rendre heureux. »
Après le match
« On m’a félicité dans le vestiaire mais, comme avant le match, sans trop en faire. Mon téléphone a chauffé un peu plus que d’habitude aussi. En voyant ces messages, je pense que je n’ai pas déçu. Tout le monde ne me connaissait pas forcément à ce niveau-là et j’espère que j’ai un peu rassuré. J’aimerais enchaîner maintenant. C’est à revoir (sourire). »
Christian JOUGLEUX.
« Pour un premier match, c’était bien »
« Jamais je n’aurais manqué ça. » Luc Udol, le père de Matthieu, est un habitué des terrains. Dès que l’occasion se présente, cet habitant de Marly vient suivre les matches de son fils. Fort logiquement, il a donc fait le déplacement à Charléty, vendredi dernier, pour assister au baptême professionnel du jeune arrière gauche du FC Metz.
« J’avais demandé à Matthieu de passer me voir avant de partir , explique-t-il. J ’a ime bien lui parler avant un match, les mots d’un père, ça fait du bien ! Je lui ai dit : vas-y, t’as la pêche, t’es puissant. Avant, je ne l’ai pas trouvé nerveux. Matthieu est un garçon généralement détendu, mais c’était peut-être intérieur aussi… »
Luc Udol a observé un défenseur « un peu crispé sur ses premiers ballons, dans ses premiers gestes. Il était sur ses gardes, mais il s’est relâché ensuite. Pour un premier match, c’était bien. »
À l’arrivée, le père partage l’appréciation du fiston : « Il n’a pas fait trop de montées en attaque, pour éviter de délaisser son travail défensif. En général, il se porte beaucoup plus vers l’avant mais je peux comprendre, c’était une première pour lui. »
Enfin, Luc Udol a retenu la même action sur ce Paris FC - Metz : « Oui, ce tacle au dernier moment dans la surface m’a vraiment marqué, conclut-il. C’était au sol, propre, avec beaucoup de sang-froid et un ballon bien remis ensuite. Et moi non plus, je ne me rappelle plus du nom de l’attaquant en question… »
Ch. J.
Fc Metz express
Tableau de bord. Hier : une séance d’entraînement à 10 h. Aujourd’hui : une séance à 10 h. Demain : FC Metz - RFC Seraing (amical) à 15 h à Rombas. Samedi et dimanche : repos.
D’un match à l’autre. Dernier match : Paris FC - Metz (31e journée de Ligue 2), vendredi 18 mars : 1-2. Prochain match : Metz - RFC Seraing (amical), vendredi 25 mars à 15 h à Rombas (entrée gratuite, dans la limite des places disponibles). À suivre : Metz - Niort (32e journée de Ligue 2), vendredi 1er avril à 20 h ; Auxerre - Metz (33e journée de Ligue 2), vendredi 8 avril à 20 h.
Absents. Sanctionné de trois matches de suspension après son expulsion face à Ajaccio, Romain Métanire manquera encore la réception de Niort et le déplacement à Auxerre. Hamza Sakhi souffre, lui, d’une pubalgie.
En sélections. Didillon (France Espoirs) ; Ikaunieks (Lettonie) ; Krivets (Biélorussie) ; Bekamenga et Mandjeck (Cameroun) ; Sassi (Tunisie).
Buteurs. En Ligue 2 : Ngbakoto (9 buts). Diallo, Lejeune (5), Bekamenga (5 dont 1 avec Lens). Mayuka, Métanire, Palomino, (2). Balliu, Bussmann, Candeias, Doukouré, Falcon, Kaboré, Krivets, Milan, Rivierez, Santos (1).
L’info. Le FC Metz dispute un match amical, ce vendredi à Rombas, contre les Belges du RFC Seraing, le club satellite. Pour rendre hommage aux victimes des récents attentats de Bruxelles, une minute de silence sera observée à cette occasion et les joueurs porteront un brassard noir.
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