La Ligue 1, c’est par ici. Malgré les réserves émises par l’ex-attaquant messin, Bernard Zénier « souhaite sincèrement que Metz » retrouve l’élite le mois prochain. Photo Frédéric LECOCQ
L’ancien attaquant du FC Metz (1974-1978 et 1986-1991) et de l’équipe de France (5 sélections) pose son regard sur la situation du club à la Croix de Lorraine à quelques encablures de la ligne d’arrivée.
Le FC Metz, incapable de battre une équipe du Top 10… « Cela prouve que c’est une équipe moyenne, non ? Lorsque j’étais joueur, entendre où lire une telle remarque, cela nous énervait et nous faisions en sorte de réagir. De tordre le cou à de telles réflexions. J’espère qu’il en sera de même pour les joueurs actuels. Cette saison, cette réaction, je ne l’ai aperçue que sur quelques matches. C’est trop peu. Alors, effectivement, voir que le FC Metz ne parvient pas à s’imposer face à une formation de la première partie de tableau, ça me dérange. Tu peux perdre ou faire match nul contre des équipes comme Nancy ou Dijon qui ont clairement les épaules pour jouer la montée. Mais quand tu prétends, toi aussi, vouloir rejoindre la Ligue 1, la moindre des choses c’est de savoir gagner face à d’autres supposés concurrents pour l’accession. Sinon, forcément, les choses se compliquent. C’est le cas aujourd’hui pour les Messins. »
Le FC Metz, roi de l’inconstance… « Cette équipe est trop souvent dans la réaction. Et encore, elle n’est, effectivement, jamais très régulière. Certaines mi-temps se sont d’ailleurs révélées assez catastrophiques. C’est insuffisant pour jouer sereinement la montée. Même si on a coutume de dire qu’en Ligue 2, il faut surtout des guerriers, un bon leader technique capable de donner l’impulsion à ses partenaires est indispensable. Des garçons doivent être des moteurs. Quand ça rigole, mais aussi quand ça tangue pour remettre tout le monde à sa place. Or, cette saison, je ne vois pas qui tient ce rôle. D’autant que le capitaine, Kévin Lejeune, a été longtemps absent. Après, Philippe ( Hinschberger ) n’a pas choisi son effectif. Un effectif qui, au regard de ses performances, s’avère moyen. »
Le FC Metz encore candidat à la montée… « Je suis sceptique. Mais j’espère sincèrement avoir tort, que les joueurs me feront mentir. Les Messins ne sont plus totalement maîtres de leur destin, contrairement à une équipe comme Nancy qui compte, elle, un véritable référent technique en la personne de Benoît Pedretti. Les Nancéiens ont été inspirés de le faire venir. Il possède à la fois une belle qualité technique et une grande expérience. C’est un joueur capable de mettre le pied sur le ballon quand il le faut où, au contraire, de distribuer le jeu. C’est ce qui manque sans doute au FC Metz aujourd’hui. Cela dit, au regard du classement, rien n’est encore terminé. Les Messins ne sont pas décrochés et finalement, peut-être que leur calendrier assez compliqué ( déplacements à Bourg-en-Bresse, Dijon et Lens ; réceptions du Red Star et de Tours ) leur permettra de trouver un surplus de motivation. Ce n’est peut-être pas plus mal. À cinq matches de la fin, il faut, de toute façon, que ça bouge. Franchement, malgré toutes les réserves que je viens d’exprimer, je souhaite que Metz retrouve la Ligue 1. Deux clubs lorrains au sein de l’élite, ce serait parfait… »
Jean-Sébastien GALLOIS.
Déplacement offert pour Bourg-en-Bresse - FC Metz
S’ils veulent encore croire à la montée, les Messins n’ont d’autre choix que de s’imposer à Bourg-en-Bresse, ce vendredi. Conscient de l’importance de cette rencontre, Bernard Serin, le président du FC Metz, a décidé de financer le déplacement des groupes de supporters dans l’Ain. Le but étant, évidemment, que les hommes de Philippe Hinschberger puissent compter sur un soutien populaire le plus important possible. Le club messin financera uniquement les déplacements organisés par le club via les groupes de supporters adhérents à Cœur Grenat. Les personnes qui souhaitent se rendre à Bourg-en-Bresse doivent donc se rapprocher des groupes officiels.
Fc Metz express
Tableau de bord. Hier : une séance d’entraînement à 10 h. Aujourd’hui : une séance à 10 h. Demain : une séance à 10 h. Jeudi : une séance à 10 h. Vendredi : Bourg-en-Bresse - Metz à 20 h. Samedi : une séance d’entraînement à 11 h.
D’un match à l’autre. Dernier match : Auxerre - Metz (33e journée de L2), vendredi 8 avril : 4-0. Prochain match : Bourg-en-Bresse - Metz (34e journée), vendredi 15 avril à 20 h. À suivre : Metz - Red Star (35e journée), vendredi 22 avril à 20 h.
À l’infirmerie. Hamza Sakhi (pubalgie) est à l’arrêt. Kévin Lejeune est toujours en délicatesse avec sa cheville.
Suspendu. Aucun.
Le FC Metz/Algrange à cinq marches du bonheur
Comme Jennifer Brocheray, Metz a dominé Arras de la tête et des épaules. Photo Pascal BROCARD
Le probant succès des Grenats sur Arras (3-1) les positionne pour la montée en Division 1. Il reste quatre matches à gagner absolument et des questions à lever en coulisses.
Victoire capitale…
Les Messines avaient le dos au mur, dimanche, et l’obligation de l’emporter par deux buts d’écart. Elles ont assumé. « Ce n’était pas évident psychologiquement , dit David Fanzel, l’entraîneur. On nous parlait du 10 avril depuis notre défaite à Arras à la mi-novembre. Les filles ont été au rendez-vous. Nous avons mis la pression d’entrée, rapidement débloqué la rencontre. Bien sûr, il y a ce bémol avec le but encaissé trop rapidement qui nous a fait cogiter. Mais nous avons maîtrisé notre destin et surtout remporté la partie avec la manière. Arras ne nous a pas montré grand-chose. »
Avec la manière…
Très en place, jouant haut, allant chercher leur bonheur sur les côtés, les Messines ont fait le match qu’il fallait. Entre les deux prétendants à un retour en Division 1, il n’y avait pas photo, dimanche. Metz s’est offert trois buts et une ribambelle d’occasions franches. Avec un peu de réussite, les Arrageoises seraient rentrées chez elles les valises encore plus lourdes et le cœur plus gros.
Coups de pied arrêtés…
On sait toute l’importance des phases statiques. Les grands matches se dénouent souvent sur ce type d’actions. Si le FC Metz a mis beaucoup de mouvement et s’est créé bien des situations dans le jeu, c’est sur trois coups de pied arrêtés que la différence a été faite. Deux corners de Meryll Wenger transformés par Marine Morel (6e ) et Marie Papaix (64e ) et un penalty de Simone Jatoba (12e ).
Quatre matches à gagner…
Pour retrouver le paradis de la Division 1, les Grenats ont désormais besoin de remporter quatre succès. Elles iront à Rouvroy (11e , 29 points), le 17 avril, à Bischheim (12e , 21 points), le 24 avril, et à Lille (5e , 52 points), le 22 mai. Entre-temps, elles auront reçu, à Saint-Symphorien, Val d’Orge (3e , 55 points), le 8 mai. Dans le même temps, Arras recevra Val d’Orge, Hénin-Beaumont (8e , 38 points), la bête noire des Messines, Reims (6e , 50 points) et finira à Bischheim. « Il faut se dire qu’aucun match ne sera facile. Il nous faudra mettre dans chaque rencontre la même conviction que face à Arras. Nous avons toutes les cartes en main. Si nous voulons évoluer en D1, c’est à nous de jouer », explique David Fanzel qui ne cède pas à l’euphorie.
Un autre match…
René Franceschetti et les dirigeants du FC Metz étaient inquiets au soir de la victoire. « Nous avons besoin de réponses précises des collectivités. La convention avec Algrange s’éteint à la fin de la saison. Nous ne savons pas encore où l’équipe pourra jouer, la saison prochaine. Nous avons besoin d’aide. La structure professionnelle ne peut pas être la seule à venir en aide aux filles. C’est l’affaire de tous. C’est aujourd’hui qu’il faut anticiper et préparer la prochaine saison. »
A. Z.
