Encore énorme vendredi soir, Georges Mandjeck a aidé Metz à se rapprocher de son objectif. Photo Pascal BROCARD
La victoire acquise contre Tours (2-1) place le FC Metz dans une position ultrafavorable pour la montée en Ligue 1. La suite est affaire de sérieux et professionalisme, à Lens. Sinon les calculs trancheront.
Il faudrait un séisme sportif à Lens et une réplique à la hauteur du côté du Havre, vendredi prochain, pour empêcher le FC Metz de revoir sa chère Ligue 1. « Tout est encore possible , assure Bob Bradley. Ce sera dur, mais, dans le football, des choses invraisemblables arrivent. »
L’entraîneur normand est dans son rôle. Il ne peut s’autoriser d’autre communication avant la dernière journée de championnat. Philippe Hinschberger non plus d’ailleurs, lorsqu’il avance que les Grenats ne sont « pas en mesure de se relâcher ».
La réalité du classement trace pourtant une autoroute vers l’élite. Pour éviter tout calcul, Metz doit gagner ou ne pas perdre au stade Bollaert. Sinon ? Il faudra limiter la casse et espérer que Le Havre ne réalise pas un festival face à Bourg, une des pires défenses de L2 certes, mais il est question ici de gommer une différence de six buts et même sept, puisque les bilans offensifs pèsent en cas d’égalité. Et, là aussi, Metz (54 réalisations) devance le HAC (47).
Les Grenats sont bien en position de force et c’est également ce qu’indique leur parcours de champion du moment : huit matches, sept victoires. Voilà qui légitime leur place au classement et la promotion attendue. Il fallait voir d’ailleurs les efforts consentis vendredi par un Daniel Candeias, dont le prêt arrive à échéance dans une semaine, pour mesurer l’implication collective et l’esprit en place aujourd’hui. Hinschberger a logiquement souligné « la dimension psychologique » derrière le succès contre Tours (2-1). Car il fallait des ressources mentales considérables pour retourner une situation si mal embarquée.
Le poids des anciens
De manière générale, cette dernière soirée à Saint-Symphorien est vouée à rester dans les mémoires. Par son scénario. Pour la communion avec le public. Et pour comprendre le poids de certains anciens dans la récente histoire du FC Metz. Ceux-là même qui avaient contribué à ramener le club en L2 et plus haut continuent de jouer les bienfaiteurs à l’heure de forcer la décision. Le constat vaut pour Milan, qui a claqué un tir rageur pour l’égalisation. Ou pour Lejeune et son ouverture lumineuse pour le but de la victoire signé Ngbakoto.
Ce dernier a des statistiques qui parlent aujourd’hui : douze réalisations, onze passes décisives. Et surtout trois buts sur les deux derniers matches, qui assoient son influence sur le destin messin.
Ngbakoto serait inspiré de récidiver à Bollaert, en terrain hostile et vraisemblablement interdit aux supporters mosellans. Il est prié de finir le travail avec ses coéquipiers, mais il pourrait laisser les derniers honneurs de buteur à un autre. Comme Bekamenga, l’attaquant relancé à Metz après une parenthèse moisie à Lens. Lui aura sans doute un peu plus de bave aux lèvres dans l’Artois. Avant de les rincer au champagne ?
Christian JOUGLEUX.
Fc Metz express
Tableau de bord. Hier : décrassage. Aujourd’hui : repos. Lundi : une séance d’entraînement à 10h. Mardi : une séance à 10h. Mercredi : une séance à 10h. Jeudi : une séance à 10h. Vendredi : Lens - Metz à 20h45.
D’un match à l’autre. Dernier match : Metz - Tours (37e journée de Ligue 2), vendredi 6 mai : 2-1. Prochain match : Lens - Metz (38e et dernière journée de Ligue 2), vendredi 13 mai à 20h45.
À l’infirmerie. Hamza Sakhi , qui souffre d’une pubalgie, a été opéré avec succès jeudi matin. Quant aux cas d’ Habib Diallo (contracture) et de Christian Bekamenga (cheville), ils n’inspirent aucune espèce d’inquiétude. Les deux joueurs devraient être bons pour le service dès ce lundi pour la reprise de l’entraînement.
Buteurs. En Ligue 2 : Ngbakoto ( 12 buts ) ; Diallo ( 9 ), Bekamenga ( 9 dont 1 avec Lens) ; Lejeune ( 5 ) ; Candeias, Métanire, Mayuka, Palomino, Milan ( 2 ) ; Balliu, Bussmann, Doukouré, Falcon, Kaboré, Krivets, Rivierez, Santos ( 1 ).
Yeni Ngbakoto élu homme du match contre Tours par les internautes
FC METZ. Du haut de ses deux ans et demi, son fils, Jayden Isaiah, lui a volé la vedette, vendredi soir, en lançant le cri de la victoire dans le vestaire messin. Sans doute un double bonheur pour Yeni Ngbakoto, auteur du but vainqueur face à Tours. La prestation du milieu de terrain du FC Metz n’a, en tout cas, pas laissé insensibles les internautes du Républicain Lorrain. Ces derniers l’ont, en effet, désigné homme du match avec 37 % des suffrages exprimés. Guido Milan, buteur également ce vendredi, suit avec 27 %. Ont également été cités : Georges Mandjeck (19 %), Ivan Balliu (9 %), Thomas Didillon (4 %), Romain Métanire (3 %) et Christian Bekamenga (1 %).
La réserve du FC Metz étrille Thaon
Face à Thaon, hier après-midi, les Messins rentraient rapidement dans leur match et ouvraient la marque dès la 10e minute. Suite à un joli mouvement collectif, Larrière se retrouvait seul face au portier Rodriguez et n’avait plus qu’à ajuster (1-0, 10e ). Les Grenats n’avaient pas l’intention d’en rester là et doublaient la mise quatre minutes plus tard par Teixeira (2-0, 14e ). Auteurs d’une très belle première période, les joueurs de José Pinot enchaînaient avec un tir à ras de terre de Bozok qui faisait mouche (3-0, 27e ). Hadji réussissait ensuite un contre-pied parfait pour le 4-0 messin (36e ). Juste avant la pause, c’est Gonzalez qui trouvait le chemin des filets (5-0, 42e ).
La lanterne rouge thaonnaise avait bu la tasse en première mi-temps mais les Vosgiens n’avaient toutefois pas baissé les bras et Caromel obligeait Haïdara à réaliser un superbe arrêt dès le retour des vestiaires (47e ). Hein essayait de tromper Rodriguez avec une louche mais la barre repoussait (48e ). Tandis que les Messins baissaient légèrement le rythme, Thaon parvenait à réduire le score par Caromel (5-1, 55e ). Entré peu de temps avant, Seydi souhaitait participer à la fête et inscrivait le sixième but messin (6-1, 71e ). Les visiteurs profitaient d’un certain relâchement messin et Caromel s’offrait un doublé sur un cafouillage (6-2, 82e ). Ce qui n’empêchait pas les Mosellans d’obtenir leur troisième succès consécutif.
« On a vu la plus belle mi-temps de la saison, se réjouissait José Pinot. Tout était juste en première période, le mouvement, le jeu simple… On a fait ce qu’il fallait. La deuxième a été moins aboutie mais c’est une belle victoire. »
Les filles du FC Metz veulent faire la fête à Saint-Symphorien
À Meryll Wenger (à gauche) de donner la bonne impulsion au FC Metz. Photo Armand FLOHR
Vendredi soir, les championnes de D2 étaient présentées au public messin. Ce dimanche, elles retrouvent Saint-Symphorien pour le baisser du rideau à domicile face au Val d’Orge. Jour de fête à Metz.
On a fait une semaine normale. Comme si rien n’était fini », dit David Fanzel, l’entraîneur. Pourtant, du côté du FC Metz, une douce euphorie est venue parfumer le vestiaire.
Championnes, les Grenats le sont depuis quinze jours, depuis que le Val d’Orge a eu la bonne idée d’aller s’imposer à Arras (2-3), et qu’Hénin-Beaumont a fini le travail (0-1), enfonçant davantage les Nordistes en faisant grimper les Messines sur le toit du championnat.
Les filles seront donc invitées à gagner les deux dernières rencontres. À Saint-Symphorien, ce dimanche, face au Val d’Orge (3e , 60 points), et à Lille, dans quinze jours. « Je ne veux pas de démobilisation. Je veux que, jusqu’au bout, nous respections le jeu et nos adversaires », reprend le coach.
Le bourreau d’Arras
Val d’Orge n’est pas un inconnu pour le FC Metz. C’est même le troisième larron de l’histoire. Une formation structurée, cohérente, dotée d’une excellente attaquante, Luce Ndolo Ewele, l’ex-Isséenne qui évoluait en Division 1, la saison dernière, avant de devenir la meilleure marqueuse 2016 de l’échelon inférieur
Le Val d’Orge dispose de la deuxième attaque du championnat (51 buts) derrière Metz (69), et les Essonniennes ont battu à deux reprises Arras, gagnant 13 rencontres en 20 journées, pour en perdre six, avec un match nul. Metz les a affrontées à deux reprises. Pour une nette victoire en championnat (1-4) et une qualification en Coupe de France (1-2).
« J’aimerais qu’on termine à domicile par une fête du jeu, une belle rencontre. Mais il nous faudra mettre encore beaucoup de rigueur si l’on ne veut pas s’égarer », termine Fanzel.
Andréa Burtin, la gardienne, revient dans le but avant de laisser la place à Getter Laar pour la rencontre de Lille.
Le reste de l’équipe sera classique. Julie Wojdyla (fracture du péroné) et Adeline Janela (entorse de la cheville) manqueront la fête. La première devrait être remplacée par Mélanie De Brito qu’on attend à son meilleur niveau et la seconde par Selen Altunkulak.
« J’aurai quatre jeunes sur le banc. C’est à souligner, note enfin David Fanzel. Je crois que c’est aussi cette profondeur de banc qui nous a permis de gagner le championnat ».
Le groupe : Burtin, Laar, Mansuy, Brocheray, Podgorny, Papaix, Jatoba (cap), Dijon, Morel, Martins, Gathrat, Benabdellak, Wenger, De Brito, Khelifi, Altunkulak.
Metz - Val d’Orge (15 h) Stade Saint-Symphorien
A. Z.
TROPHEES UNFP : une récompense pour Yeni Ngbakoto ?
Le joueur messin est nommé aux trophées UNFP, qui devraient encore récompenser Ibrahimovic.
Auteur d’une saison exceptionnelle en France, Zlatan Ibrahimovic est le grandissime favori pour décrocher un 3e titre de meilleur joueur de Ligue 1 lors des Trophées UNFP (Union nationale des footballeurs professionnels), décernés ce dimanche à Paris. Dépossédé en 2014-15 du sceptre de meilleur buteur par Lacazette, le Suédois a fait fort cette saison, avec 34 buts et 13 passes en L1.
La concurrence (Ben Arfa, Diarra, Di Maria) ne se fait pas d’illusions, alors que le vote s’effectue, division par division, par l’ensemble des joueurs professionnels français. Il serait aussi surprenant que son coach Laurent Blanc ne soit pas couronné par ses pairs une deuxième année de suite face à Thierry Laurey (Gazélec), Stéphane Moulin (Angers) et Claude Puel (Nice).
Chez les gardiens, Steve Mandanda a tellement crevé l’écran dans les buts de l’OM qu’une 4e victoire lui tend aussi les bras. Et la soirée pourrait être belle pour Ousmane Dembélé, la pépite de Rennes. L’attaquant a inscrit 12 buts et fait déjà l’objet d’une cour assidue des grands clubs en Europe. Les autres espoirs en lice sont Koziello (Nice), Lemar (Monaco) et Rabiot (PSG).
L’UNFP a innové cette année en créant le trophée du meilleur Français à l’étranger. Difficile de départager des vedettes comme Benzema (Real Madrid), Griezmann (Atletico Madrid), Payet (West Ham) et Pogba (Juventus Turin), tous auteurs d’une magnifique saison.
Ndy Assembé sacré ?
En Ligue 2, la bataille se jouera entre Famara Diedhiou (Clermont), Yeni Ngbakoto (Metz), Frédéric Sammaritano (Dijon) et Naïm Sliti (Red Star). L’absence de Benoît Pedretti est statistiquement cohérente mais le Nancéien méritait une mention pour son influence et sa qualité technique. Ngbakoto pourrait être l’élu, avec 12 buts et 11 passes, mais la révélation Diedhiou (21 réalisations) n’est pas à négliger.
L’ASNL, meilleure défense de L2, se consolera si son gardien, Ndy Assembé, remporte le trophée. Aucun autre Lorrain n’est nommé. Pour le meilleur entraîneur, le trophée se jouera entre Corinne Diacre (Clermont), Rui Almeida (Red Star), Antoine Kombouaré (Lens) et Olivier Dall’Oglio (Dijon).
n pour ne pas rire à cette belle blague. 
