« On devait une dernière victoire à notre public », glisse Guido Milan, buteur, vendredi, face à Tours. Photo Pascal BROCARD
Promu capitaine, le défenseur italo-argentin a remis le FC Metz dans le sens de la marche, vendredi face à Tours (2-1). Alors, G uido, que s’est-il passé dans votre tête…
En entrant sur le terrain ?
« Un plaisir énorme de découvrir un stade plein. Ce public a été magnifique tout au long de la saison, mais, cette fois, c’était encore plus beau ! Je me suis dit qu’on ne devait pas décevoir ces 25 000 personnes. On leur devait une dernière victoire à domicile car ils allaient nous donner de l’envie, de la force… À chaque coup franc, à chaque corner, tu sens ce public et cette clameur derrière toi : tu as vraiment l’impression de jouer à douze contre onze. »
Lors de l’ouverture du score de Tours ?
« J’ai vite senti qu’on n’était pas bien rentré dans la rencontre. La preuve, on prend rapidement ce but. Pour autant, il ne fallait pas céder à la panique. Au contraire, nous devions vite relever la tête. C’est ce que nous avons fait. Je me suis rapidement aperçu que l’équipe adoptait la bonne attitude. Qu’elle avait les moyens d’aller égaliser avant la pause, c’était important ! »
Quand vous avez égalisé ?
« Je n’ai pas l’habitude de marquer ( c’est son deuxième but de la saison après celui inscrit au Paris FC ), alors c’est forcément spécial. Et comme ce but est très important, le plaisir a été encore plus fort ! C’est énorme ! Surtout devant 25 000 personnes. Le bruit autour de nous, c’était magnifique. Mais je me suis vite reconcentré sur mon match. Parce qu’il ne fallait pas céder à l’euphorie et prendre un but dans la foulée comme cela nous est déjà arrivé cette saison. En plus, il ne s’agissait que d’une égalisation. L’objectif, c’était de gagner ce match. »
À la mi-temps ?
« On était tous d’accord pour se dire qu’il fallait redoubler d’efforts après la pause, qu’on avait un travail à terminer ! J’ai pris la parole, comme d’autres, mais on a surtout écouté les consignes du coach en restant tous le plus calme possible. »
Sur le but de Yeni Ngbakoto ?
« Un vrai bonheur, une libération ! Pour nous, le staff, les dirigeants et le public ! C’était beau… Je me suis dit qu’on était vraiment très proche de la montée. À cet instant, je ne connaissais pas encore les scores des autres matches, mais, au moins, de notre côté, nous avions fait le travail. Il fallait juste tenir jusqu’au bout. »
Au coup de sifflet final ?
« Content d’avoir rempli notre part du contrat mais dans ma tête, la soirée idéale aurait été de fêter la montée avec notre public. J’ai donc ressenti un peu de déception… Mais il y a quand même eu une belle communion avec nos supporters, c’est bien. »
Samedi matin ?
« L’envie d’en profiter d’abord. Nous sommes tout proches de connaître une montée. Même si, depuis mon arrivée à Metz, j’ai déjà eu la chance de vivre ces beaux moments, cela n’arrive pas tous les jours dans une carrière. Après, il s’agit de se reconcentrer afin de préparer de manière optimale le déplacement à Lens. »
Quand vous pensez à ce dernier match ?
« Qu’il faudra l’aborder comme n’importe quel match avec l’idée de s’imposer absolument. On n’a pas forcément besoin d’une victoire, mais ce sera clairement l’objectif. Lens jouera dans un stade plein ? Je ne me prends pas la tête avec ça. C’est juste dommage que nos supporters ne puissent pas être présents… »
Jean-Sébastien GALLOIS.
« Messin avant tout »
Guido Milan vient de prolonger son contrat avec le FC Metz pour deux années supplémentaires. Heureux ? « Que le club reste en Ligue 2 ou monte en Ligue 1, mon souhait était de rester ici. Alors évidemment, c’est avec un plaisir immense que j’ai répondu favorablement à l’offre des dirigeants. Même si je suis Argentin, aujourd’hui, je me sens Messin avant tout. J’adore ce club, cette ville. Ma femme et mes enfants se sont totalement adaptés. Ma petite fille, qui est arrivée à l’âge de sept mois, ne parle presque pas espagnol…Cette saison a été difficile entre la blessure, le peu de jeu initial. Mais je me suis accroché et la récompense est là : je joue à nouveau, on est tout proche de la montée et je vais poursuivre l’aventure
avec mon club… »
Fc Metz express
Tableau de bord. Hier : repos. Aujourd’hui : une séance d’entraînement à 10h. Demain : une séance à 10h. Mercredi : une séance à 10h. Jeudi : une séance à 10h. Vendredi : Lens - Metz à 20h45.
D’un match à l’autre. Dernier match : Metz - Tours (37e journée de Ligue 2), vendredi 6 mai : 2-1. Prochain match : Lens - Metz (38e et dernière journée de Ligue 2), vendredi 13 mai à 20h45.
À l’infirmerie. Hamza Sakhi , opéré jeudi d’une pubalgie a entamé sa rééducation. Habib Diallo (contracture) et de Christian Bekamenga (cheville) devraient être bons pour le service dès ce lundi pour la reprise de l’entraînement.
Buteurs. En Ligue 2 : Ngbakoto ( 12 buts ) ; Diallo ( 9 ), Bekamenga ( 9 dont 1 avec Lens) ; Lejeune ( 5 ) ; Candeias, Métanire, Mayuka, Palomino, Milan ( 2 ) ; Balliu, Bussmann, Doukouré, Falcon, Kaboré, Krivets, Rivierez, Santos ( 1 ).
Les filles du FC Metz étaient fatiguées
Héloïse Mansuy et les championnes messines ont fêté le titre, malgré le nul. Photo Anthony PICORÉ
Metz n’en pouvait plus. Exténuées aussi bien physiquement que psychologiquement par une longue saison, les joueuses de David Fanzel ont arraché le match nul qu’elles méritaient juste avant la fête.
Sur la pelouse, elles se sont rassemblées, se sont serrées et, à l’initiative d’Héloïse Mansuy, leur porte-voix, ont entonné leurs chants de guerre. Alors, les petites du centre de formation sont venues se mêler à la fête pour une belle image. Le football féminin vit bien à Metz.
Précédemment, sous la chaleur, la dernière partie à domicile, face au 3e , avait été très compliquée. Pour avoir oublié d’attaquer la rencontre, Metz avait été vite puni sur un coup franc délivré de la gauche par Bélouet, sur lequel Hamraoui s’était jetée comme une morte de faim. Pour l’ouverture du score.
Manque de fraîcheur
Les Grenats avaient mis vingt bonnes minutes à entrer dans la partie. Auparavant, Burtin avait sauvé une balle de 2-0 sur une tête de Hamraoui (9e ). Puis, Metz a commencé à se créer des occasions. Par Morel servie par De Brito (21e ), sur un coup franc de Jatoba renvoyé par la transversale (23e ), sur un centre-tir de Brocheray qui tutoyait encore la barre (31e ) et sur une splendide ouverture de Morel pour Wenger, qui manquait la cage (40e ).
Metz était resté loin de son meilleur niveau, au milieu et surtout devant, où la percussion faisait défaut. Où les absences conjuguées de Wojdyla et Janela se faisaient sentir aussi.
Le début du second acte allait être très pénible avec de nouvelles balles de break adverses. Metz s’embrouillait les idées et peinait physiquement. L’entrée en jeu de Khelifi allait redonner de la vie et du dynamisme à l’ensemble. Sur un corner de la U19, Papaix était à deux doigts d’égaliser mais dévissait son coup de tête (58e ). De Brito s’offrait un dernier grand raid avant de sortir sous les sifflets (68e ). La grande avant-centre éliminait la gardienne du Val d’Orge mais oubliait de frapper, réclamant un pénalty que l’arbitre ne lui accordait pas.
Ça chauffait sur le but du Val d’Orge. Martins, partie dans le dos de la défense, ratait la cible. Puis, sur un centre tendu de Brocheray venu de la droite, Mollet, pressée par Khelifi, trompait sa gardienne. L’égalisation tombait pile. Car Metz allait souffrir, après avoir failli s’offrir le match sur une envolée de Khélifi.
On retiendra que Metz n’aura jamais perdu à domicile
A. Z.
Les U19 de Metz se font surprendre
FC METZ-BELFORT : 1-2 (1-0)
Plaine de Jeux Saint-Symphorien. Arbitre : Guillaume Marcelin. Buts pour Metz : Diakhaté (41e ) ; pour Belfort : Bellal (75e ), Folwarczny (82e ).
Auteurs d’une très bonne première période, les Messins ne parvenaient toutefois pas à ouvrir la marque avant les dernières minutes précédant la pause. Malgré plusieurs tentatives d’Arslan (5e , 14e ), Maziz (17e ), Diakhaté (19e , 39e ) ou encore Fournier (28e ), il fallait attendre la 41e minute pour voir Diakhaté trouver la faille (1-0 ; 41e ).
En deuxième mi-temps, les grenats éprouvaient plus de difficultés et ne se créaient plus d’occasion. Belfort en profitait alors et égalisait par Bellal (1-1 ; 75e ). Les visiteurs réussissaient même à inverser la tendance et prenaient l’avantage à la 82e. Folwarczny s’emparait du ballon et allait le mettre dans le but laissé vide par la sortie de Tritz (1-2 ; 82e ).
Alors que tout avait bien débuté, Metz a finalement raté sa dernière rencontre à domicile.
