
Après le stress du dernier match et la fête pour la montée, Philippe Hinschberger a hâte de repartir pour un tour. Photo Karim SIARI
Le technicien du FC Metz retrouve son groupe à Saint-Symphorien ce mercredi, veille de reprise officielle de l’entraînement. Il brosse l’actualité grenat et révèle, notamment, que son effectif sera scindé dès la rentrée.
Philippe Hinschberger, vous êtes-vous remis de ce dernier match stressant à Lens ? « Difficilement. Le scénario de ce match m’a un peu gâché le plaisir, j’ai vraiment mis trois ou quatre jours pour apprécier le truc. Il faut oublier ce match et rester sur le principal, la montée, mais quand même ! On savait que tout pouvait arriver, mais avec sept victoires sur les huit dernières journées, on se disait surtout qu’on allait faire notre match. On ne l’a pas fait à Lens (1-0) et si on en rigole aujourd’hui, on aurait pu aussi en pleurer… »
• Comment abordez-vous cette reprise finalement ? « En forme ! Nous avons eu des vacances un peu plus longues que d’habitude, grâce à l’Euro, et j’en ai profité pour partir quinze jours aux Caraïbes. Le soleil m’a fait du bien, mais ces vacances me paraissaient presque trop longues et j’ai une grosse envie, comme mon staff, de retrouver tout le monde. »
« Former un groupe d’entraînement à part »
• Vous allez même retrouver beaucoup de monde à Metz… « Oui, c’est vrai. C’est un premier problème épineux. Un problème à régler tout de suite même. Pour moi, il y a un vrai besoin de réduire cet effectif. Quand tu as 35 joueurs, ce n’est pas simple au quotidien. Parce qu’il y en a 17 qui ne jouent pas et au moins 14 qui font la gueule… »
• Comment allez-vous procéder alors ? « Il est important de poser une équipe de titulaires et de joueurs qui peuvent doubler les postes. Dans l’idéal, j’ai 25 ou 26 joueurs, gardiens compris. C’est pourquoi nous allons former un groupe d’entraînement à part, dans un souci de performance. On est obligé de faire des choix. »
• Yeni Ngbakoto, annoncé partant, fera-t-il partie de ce groupe ? « Il a un bon de sortie mais il fait partie du groupe et partira en stage avec nous à Carnac, la semaine prochaine. »
• Comment avez-vous participé au recrutement ? « Durant mes vacances, je suis toujours resté en contact avec Philippe Gaillot et Frédéric Arpinon. On avait déjà anticipé en fin de saison, même si notre dernier match a montré qu’il était délicat de tirer des plans sur la comète. Des noms ont été rapidement cochés et certains dossiers ont été faciles à boucler. Maintenant, il reste encore deux postes à pourvoir, un défenseur axial et un attaquant excentré. »
• Pour finir, quel est votre regard sur le calendrier de Ligue 1 ? « J’ai cherché notre premier match facile, je ne l’ai pas trouvé. Je vois d’abord qu’on se déplace trois fois sur les cinq premières journées, mais on aura aussi ces fameux doublons. Sur la phase retour, on va recevoir deux fois d’affilée, par exemple, et ça peut être intéressant. Bon, j’entends aussi qu’il vaut mieux prendre Paris dès la deuxième journée, mais le Parc des Princes n’est pas un terrain où on prend beaucoup de points. Moi, je crois surtout qu’il ne faut pas se prendre la tête avec ça. On ne va pas commencer à calculer. »
Christian JOUGLEUX.
Mevlüt Erding en terrain connu

Mevlüt Erding : « J’arrive dans un club ambitieux et humble comme moi. » Photo Anthony PICORÉ
L’attaquant franco-turc retrouve à Metz un environnement familial qu’il a déjà connu du côté de Sochaux.
Mevlüt Erding au FC Metz, c’est presque un retour au bercail. « C’est un club qui me rappelle le FC Sochaux. » Formé dans le Doubs, à 240 kilomètres de là, le Franco-Turc retrouve en Lorraine un environnement familial comme celui qu’il a connu de 2005 à 2009. « Mais c’est une plus grande ville et il y a beaucoup plus de supporters », nuance l’attaquant, auteur de 24 buts sous le maillot sochalien. Dont un que n’a pas oublié son nouveau président, Bernard Serin. « En 2007, il est venu enrhumer notre arrière gauche et planter un but qui m’avait fait mal à la tête. »
Neuf ans plus tard, Erding débarque à Saint-Symphorien avec le statut de meilleur buteur de Ligue 1 en activité (85 réalisations) et avec une solide expérience héritée de ses passages à Paris, Rennes, Saint-Etienne et de ses 35 apparitions avec la sélection turque (8 buts). Son aventure à Hanovre, en revanche, ne s’est pas révélée aussi fructueuse qu’il l’aurait espéré. « J e n’étais pas dans le projet du club et ce n’était pas mon projet non plus », confesse le joueur de 29 ans, prêté pour une année (avec option d’achat) et bien décidé à réussir à Metz. « Je suis très heureux d’être ici, j’arrive dans un club ambitieux et humble comme moi, souligne l’ancien Guingampais. Le FC Metz s’est manifesté en premier, mon choix n’a pas été difficile. Mon envie, c’est de jouer au foot et de retrouver du plaisir. Jouer en Ligue 1, c’est une chance extraordinaire. »
« C’est un gros coup pour nous , poursuit son entraîneur Philippe Hinschberger. J’aime l’entendre parler d’humilité et d’ambition car ce sont des valeurs qu’on doit avoir. C’est un très bon professionnel et il va entraîner dans son sillage nos jeunes joueurs. Il a la pression mais il va être au rendez-vous. »
Son association avec Yann Jouffre, l’autre recrue phare du mercato messin, est en tout cas prometteuse en vue de l’objectif maintien du FC Metz. « C’est un très bon joueur avec un très bon pied gauche, il nous a souvent fait du mal quand j’ai joué contre lui, glisse Erding. J’espère qu’il me fera marquer des buts. »
« Deux ou trois opérations »
Le club à la Croix de Lorraine, qui en est à six recrues (Signorino, Nguette, Falette, Mollet et donc Jouffre et Erding), a encore « deux ou trois opérations à effectuer » selon les dires de son président. « Le recrutement se passe très bien. Pour l’instant, on est très satisfait. On a eu les arrivées que nous voulions », se réjouit Bernard Serin, toujours à la recherche d’un défenseur central d’expérience et d’un attaquant excentré. Et qui évoque également un besoin « d’étoffer le milieu de terrain » dans la perspective de la Coupe d’Afrique des Nations et des départs probables de Georges Mandjeck (Cameroun), Ferjani Sassi (Tunisie) et Cheick Doukouré (Côte d’Ivoire) en hiver. « Il faut aussi un troisième gardien mais il n’y a pas d’urgence. »
Angelo SALEMI.
« Plus facile d’attirer quand on est en L1 »
« En retournant en Ligue 1, on a besoin de se renforcer avec des joueurs qui la connaissent. Après, les opportunités font que l’on y parvient ou pas. Quand ça ne fonctionne pas, on doit se tourner vers d’autres solutions. Par rapport à l’année dernière, c’est plus facile d’attirer quand on est en L1… ». Du président Bernard Serin , à propos du mercato estival du FC Metz.
Krivets n’est plus messin
Soucieux de dégraisser son effectif professionnel, le FC Metz a annoncé, hier, s’être entendu avec Sergeï Krivets pour une rupture de contrat à l’amiable à compter du 30 juin. En deux saisons, le milieu offensif biélorusse aura disputé 40 matches sous le maillot grenat et inscrit 2 buts.
FC Metz - Dijon le 6 août
Le FC Metz a communiqué hier le dernier de ses sept matches de préparation avant son grand retour en Ligue 1. Les hommes de Philippe Hinschberger doivent affronter Dijon, promu lui aussi, le samedi 6 août au stade Saint-Symphorien.