Les dirigeants messins préparent les budgets prévisionnels pour la saison prochaine.
«Metz est à un tournant, rien ne sert de mentir». Sans détour, Patrick Razurel, directeur général du club, se livre sur les perspectives d'avenir du FC Metz. Elles ne sont pas rassurantes. Surtout si le club échoue dans sa quête de sa remontée en L1. «Si on reste en L2, le club devra s’inscrire dans une logique de L2», prévient-il. Le budget, qui était de 15 millions d’euros cette saison, passerait à environ 10 millions. Soit un tiers de moins.
«Metz deviendrait alors un club moyen de L2 et risquerait de s’enfermer dans le ventre mou de cette division, sans possibilités de remonter». Un constat sévère. «Une restriction de la qualité d’ensemble du club, du centre de formation, jusqu’à l’effectif professionnel» sera alors envisagée. Si l'option L1 est «plus réjouissante», Patrick Razurel tient à mettre en garde les fans contre tout excès d'euphorie.
«Il ne faut pas penser que la L1 sera l’Eldorado. Nous aurons le plus petit budget de l’élite (20 à 22 millions d’euros de budget), comme Boulogne cette année». L’objectif pour les dirigeants sera alors d’être les plus efficaces possible avec le moins d’argent possible. Avec une très faible marge d'erreur. «Ce sera très difficile de s'installer en L1. Mais c’est possible. D’autres comme Lorient, Valenciennes ou Nancy l’ont fait».
Philippe Di Filippo
Les budgets prévisionnels
Voici les premières hypothèses budgétaires du FC Metz pour la saison prochaine.
Budget si Metz reste en L2:
10 millions d’euros
Dont 5,5 millions de droits télé, 3 millions de recettes marketing et 1,5 million de recettes aux guichets.
Conséquences sportives:
-Restriction de la stratégie de formation
-Baisse notable de la masse salariale
-Recrutement axé sur les prêts et joueurs libres
Budget si Metz monte en L1:
20 à 22 millions d'euros
Dont 16 à 17 millions de droits télé, 4 millions de recettes marketing, 2 millions de recettes aux guichets.
Conséquences sportives:
-Plus petit budget de Ligue 1
-Recrutement axé sur les prêts et les joueurs libres. Pas d’achat. Possibilité de proposer de nouveaux contrats à certains joueurs en fin de contrat au club.
). Même si on serait le plus petit budget de L1 (et encore, il a pas compté Brest là dedans...), je ne vois pas pourquoi on se casserait la gueule comme Grenoble ou Boulogne...