Vahid Selimovic, Vincent Thill et Chris Philipps (de g. à d.) sont tous les trois entrés après l'heure de jeu, vendredi en amical à Amnéville face au Red Star. (photo Julien Garroy)
À trois semaines de la reprise, Chris Philipps semble être un troisième choix dans l’entrejeu du FC Metz. Le match amical contre le Red Star, vendredi soir, à Amnéville, a confirmé la tendance.
Pour autant, on voit difficilement comment l’international luxembourgeois, passablement agacé par la deuxième période des siens (battus 0-1 par le club francilien), ne pourrait pas faire partie régulièrement des 18 noms couchés par Philippe Hinschberger le 13 août, contre Lille. Tout comme Vincent Thill, encore très intéressant.
À trois semaines du grand coup d’envoi du championnat de Ligue 1 et bien que tout le monde s’en défende, le onze de départ aligné vendredi soir par Philippe Hinschberger ressemble à s’y méprendre à une équipe qui pourrait débuter un match de Ligue 1 ( «Ce sera l’ossature. En termes de maîtrise collective, tout le monde était dans le bon registre» , a confirmé le coach mosellan).
Si la paire Milan – Falette a largement fait l’affaire dans l’axe contre un Red Star nettement plus en avance dans sa préparation – puisqu’il reprend lui la semaine prochaine –, l’entrejeu était confié au binôme Doukouré-Cohade. Et cela aussi, tenait la route, comme l’a confirmé Hinschberger : «Ces deux-là fonctionnent assez bien ensemble.»
Il ressort du match très agacé
En déduire que Chris Philipps, dans la tête de son coach, est numéro 3 tant devant la défense qu’en son cœur est un peu cavalier, mais pas illogique. Surtout qu’Hinschberger, qui lui a laissé un peu moins d’une demi-heure sur la pelouse du CSO, associé à Vahid Selimovic, a encore précisé qu’il «dépannait» dans l’axe, que «sa vitesse n’est pas suffisante à ce poste» et qu’il le conçoit plus comme un récupérateur. En moins d’une demi-heure, il est aussi apparu que son tout nouveau comportement dans les duels donnait plus de garantie au milieu que derrière.
Alors que la quasi-intégralité des «remplaçants» annoncés de cette saison avaient fait leur entrée en jeu et que le FC Metz a logiquement perdu en expérience, les Grenats un peu lâchés par leur milieu de terrain, ont connu bien plus de difficultés derrière et encaissé un but en fin de rencontre sur une action où la paire grand-ducale est impliquée, mais pas coupable (fixation de Sané et but de Sliti à la 78 e minute).
Philipps, lui, est ressorti de sa demi-heure agacé. Très agacé même parce qu’il ne fait pas bon, aussi près de la reprise, être dans la partie de match durant laquelle son équipe souffre, sans pouvoir y faire grand-chose. « On a passé toute la fin de match dans le feu parce qu’on n’arrive pas à assurer des passes de dix mètres », s’étrangle l’international luxembourgeois, qui ne baisse pas les bras avant Lille.
« Il n’y a pas encore d’équipe type , jure-t-il. Tant que la préparation n’est pas finie… Oui, il y avait beaucoup d’expérience et de qualité en première période, mais il y a beaucoup de cartes qui restent à jouer et je suis sûr que le coach va tenter d’autres choses avant que cela ne commence .» On lui souhaite tellement. Et au milieu si possible.
Julien Mollereau
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