La peau de chagrin
« Le cercle de vos jours, figuré par cette Peau, se resserrera suivant la force et le nombre de vos souhaits, depuis le plus léger jusqu'au plus exorbitant »
Honoré de Balzac, La Peau de Chagrin
A l'aube du crépuscule
Ce qui frappe dans l'essoufflement d'une équipe qui peine a trouver ses marques dans une dernière ligne droite, ça n'est pas tant l'indigence de sa production footballistique que l'écart entre les faits et le discours.
C'est de cette dichotomie qui a le don d'exaspérer les supporters que nous sommes, dont je voudrais ici livrer quelques appréciations personnelles. Tout a été dit ici sur les faits de jeux. Certains, avec un art consommé de l'analyse , nous ont éclairé sur les faiblesse récurrentes, les échecs latents et les choix tactiques.
Devant l'évidence du ralentissement comptable de notre moisson d'aucuns en appellent à la guillotine populiste toujours prompte à trouver des boucs émissaires à sacrifier sur l'autel de leur frustration. Stigmatiser untel quand le naufrage est collectif, pointer du doigt un entraîneur quand les choix sont offensifs, sont des démarches défoulatoires et le forum est devenu en grande partie le cimetière morbide des douleurs hurlantes. Elles sont d'autant plus vaines que la « vox populi » n'est plus depuis longtemps la « vox déi ».
Le match contre Strasbourg s'avère être, au fond, pas plus crucial que ceux qui vont suivre. On a parlé de « finales » a jouer en parlant des derniers matchs qui nous conduiront au verdict sportif de fin de saison. Propos absurdes. Mais aussi incantatoires. Magiques même.
Devant la peur de la nuit chacun y va de son langage pour écarter les ombres. Comme si puiser dans les mots, construire un discours permettait d'éclairer un mystère qui fait l'essence même du sport, sa glorieuse incertitude. Qui fait que lorsque le fort rencontre le faible le résultat ne s'écrit pas à l'avance à l'aune des réputations mais bien à la réalité des volontés. Dès lors quatre discours se croisent, quatre paroles s'expriment pour quatre vérités. Qui, à défaut d'être objectives, recèlent en elles les fondements d'une attitude. J'évoquerai donc ces quatre paroles à savoir le Répu, la direction du club, le groupe équipe entraîneur et le public forumistique.
L'art de la critique
Première peau de chagrin qui se rétrécit douloureusement, notre cher journal a évolué. Il y a trente ans le Répu était au FC Metz ce que l'ORTF était au Général de Gaulle. Avec un parfum de Premier Empire, l'organe sus-cité ne tarissait pas d éloge sur un FC Metz finalement emblématique du football français, qui perdait avec panache et gagnait surtout l'estime due à la modestie de ses moyens. La légende, et je dis bien légende du petit club misérable capable de tailler des croupières aux plus fortunés, mais éternellement victime de son inconstance , naîtra dans l'épopée des artilleurs de Metz et culminera dans la fin des années 80 avec les deux victoires en coupes et l'exploit catalan. Le journalisme de l'époque était descriptif parfois enthousiaste mais rarement polémique.
Quand suivirent les années 90, la décennie Muller, une véritable révolution s'opérait. On passait des Artilleurs de Metz à Metz la Pucelle. Genre forteresse inexpugnable, défense de fer, joueurs au charbon et le seul panache qu'on pouvait distinguer n'était plus le fait de quelqu' héros buteur de légende mais bien d'un collectif lancé à toute vapeur. La presse de l'époque ne peut que reconnaître cet age d'or qui a troqué le spectaculaire au profit de l'infrastructure. Infrastructure de l'outil stade et infrastructure d'un fond de jeu d'équipe fondé sur la solidité défensive, l'intransigeante rugosité d'un collectif à toute épreuve.
L'apogée se meurt dans le dithyrambe de 98. Dans les errements qui vont suivre, les erreurs de choix reconnues et assumées, pas un mot dans le journal si ce n'est pas l'entremise de confessions ou d'aveux, tous tardifs venus des acteurs eux même. L'arrivée d'une génération nouvelle, l'évolution générale des médias, la soif d'information et l'indépendance d'esprit ont fait évoluer le Répu.
Certes nous ne sommes pas encore arrivés à un véritable journalisme d'investigation ni aux excès malodorants d'un Parisien libéré de la déontologie et traquant le scandale mais on sent poindre dans nos colonnes locales quelques pointes en direction du club, de son entraîneur et plus subtilement à l'égard de la direction. On pourrait se réjouir de cet élan critique s'il ne se réduisait pas en réalité a répercuter de façon plus ou moins démagogique les impatiences et à suivre par là la remise en cause de l'entraîneur par une commodité qui exempte du travail d'analyse en profondeur. Si une unité s'avérerait nécessaire derrière l'équipe pour un soutien sans faille dans l'épreuve, la presse n'est plus aux ordres, j'en veux pour preuve la querelle dite de la « comparaison » opposant la rédaction à Bernard Serin.
Bernard Serin et la statue du commandeur
Le président du FC Metz vit une période difficile. Il y a une vérité objective celle des chiffres.
D'un budget de 20 à 22 millions d'euros en cas d'accession à l 'élite qui nous placerait parmi les plus modestes du rang supérieur on passerait à un chiffre de 10 millions en cas de maintien à l'étage inférieur qui nous placerait dans un ventre mou sportif préoccupant pour l'avenir d'un club dont les structures s'avérerait ingérable en l'état, je songe au centre de formation en particulier...
Deuxième difficulté, celle d' affirmer une identité à la fois de discours et de personnalité propre à se détacher de l'ombre tutélaire d'un président de légende dont la présence s'étend encore de manière prégnante.
Cela explique largement la nécessité pour Bernard Serin de développer le concept de « comparaison n'est pas raison » quitte en cela à nier quelques évidences et au besoin à remettre les journalistes en place dans une attitude qui s'apparente au déni de la réalité. S'en suit donc une guerre larvée entre les rédacteurs du journal et le Président tenu à un discours volontariste et quelque peu menaçant à l'égard de celui qui sera le fusible idéal en cas d'un échec qu'il faudrait bien reconnaître comme collectif....
Yvon Pouliquen et les joueurs ou le syndrome Domenech
Certes la comparaison est hardie. Mais je tiens à la justifier sur le plan de la communication. Quel est le rôle aujourd'hui d'un entraîneur? Celui de protéger son groupe de joueur vis à vis des médias quitte à endosser par la rigidité du discours la vindicte populaire.
Car après tout il est condamné à justifier ses choix, les assumer et faire de chaque soirs de défaites ou de match nul un tremplin volontariste pour perpétuer une dynamique dont il a la responsabilité.
Positiver devient alors une obligation morale, une sorte d'incantation magique pour rasséréner ses troupes, conforter l'ensemble, stigmatiser le moins possible et gérer les personnalités. Préserver l'unité du groupe, s'interdire tout aveu d'impuissance et affirmer sa démarche dans la cohérence de moyens mis en œuvre pour atteindre des objectifs qui se taisent , nécessite de la part des joueurs un bloc dans le discours que les journalistes s'évertuent à fissurer comme l'exemple de Mokhtari aux conséquences insidieuses. Car il y a au fond, et il serait naïf de refuser de l'admettre, un part de secret dans les choix et les options, car elle reposent sur le jugement des valeurs d'un groupe d'homme à un moment donné où il faut reconnaître la faiblesse des uns et la forme physique d'autres selon des critères qui échappent à la presse et aux spectateurs, et pour lesquels la moindre erreur est sanctionnée sur le terrain par l'implacable du résultat.
Et comme ce secret échappe aux journalistes n'ayant pas accès aux arcanes et aux spectateurs ne constatant que la production finale, ils ne leur restent alors que l'analyse tronquée d'une réalité à percer ou la réaction émotionnelle pour tenter de faire face à la déception d'un désir commun qui ne trouve plus de raison d'espérer.
Le public forumistique, limite d'un discours
La lecture du forum devient alors, dans ses conditions, limitée. A l'instar d'une société qui communique sur l'immédiateté, la réaction est sanctifiée. Réagir, c'est à dire laisser parler son cœur, ses passions, ses frustrations, sa colère, son dépit, devient un besoin catharsique. Ici , parfois, cela tient de l'exclamation, de l'insulte voire du borborygme. Et quand le débordement devient collectif, les imprécations sans appel, on n'est pas loin de certaines foules de sinistre mémoire.
Je pourrais rêver d'un lieu qui étant offert, permettrait d'exprimer les nuances, partager les interrogations, nuancer les perceptions, asseoir la sévérité sur l'analyse, la critique sur l'argumentaire , et faire ainsi du forum un média exprimant de façon originale et constructive un ressenti qui puisse se différencier d'une presse enfermée dans ses contraintes,
d'un discours de direction rompu a vendre une image et un entraîneur et ses joueurs condamnés à faire de l'espoir sa nourriture quotidienne pour que le rêve se porte le plus longtemps possible...
La peau de chagrin, billet d'humeur
- ambroisepare
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- Asurian57
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Re: La peau de chagrin, billet d'humeur
Formidablement bien écrit, c'est toujours un plaisir de te lire Ambroise (même si cela devient rare :-| ). Sans ce genre de commentaire, j'aurais déjà deserté depuis longtemps le forum, mais cela me redonne du baume au coeur!
Tu résumes très bien la situation actuelle, ce malaise que l'on peut sentir autour du club.
Tu résumes très bien la situation actuelle, ce malaise que l'on peut sentir autour du club.
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Re: La peau de chagrin, billet d'humeur
Ouais, bien dit même si j'ai du regarder la signification des trois quarts des mots dans le dico...lol
- Cactus
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Re: La peau de chagrin, billet d'humeur
Nous somme quelques uns à rêver de ça...mais comme tu le dis plus haut, le forum est davantage , pour beaucoup de forumistes, un défouloir plus qu'un lieu de la pensée réfléchie !ambroisepare a écrit : ---------
Je pourrais rêver d'un lieu qui étant offert, permettrait d'exprimer les nuances, partager les interrogations, nuancer les perceptions, asseoir la sévérité sur l'analyse, la critique sur l'argumentaire , et faire ainsi du forum un média exprimant de façon originale et constructive un ressenti qui puisse se différencier d'une presse enfermée dans ses contraintes, d'un discours de direction rompu a vendre une image et un entraîneur et ses joueurs condamnés à faire de l'espoir sa nourriture quotidienne pour que le rêve se porte le plus longtemps possible...
Et on peut comprendre qu'il soit difficile de ne pas se laisser aller à la déception et à la frustration, voire la colère parfois.
Les supporters attendent du rêve, de la joie, de l'enthousiasme...et il faut bien avouer que de ce côté ils sont en manque...
Cela dit, la nuance serait souvent nécessaire afin de ne pas tomber dans l'excès de la critique forcenée et arbitraire.
Par ailleurs un excellent billet Ambroise, analyse bien structurée et reposant sur des faits objectifs.
Merci à toi !
(même si c'est vrai que tu te fais trop rare et qu'on aime - aussi - avoir ici un avis plus distancié et nuancé que des réactions à chaud ou /et trés contradictoires )
- ambroisepare
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Re: La peau de chagrin, billet d'humeur
Ce malaise provient du décalage qu'il y a dans le discours et les ambitions affichés et une situation sportive qui, pour être satisfaisante encore sportivement et strictement comptable jusqu'à lundi, n'en demeure pas moins entachée d'inquiétude quant à la dynamique qui devrait ou devait? nous porter en ligue 1.Asurian57 a écrit :Formidablement bien écrit, c'est toujours un plaisir de te lire Ambroise (même si cela devient rare :-| ). Sans ce genre de commentaire, j'aurais déjà deserté depuis longtemps le forum, mais cela me redonne du baume au coeur!
Tu résumes très bien la situation actuelle, ce malaise que l'on peut sentir autour du club.
Un autre chiffre doit alors aussi venir à l'esprit. Celui de la part économique du public. De mémoire dans le cadre d'un maintien en ligue 2, sur le budget prévisionnel de 10 millions d'euros, la part des recettes du stade s'élèverait à 1.5 millions, soit 15 %. On mesure dès lors le peu de poids économique que représente le public, la faiblesse de ses moyens de pression. La désaffection, dans tous les sens du terme qui dégarni St Symphorien montre à quel point, faute de combattant, le public n'est plus un acteur majeur de la vie du club. Alors que dire des forumistes qui en sont une expression minoritaire. Pour ce qui est des ultras, victimes autant que responsables d'une certaine stigmatisation savamment organisée par les pouvoirs publics et médiatiques il devient évident que leur voix peinera à s'exprimer d'autant que divisés pour des raisons extra-sportives ils apparaissent diminués.
Le forum devient alors l'expression d'un malaise qui, si on l'observe bien met en jeu des mécanismes plus complexes dont on ne peut pas faire l'économie sous peine de le réduire à "Pouliquen démission!"
Or, s'il est toujours trop tôt pour faire des bilans il est souvent trop tard quand on les tire. A ce titre, je me permets d'avancer ceci, la présidence de Bernard Serin me semble s'inscrire dans la continuité d'une certaine culture d'entreprise dont le dénominateur commun a toujours été le développement des infrastructures et le petit bonheur la chance en terme d'ambition sportive. Choix qui avait sa grandeur et son réalisme quand nous étions pérennisés en ligue 1 et qui s'avère plus fragile dès lors que nous ne remontons pas. Le malaise est là profond. La remontée est tout simplement une question de vie ou de mort du club. Tout le monde le sait. C'est peut être de cette pression écrasante que sont victimes nos joueurs, incapable de créer cette dynamique de la survie, parce que les vrais joueurs de clubs est tout simplement une race disparue à l'autel des carrières individualistes.
On peut alors, dans ces conditions, difficilement en vouloir à Sylvain Wiltord de ne pas réussir cette tâche de longue haleine qui consiste à donner à une équipe plus qu'un semblant d'unité, une identité. Un collectif qui se forge dans la détermination de tous à agir dans un but commun. le vrai malaise, enfin, c'est de ne pas sentir monter quelque chose de farouche, les derbys étant parfois l'occasion de renforcer les phénomènes identitaires, on pourrait rêver à des joueurs qui en mesurerait le potentiel fondateur et qui en ferait donc par la même ce qui leur manque : une question d'honneur propre à les transcender...
- ambroisepare
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Re: La peau de chagrin, billet d'humeur
Bah si ce modeste billet peut œuvrer au progrès de l'alphabétisation sur ce forum il aura au moins atteint un butbricemetz57 a écrit :Ouais, bien dit même si j'ai du regarder la signification des trois quarts des mots dans le dico...lol

- ambroisepare
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Re: La peau de chagrin, billet d'humeur
Ce qui importe au delà du débat entre immédiateté et distance, c'est s'agissant de l'envie d'écrire des posts, de les nourrir d'arguments, de leur donner consistance, humour ou technicité, peu importe...Cactus a écrit :Nous somme quelques uns à rêver de ça...mais comme tu le dis plus haut, le forum est davantage , pour beaucoup de forumistes, un défouloir plus qu'un lieu de la pensée réfléchie !ambroisepare a écrit : ---------
Je pourrais rêver d'un lieu qui étant offert, permettrait d'exprimer les nuances, partager les interrogations, nuancer les perceptions, asseoir la sévérité sur l'analyse, la critique sur l'argumentaire , et faire ainsi du forum un média exprimant de façon originale et constructive un ressenti qui puisse se différencier d'une presse enfermée dans ses contraintes, d'un discours de direction rompu a vendre une image et un entraîneur et ses joueurs condamnés à faire de l'espoir sa nourriture quotidienne pour que le rêve se porte le plus longtemps possible...
Et on peut comprendre qu'il soit difficile de ne pas se laisser aller à la déception et à la frustration, voire la colère parfois.
Les supporters attendent du rêve, de la joie, de l'enthousiasme...et il faut bien avouer que de ce côté ils sont en manque...
Cela dit, la nuance serait souvent nécessaire afin de ne pas tomber dans l'excès de la critique forcenée et arbitraire.
Par ailleurs un excellent billet Ambroise, analyse bien structurée et reposant sur des faits objectifs.
Merci à toi !
(même si c'est vrai que tu te fais trop rare et qu'on aime - aussi - avoir ici un avis plus distancié et nuancé que des réactions à chaud ou /et trés contradictoires )
- Asurian57
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Re: La peau de chagrin, billet d'humeur
C'est exactement cela... Je n'aurais jamais trouvé les mots précis pour le dire. Mais cette incapacitié de réaction est tout de même navrante... Si seulement le derby de Lundi pouvait faire remonter à la surface cet esprit combatif, cette envie de gagner "pour l'honneur", "pour la suprématie". Manquons nous d'orgeuil?ambroisepare a écrit :
Ce malaise provient du décalage qu'il y a dans le discours et les ambitions affichés et une situation sportive qui, pour être satisfaisante encore sportivement et strictement comptable jusqu'à lundi, n'en demeure pas moins entachée d'inquiétude quant à la dynamique qui devrait ou devait? nous porter en ligue 1.
Un autre chiffre doit alors aussi venir à l'esprit. Celui de la part économique du public. De mémoire dans le cadre d'un maintien en ligue 2, sur le budget prévisionnel de 10 millions d'euros, la part des recettes du stade s'élèverait à 1.5 millions, soit 15 %. On mesure dès lors le peu de poids économique que représente le public, la faiblesse de ses moyens de pression. La désaffection, dans tous les sens du terme qui dégarni St Symphorien montre à quel point, faute de combattant, le public n'est plus un acteur majeur de la vie du club. Alors que dire des forumistes qui en sont une expression minoritaire. Pour ce qui est des ultras, victimes autant que responsables d'une certaine stigmatisation savamment organisée par les pouvoirs publics et médiatiques il devient évident que leur voix peinera à s'exprimer d'autant que divisés pour des raisons extra-sportives ils apparaissent diminués.
Le forum devient alors l'expression d'un malaise qui, si on l'observe bien met en jeu des mécanismes plus complexes dont on ne peut pas faire l'économie sous peine de le réduire à "Pouliquen démission!"
Or, s'il est toujours trop tôt pour faire des bilans il est souvent trop tard quand on les tire. A ce titre, je me permets d'avancer ceci, la présidence de Bernard Serin me semble s'inscrire dans la continuité d'une certaine culture d'entreprise dont le dénominateur commun a toujours été le développement des infrastructures et le petit bonheur la chance en terme d'ambition sportive. Choix qui avait sa grandeur et son réalisme quand nous étions pérennisés en ligue 1 et qui s'avère plus fragile dès lors que nous ne remontons pas. Le malaise est là profond. La remontée est tout simplement une question de vie ou de mort du club. Tout le monde le sait. C'est peut être de cette pression écrasante que sont victimes nos joueurs, incapable de créer cette dynamique de la survie, parce que les vrais joueurs de clubs est tout simplement une race disparue à l'autel des carrières individualistes.
On peut alors, dans ces conditions, difficilement en vouloir à Sylvain Wiltord de ne pas réussir cette tâche de longue haleine qui consiste à donner à une équipe plus qu'un semblant d'unité, une identité. Un collectif qui se forge dans la détermination de tous à agir dans un but commun. le vrai malaise, enfin, c'est de ne pas sentir monter quelque chose de farouche, les derbys étant parfois l'occasion de renforcer les phénomènes identitaires, on pourrait rêver à des joueurs qui en mesurerait le potentiel fondateur et qui en ferait donc par la même ce qui leur manque : une question d'honneur propre à les transcender...
Merci Ambroise.
- omardo57
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- Inscription : 29 août 2009, 23:20
Re: La peau de chagrin, billet d'humeur
Bonsoir Mr Ambroiseparé !
Finalement te répondre semble compliqué car tu as pris le temps de la reflexion et cela impose que je l'ai pris aussi pour marquer simplement mon respect.
Tu abordes des points différents :
Pouliquen : il est vrai qu'il a fait des mauvais choix et peut être que ce n'est pas l'homme de la situation en tout cas on le saura bientôt ! Ce qui est sur c'est qu'il a une mission a finir et d'après ce que l'on voit il ira au bout (ça semble logique).
Mokhtari : Ces états d'âme n'avaient pas à être révélés au grand jour même s'il était frustré (ce que je conçois).
La presse : Trop peu de notre côté ces journalistes lorrains (soi-disant) déjà que l'équipe n'a que peu le soutien global du public. Cette série d'articles ressemblent à un rejet du club tout bonnement et à rien d'autre mais des fois les apparences sont trompeuses alors va savoir.
Serin : Il a les qualités d'un bon gestionnaire mais ne sera pas un grand communiquant. Par contre la montée, le stade, son entreprise, ça doit faire beaucoup quand même ...
Voilà mon avis.
sinon c'est bien écrit !
Finalement te répondre semble compliqué car tu as pris le temps de la reflexion et cela impose que je l'ai pris aussi pour marquer simplement mon respect.
Tu abordes des points différents :
Pouliquen : il est vrai qu'il a fait des mauvais choix et peut être que ce n'est pas l'homme de la situation en tout cas on le saura bientôt ! Ce qui est sur c'est qu'il a une mission a finir et d'après ce que l'on voit il ira au bout (ça semble logique).
Mokhtari : Ces états d'âme n'avaient pas à être révélés au grand jour même s'il était frustré (ce que je conçois).
La presse : Trop peu de notre côté ces journalistes lorrains (soi-disant) déjà que l'équipe n'a que peu le soutien global du public. Cette série d'articles ressemblent à un rejet du club tout bonnement et à rien d'autre mais des fois les apparences sont trompeuses alors va savoir.
Serin : Il a les qualités d'un bon gestionnaire mais ne sera pas un grand communiquant. Par contre la montée, le stade, son entreprise, ça doit faire beaucoup quand même ...
Voilà mon avis.
sinon c'est bien écrit !
- Amos
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Re: La peau de chagrin, billet d'humeur
Peau de chagrin, peau de banane, manque de pot… ? Une non remontée pourrait nous couter la peau des fesses ?
Ce qui, je pense, tanne le plus les supporters c'est la crainte de revivre la saison passée ,
ainsi que le blabla de tous le monde, entraineur, joueurs…ils disent tous qu'ils font pour le mieux
mais quel contraste quand on regarde ce qui se passe sur le terrain !
Pour le forum il est a l’image du supporter, agréable quand on gagne et désagréable quand il y a contres performances.
Il ne faut pas espérer ou tenter ou imaginer que c’est un endroit BC-BG, il sent plus la transpiration, la bière
… que Chanel et le thé.

Ce qui, je pense, tanne le plus les supporters c'est la crainte de revivre la saison passée ,
ainsi que le blabla de tous le monde, entraineur, joueurs…ils disent tous qu'ils font pour le mieux
mais quel contraste quand on regarde ce qui se passe sur le terrain !
Pour le forum il est a l’image du supporter, agréable quand on gagne et désagréable quand il y a contres performances.
Il ne faut pas espérer ou tenter ou imaginer que c’est un endroit BC-BG, il sent plus la transpiration, la bière
… que Chanel et le thé.

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