Encore troisièmes à l’heure de recevoir Sedan, Matheus Vivian et les Messins ne se sont plus imposés depuis le 1 er mars... Saint-Symphorien trouve le temps long. Photo Karim SIARI
Auteur de son cinquième match consécutif sans victoire à Strasbourg, en début de semaine, Metz se doit de l’emporter, aujourd’hui, face à Sedan. Pour se rassurer et rassurer tout court.
Le détail est presque passé inaperçu. Et pourtant… A Strasbourg, lundi, Metz a battu un record. Celui-ci l’amène à recevoir Sedan les bras chargés d’une série de cinq matches consécutifs sans victoire. Le précédent, en la matière, remontait au mois de janvier : entre leur déplacement à Istres (2-2) et leur défaite sur le terrain du dernier bastiais (1-0), les Messins avaient concédé le nul contre Brest avant d’être battus par le leader caennais sur leur pelouse. Soit quatre matches et deux points récoltés sur douze possibles. Les joueurs d’Yvon Pouliquen viennent d’en prendre quatre sur les quinze qui se sont présentés à eux depuis l’excursion lavalloise, le 8 mars dernier…
Le tableau est peu réjouissant, très éloigné, en tout cas, des prétentions d’un candidat à l’accession, et le « mauvais bon point » ramené d’Alsace en début de semaine ne l’a que trop sommairement dépoussiéré. La date de la dernière victoire messine, le 1 er mars face au Havre, n’arrange rien dans ce domaine. Et il n’y a rien d’anormal à cela : à force de ne pas gagner, Metz a nourri le questionnement, qui a lui même nourri le doute à son égard, palpable, notamment, dans les sifflets du public grenat, à l’issue de la rencontre face à Châteauroux.
Pour l’heure, et jusqu’à ce soir au moins, sa position sur l’échiquier lui permet (encore) de botter en touche devant certaines questions. La phrase fait un tabac en ce moment, du côté de Saint-Symphorien : « On est toujours devant. » Ce n’est pas faux.
Monté sur le podium au prix d’une victoire à Angers, le 9 février, Metz ne l’a plus quitté depuis : voilà donc neuf journées qu’il revendique le dernier billet menant à la Ligue 1. L’acharnement est méritoire, mais usant et pour l’instant sans effet sur la concurrence et la menace qu’elle représente.
« L’équipe ne s’était pas liquéfiée »
« On est devant, répète l’entraîneur messin. Les joueurs ne l’oublient pas. Le droit à l’erreur est moindre chez ceux qui nous suivent. » Celui de Metz là-dedans ? Les données chiffrées du classement ne lui confèrent pas une épaisseur franchement rassurante : deux points, voilà tout ce qui sépare Metz de son premier poursuivant, Arles-Avignon.
Pour donner une allure plus généreuse à sa marge de manœuvre, Metz sait ce qu’il lui reste à faire : gagner, et ce, dès aujourd’hui face à Sedan. Battus à Bastia lors de leur dernière virée, incapables de s’imposer à domicile depuis le début de l’année, treizièmes au classement, les Ardennais ont le profil de la victime idéale. D’autant plus que Metz, lui, dit avoir « retrouvé l’équilibre », lundi lors de son passage à la Meinau (1-1).
« L’équipe ne s’était pas liquéfiée lors de ces matches que nous n’avons pas gagnés, complète le technicien breton, mais elle prenait moins de risques offensifs. A Strasbourg, j’ai revu des initiatives. » Il en faudra d’autres ce soir et sans doute bien plus encore pour faire de ce "mauvais bon point" strasbourgeois le point de départ d’une nouvelle série. Et pour rassurer le public de Saint-Symphorien.
Cédric BROUT.
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Mystères Pouliquen
Bourgeois avec Wiltord en pointe ? C’était en tout cas l’association affichée hier lors de la mise en place. Photo Pascal BROCARD
Blessés, Frédéric Biancalani et Victor Mendy ne feront pas partie d’un onze messin aux contours encore une fois incertains…
Fracture d’un orteil pour l’un, côte fêlée pour l’autre : titulaires à Strasbourg, Frédéric Biancalani et Victor Mendy manqueront à l’appel de la 32 e journée et du rendez-vous avec Sedan. Voilà pour le registre des certitudes. Pour le reste, patience. Ce matin, dix-neuf joueurs messins viendront à Saint-Symphorien sac à l’épaule : comme il en a pris l’habitude, Yvon Pouliquen attendra le dernier moment pour faire ses choix et désigner, entre autres, les trois joueurs qui regarderont le match du haut des tribunes.
Sur le terrain, Cheikh Gueye fera son retour sur le flanc droit de la défense. A l’opposé, on retrouvera Mario Mutsch. Titulaire à Strasbourg lundi soir, le Luxembourgeois sera préféré à Adama Tamboura, malade en début de semaine. C’est tout du moins ce qu’a laissé entendre la mise en place d’hier matin.
A la lecture de celle-ci, il semble que Pascal Johansen sera invité à souffler. Le meneur de jeu messin ne faisait en effet pas partie de l’équipe des titulaires potentiels, dont le milieu de terrain était composé, de droite à gauche, par Jérémy Pied, Julien Cardy, Romain Rocchi et Vincent Bessat, lequel avait débuté le derby de l’Est sur le banc. Youcef Mokhtari, lui, ne connaîtra pas sa première titularisation aujourd’hui.
Bourgeois - Wiltord en pointe… à l’entraînement
Aux avant-postes, le public messin découvrira un duo inédit composé de Thibaut Bourgeois et Sylvain Wiltord. A moins que cette association n’ait vécu que le temps d’une séquence, séquence censée permettre aux joueurs d’aiguiser leur entente ? Étrange, oui, mais c’est bel et bien ce qu’on a pu déduire du propos de l’entraîneur messin à la sortie de la séance de veille de match : « Les solutions doivent correspondre aux caractéristiques des uns et des autres. Je sais pertinemment qu’associer tel joueur avec un autre, ça ne collerait pas, ils se marcheraient sur les pieds. C’est parfois compliqué pour les gens à comprendre, mais je connais mes joueurs. » Qui, dès lors, avec Wiltord, dont on voit mal comment Yvon Pouliquen pourrait se passer ?
« Il y a beaucoup de paramètres qui entrent en ligne de compte, l’un d’entre eux repose sur la confiance d’une équipe par rapport à un système. On cherche la meilleure formule, et la meilleure, c’est onze mecs qui entrent sur le terrain en confiance, plus cinq autres qui le sont aussi. »
C. B.
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