Yvon Pouliquen et son président Bernard Serin n’ont plus que six matches pour réussir leur objectif : faire remonter le FC Metz en Ligue 1… Photo Pascal BROCARD
Le FC Metz et son entraîneur, Yvon Pouliquen, peuvent-ils continuer ensemble ? A six journées de la fin de saison, la nouvelle contre-performance enregistrée face à Sedan (1-1) impose une réponse rapide à la question.
Dans la nuit de vendredi à samedi, Saint-Symphorien s’est couché au milieu du grondement populaire déclenché par le sixième match d’affilée sans victoire du FC Metz. Il s’est réveillé quelques heures plus tard, sous un ciel bleu et un mercure frisant l’indécence au regard de la désillusion connue par l’équipe d’Yvon Pouliquen la veille au soir.
Une dizaine de joueurs, seulement, présents au traditionnel rendez-vous du décrassage sous la houlette de Jérémy Moureaux, le préparateur physique, et de Christian Mattiello, l’adjoint d’un entraîneur absent du stade de l’Autoroute. Voilà pour la vue d’ensemble de ce samedi 10 avril 2010. Maintenant, l’état d’avancement du calendrier impose de se pencher sur les détails.
A égalité avec le premier relégable
A six journées de la fin du championnat, et alors que les Messins n’ont plus remporté le moindre match depuis le 1er mars, leur place sur la troisième marche du podium ne tient plus qu’à un fil. Rongé, le fil, autant que l’avantage encore affiché par les Messins sur Arles/Avignon, concurrent qu’ils ne devancent désormais plus qu’à la différence de buts. Reste à souhaiter que celle-ci serve la cause grenat le 14 mai prochain, à l’heure de la clôture des débats. En attendant, on en viendrait presque à penser que sa position sur l’échiquier dessert le FC Metz, agissant comme une sorte de leurre.
Il suffit en effet de jeter un œil derrière le rideau des apparences pour observer la troisième place actuelle des Messins sous un autre angle, beaucoup moins positif. Regarder, par exemple, le scénario de sa dernière prestation face à Sedan et sa fin en queue-de-poisson. Ou encore regarder, avec tout le recul requis, le classement établi à partir des six dernières journées : Metz y figure au quinzième rang, avec cinq points en poche, soit autant que Nîmes, qui serait le premier relégable si la compétition avait débuté le 5 mars dernier. Alors oui, vu comme ça, il y a peut-être du souci à se faire… Et oui, l’effritement de la situation comptable messine, associé au souvenir de la fin de saison passée, pose inévitablement la question de la légitimité de l’entraîneur.
Les « trois matches » du président
Les appels à la démission lancés par une partie des supporters les plus fidèles du FC Metz pourront toujours n’être considérés que comme la manifestation passagère d’un ras-le-bol, logique, disons-le, devant le surplace messin. Ils n’en révèlent pas moins une fracture tangible entre le technicien breton et une frange grandissante des tribunes messines. L’intéressé a entendu ces appels, d’assez loin pour ne pas se sentir menacé dans ses fonctions ( lire ci-dessous).
Si le déroulement des heures prochaines justifie la tranquillité de l’entraîneur messin, dont la fin de contrat sonnera en juin, on pourra alors s’interroger sur le sens et le bien-fondé des propos tenus récemment par le président du FC Metz. Le 25 mars dernier, dans nos colonnes, Bernard Serin avait en effet évoqué une échéance de trois matches. Pourquoi trois matches ? « Parce que si, d’ici là, nous n’avons pas avancé, disait-il, il restera toujours dix-sept points à prendre (pour assurer l’accession) et plus que six matches à jouer. Mais c’est une hypothèse que je n’envisage pas. »
Les trois matches en question appartiennent aujourd’hui au passé. Metz a reçu Châteauroux, s’est rendu chez son voisin strasbourgeois et vient d’accueillir Sedan. Le bilan du triptyque ? Trois points de plus au compteur, assez pour avancer, conformément aux attentes présidentielles, c’est vrai, mais pas assez pour s’éviter d’être rejoint par le promu avignonnais. Reste à savoir quelle valeur accorde Bernard Serin au gain cumulé de son équipe sur ses trois derniers rendez-vous. Le président n’a pour l’instant pas donné son sentiment sur la question. Resté à l’écart de la salle de presse vendredi soir, il était injoignable hier.
Ce silence abrite peut-être la volonté de se donner le temps de la réflexion comme il pourrait ne rien cacher… Toujours est-il qu’il n’est pas fait pour ramener la sérénité au cœur de l’actualité messine. Les joueurs, leur entraîneur, comme le public de Saint-Symphorien, du reste, auraient sans doute apprécié que quelques mots viennent briser le silence et chasser le flou de cette fin de cinquième semaine sans victoire. Mais non. Cette journée de dimanche débute donc avec la même question, lancinante : et là, on fait quoi ?
Cédric BROUT.
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Pouliquen : « Je ne me pose pas la question »
Contesté vendredi, par une partie du public messin, Yvon Pouliquen dit ne pas se sentir menacé dans ses fonctions d’entraîneur. Pour lui, l’avenir, c’est Clermont, où son équipe se rendra la semaine prochaine...
Il a évidemment senti ses joueurs « abattus », hier matin à l’entraînement. Lui l’était aussi. Mais Yvon Pouliquen a laissé le doute et les regrets filer dans la rigole du temps. « Lundi, tout le monde sera prêt à repartir », nous a-t-il ainsi assurés en fin d’après-midi, prouvant par ces propos que la possible remise en cause de son avenir à la tête de l’équipe messine ne lui effleurait pas l’esprit.
• Yvon Pouliquen, dans quel état êtes-vous au lendemain de ce nouveau match nul face à Sedan ? « On a tous un peu la gueule de bois, c’est normal, mais on se concentre déjà sur ce qui est à venir. C’est le plus important à cette heure. »
• Et vos joueurs, là-dedans ? « Je les ai trouvés abattus quand ils sont arrivés pour le décrassage, mais j’ai vu les visages se dérider progressivement et les sourires revenir. Lundi, tout le monde sera prêt à repartir. »
• Tout de même, le scénario de la rencontre de vendredi doit vous faire mal ? « Oui. Ce qui fait le plus mal, c’est de ne pas avoir réussi à tenir une victoire qui nous tendait les bras. »
« Menacé ? A six journées de la fin ? »
• Cette nouvelle contre-performance porte à six le nombre de matches sans victoire de votre part. En tant qu’entraîneur, vous sentez-vous menacé ? « Menacé ? A six journées de la fin de saison et en étant troisième ? Je ne me pose pas la question. Maintenant, ce qui m’intéresse, moi, c’est de bien préparer notre prochain déplacement à Clermont. »
• Que vous inspirent les appels à la démission qui vous ont été adressés par les supporters à l’issue de la soirée ? « Je peux comprendre le mécontentement de ceux qui nous soutiennent. L’accepter, cela fait partie de mon métier, mais après, on ne peut pas être responsable de tout, par exemple d’un ballon qui file sous le pied de Nuno (Frechaut) parce que le terrain n’est pas bon… »
• Votre président avait récemment fixé une échéance de trois matches avant de "faire le point". Ces trois matches sont passés… « (Il coupe) Je ne l’ai en aucun cas pris pour moi. »
• Tout de même, reconnaissez que votre série de six matches d’affilée sans victoire a lieu d’inquiéter ? « Elle est plus gênante qu’inquiétante à mes yeux. La réussite nous fuit depuis un petit bout de temps, mais je suis moins inquiet que la saison passée. Je sais que mon groupe répondra présent, qu’il ne lâchera rien même s’il vient de prendre un bon coup sur la tête. Nous avons un calendrier qui peut nous être favorable et, nous ne l’oublions pas, nous, nous avons encore les cartes en main. »
« Toujours sur le podium »
• Mais la concurrence reste accrochée et Arles/Avignon vous a d’ailleurs rejoints sur le fauteuil du troisième… « Oui, et cette équipe est la seule à nous avoir repris six points sur les cinq dernières journées. Les autres n’en ont gagné qu’un ou deux. Nous sommes à l’arrêt, peut-être, mais nous sommes toujours sur le podium. Nous avions déjà connu une mauvaise série au début de l’année, nous avions montré que nous étions capables de rebondir. »
• Vous ne craignez donc pas d’être emporté par cette spirale négative ? « C’est une spirale négative en terme de matches nuls, mais il faut aussi remarquer que nous n’avons perdu qu’une seule fois. »
C. B.
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CFA2
Les Messins confortent leur place
La réserve messine a conforté un peu plus sa position de leader en venant s’imposer, hier, à Vauban Strasbourg qui, de son côté, n’a pas encore assuré son maintien.
Mais cela ne veut surtout pas dire que l’écart de niveau a été le même sur le terrain. Bien au contraire. Cela transparaît d’ailleurs clairement dans le discours de José Pinot, l’entraîneur messin : « On respecte toutes les équipes, mais celle-là, on la respectait à 200 % car elle nous avait mis en difficulté à l’aller (3-3) ». Les Strasbourgeois ont longtemps imaginé faire plier les Messins. Ces derniers dominent en première période, mais ne parviennent pas à réellement inquiéter la défense locale. L’ouverture va se trouver sur un contre en toute fin de mi-temps. Parti à la limite du hors jeu, Tandjigora, seul côté droit, trompe Schaeffer.
Trois entrées gagnantes
Mais dès la reprise, Vauban va se remettre dans le match, grâce à Chakrouni. L’enthousiasme local va cependant vite être douché par l’expulsion de Ernst (54 e). Profitant, en plus, de cet avantage numérique, Metz va reprendre sa domination. A la 67 e minute, Bussmann, Fostier et Sommer entrent en jeu et vont apporter ce petit plus dans le secteur offensif qui fera la différence. Ainsi, c’est sur un coup franc de Sommer, que Bussmann parvient à couper la trajectoire du ballon de la tête pour replacer Metz devant (74 e). La fin de match se fera presque en roue libre pour les Mosellans, Fostier ajoutant un but de plus dans les arrêts de jeu. « On ne parle pas de la montée, car il reste quarante points en jeu. On en parlera lorsqu’il ne restera que quatre matches… »
VAUBAN-STRASBOURG - METZ : 1-3 (0-1)
Arbitre : M. Abdelhaoui. Buts pour Vauban : Chakrouni (47 e) ; pour Metz : Tandjigora (45 e), Bussmann (74 e) et Fostier (90 e+2). Avertissements à Vauban : Ernst (27 e et 54 e), Faug-Porret (82 e) et Wild (90 e) ; à Metz : Metanire (30 e).
VAUBAN. Schaeffer - Ernst, Apraku, Ajouaou, Schwoob (cap.) - Wild, Noudou Kinding, Domenech (Hinard, 81 e ), Faug-Porret - Rubio (Kayser, 64 e ), Chakrouni (Roecklin, 56 e ).
METZ. Delle - Diagne, Metanire, Reydel, Koulibaly (Bussmann, 67 e ) - Tandjigora (Fostier, 67 e ), Pantin (cap.), Walter (Sommer, 67 e ) - Ngbakoto, Bourgeois, Sakho.
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FC METZ EXPRESS
Tableau de bord. Hier : séance de décrassage pour quelques-uns des joueurs de Metz - Sedan (Bessat, Cardy, Johansen, Mokhtari, Mutsch, Omotoyossi, Pied, Rocchi, Vivian), soins pour les autres. Aujourd’hui : repos. Demain : entraînement (10h).
D’un match à l’autre. Dernier match : Metz - Sedan (32 e journée de Ligue 2), vendredi 9 avril : 1-1. Prochain match : Clermont - Metz (33 e journée), vendredi 16 avril à 20h30. A suivre : Metz - Arles-Avignon (34 e journée, la date reste à déterminer).
A l’infirmerie. Victor Mendy (côte fêlée) et Frédéric Biancalani (fracture d’un orteil) sont indisponibles depuis leur retour de Strasbourg, en début de semaine passée. Ils ont été rejoints à l’infirmerie par Stéphane Borbiconi, victime d’un mauvais coup sur le pied, par Cheikh Gueye, touché au genou et par Christophe Marichez (douleurs musculaires). « Rien de grave », pour ces derniers aux dires de leur entraîneur.
Suspendu. Aucun.
Buteurs. Cissé (8, transféré à Fribourg), Johansen (6), Pied (4), Bessat, Bourgeois, Mendy, Wiltord (3), Cardy, Omotoyossi (2), Borbiconi, Rocchi, Vivian (1).
Euh il est au courant que quand on perd pas et qu'on gagne pas ca donne un match nul et qu'un nul c'est 1 point au lieu de 3 quand tu gagnes ? 
