
Au moment du match aller, Najih et les Clermontois tremblaient pour leur place en Ligue 2. Aujourd’hui, ils collent aux basques de Cardy et des Messins. Photo Pascal BROCARD
A cinq journées du verdict, le suspense reste entier pour l’attribution du troisième billet pour la Ligue 1. La faute à des Messins qui n’avancent plus, et à une concurrence qui n’en profite pas. Virage annoncé demain.
Qui veut de la troisième place dans l’ascenseur pour la Ligue 1 ? Qui veut embarquer pour le paradis en compagnie de Caen (sûr d’en être à cent pour cent) et de Brest (à quatre-vingt-dix pour cent) ?
Beaucoup peuvent encore y prétendre, alors que le verdict tombera dans moins d’un mois. D’Arles-Avignon, l’actuel troisième, à Angers, huitième, l’écart de cinq points maintient un suspense intense qui pourrait encore s’épaissir si Le Havre obtenait, en appel, le droit de disputer le match auquel il n’a pas pu se rendre, en un week-end sans avion, à Ajaccio : vainqueurs en Corse, les Normands seraient venus s’intercaler au sixième rang du classement, à trois longueurs seulement du podium.
Récapitulons. Arles-Avignon bien sûr, Metz, mais aussi Clermont, Tours, Nîmes voire Angers : ils sont encore six à pouvoir accrocher la troisième place. Avec un peu d’imagination, beaucoup de temps, de l’aspirine et de solides facultés mathématiques, certains parviendraient sûrement à démontrer que Laval, Dijon ou Le Havre, même en cas de défaite à Ajaccio, conservent quelque chance de décrocher le pompon, au terme de ce curieux manège. Mais qui veut vraiment de cette troisième place ? Les Messins l’ont occupée depuis la vingt-troisième journée. Ils viennent d’enchaîner sept matches sans la moindre victoire, mais ce n’est pourtant qu’à l’issue de la trente-troisième journée qu’Arles-Avignon a fini par reprendre une position à laquelle le promu provençal pointait à l’attaque des matches retour. Il avait ensuite refilé la patate chaude aux Nîmois, l’espace d’une toute petite semaine, le temps pour ces mêmes Nîmois de venir recevoir la punition de Wiltord et des Messins à Saint-Symphorien.
De la zone rouge au pied du podium
Pendant leur passage sur le podium, qui a semblé couper leur élan et les confronter à leurs fatalités, les Messins ont connu quatre poursuivants immédiats différents : Nîmes, Le Havre, Nîmes de nouveau, Laval, Arles-Avignon, Nîmes encore, puis Arles-Avignon. Venu enfin chiper la place branlante des Lorrains à la faveur de la dernière journée, où la défaite messine à Clermont (2-0) a fini par changer la composition du trio de tête, Arles-Avignon n’est passé devant que pour un point, le point remporté face à Guingamp (1-1). « Quoi que nous fassions, a remarqué Bernard Serin avant de se résoudre à changer d’entraîneur pour changer de dynamique, c’était un peu comme si nos concurrents ne voulaient pas de notre place. » La remarque est juste. Le président messin aurait juste pu la formuler autrement : « Quoi que nous ne fassions pas… »
Le sprint massif lancé pour compléter le podium pourrait perdre de son intensité, demain, en cas d’exploit du promu arlésien à Metz. Un final pour la troisième place transformé en finale pour la troisième place ? Le vainqueur de ce duel franchirait assurément un pas important. Mais il pourrait aussi ne pas y avoir de vainqueur. Ou un vainqueur ailleurs, par exemple à Clermont, en déplacement dans le même temps à Dijon. Début décembre, Clermont pensait lutter pour le maintien, juste au-dessus de la zone rouge. La même équipe, aujourd’hui, croise au pied du podium. Ça situe le niveau. Après sept matches sans victoire et à la veille d’accueillir Arles-Avignon, le moment n’est peut-être pas le meilleur pour rappeler que l’un des plus sûrs atouts de Metz se trouve dans la valeur de la concurrence. C’est pourtant la stricte vérité.
Sylvain VILLAUME.
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Les revenants du mercredi
Complet. Semaine décidément particulière pour les Messins. Lundi, Joël Muller a dirigé une première séance d’entraînement amputée de cinq joueurs. Mardi, manquait encore à l’appel Sylvain Wiltord, dont la présence demain face à Arles semblait alors compromise. Hier, tout le monde se trouvait au rendez-vous de la séance du mercredi, Wiltord compris, dont la douleur aux ischio-jambiers n’a cependant pas totalement disparu. Hormis Frédéric Biancalani, dont la saison est probablement déjà terminée en raison d’un orteil fracturé, tous les joueurs de l’effectif messin sont donc susceptibles de composer le groupe appelé à être aligné demain. Joël Muller annoncera ses premiers choix d’entraîneur revenu aux affaires à l’issue de la dernière séance d’avant-match, programmée en fin d’après-midi.
Mise au vert. Qui dit changement d’entraîneur dit changement des habitudes. C’est le cas avec la préparation de Metz - Arles : une mise au vert figure au programme, à l’issue de l’entraînement de cet après-midi, dans un hôtel de la région messine. Une première cette saison.
Visite. Un visage connu hier au bord du terrain d’entraînement : celui de Grégory Proment, venu revoir quelques anciens coéquipiers, comme Stéphane Borbiconi, qui sont aussi de futurs adversaires : assuré de remonter en Ligue 1, Caen recevra Metz lors de l’avant-dernière journée. Après leur match nul lundi face à Nîmes et avant le derby normand lundi prochain au Havre, les Caennais ont bénéficié d’un répit employé par l’ancien Messin pour venir effectuer un petit tour des popotes.
Ecole. Ambiance d’école buissonnière, hier matin, le long de la main courante, où la séance d’entraînement avait encore attiré de nombreux spectateurs. Parmi eux, une trentaine de jeunes issus de la Foot Académie de Maizières-lès-Metz, une structure visant à développer la pratique du football dans les écoles, les collèges et dans les quartiers, présidée par Roger Hofmann. Une participation aux séances du centre de formation a également figuré au programme des jeunes Maiziérois.
Engouement. « L’opération spéciale podium » lancée par le FC Metz en vue de remplir le stade Saint-Symphorien vendredi rencontre un franc succès : hier, à 17 h, 13 140 billets étaient déjà partis. Vendues au tarif de 2 €, ces places concernent trois des quatre tribunes du stade (Républicain Lorrain, Est et Ouest).
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FC METZ EXPRESS
Tableau de bord. Hier : une séance d’entraînement. Aujourd’hui : entraînement à 17 h, terrain du bord de l’autoroute, suivi d’une mise au vert.
D’un match à l’autre. Dernier match : Clermont - Metz (33 e journée de Ligue 2) vendredi 16 avril : 2-0. Prochain match : Metz - Arles-Avignon (34 e journée) demain (20h30). A suivre : Ajaccio - Metz (35 e journée) vendredi 30 avril (20 h).
A l’infirmerie. Tous les joueurs ayant manqué partiellement ou en totalité les séances de lundi et mardi avaient retrouvé le terrain hier matin, y compris Sylvain Wiltord ( lire ci-contre). Seul blessé donc de l’effectif messin : Frédéric Biancalani, à l’arrêt en raison d’une fracture à un orteil.
Suspendu. Aucun.