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• Pour vous, c’est aussi un enjeu financier. Vendre dans quelques années un joueur d’un tel talent, c’est une aubaine, non ? « La formation, à Metz, nous coûte 4 millions d’euros par an. Le retour qu’on en a, c’est la présence de certains en équipe pro et les transferts. Alors oui, on a toujours eu des joueurs qui nous permettaient de garantir cet équilibre. »
• Vous souvenez-vous de la première fois que vous en avez entendu parler ? « Oui, c’était il y a deux ans. Il avait 14 ans. On est venu me trouver pour me dire "on a un gars qui voit tout plus vite et qui voit même des choses que les autres ne voient pas". Depuis, je le suis personnellement. Et je me suis engagé auprès de la famille à le faire encore plus maintenant, dans cette phase critique des deux prochaines années. Il faut que tout soit parfaitement calé, réglé, à tous les niveaux, notamment sur la charge de travail. Le 29 juin, il reprendra avec le groupe professionnel et on doit veiller à ce qu’il se développe bien en tant qu’homme. Tactiquement, techniquement, psychologiquement. »
« Selimovic a un gros potentiel »
• Aura-t-il du temps de jeu en Ligue 1 cette saison ? « Bien sûr que je veux le voir ! Un jour, il va rentrer à la 80e minute et il nous mettra un coup franc qui nous permettra de gagner le match ! Ce sera peut-être à l’automne, mais si c’est en août ou septembre, c’est encore mieux ! Et quand il aura fait ça, il commencera à gagner en temps de jeu. »
• Avec le retour de prêt de Chris Philipps, il y a aura peut-être deux Luxembourgeois titulaires avec le FC Metz la saison prochaine… « En tout cas, il y en aura deux à la reprise de l’entraînement. Et peut-être même un troisième si le petit Vahid Selimovic, à qui on a proposé un contrat, nous dit oui. »
• Pouvez-vous nous parler de ce dernier ? « Il a un gros potentiel. Il fera la préparation avec l’effectif pro et on le jugera ensuite. Logiquement, il intégrera le groupe élite, entre la CFA et le groupe pro, conçu pour tous les jeunes pour pouvoir gérer l’aspect physique. Ce n’est pas une punition, c’est une gestion appropriée. »
• Qui a pris la décision de réintégrer Philipps, prêté cette saison à Preussen Münster ? « C’est moi qui décide à la fin. Avec Philippe Gaillot, avec Frédéric Arpinon, avec Philippe Hinschberger mais in fine, c’est moi. Il va falloir que Chris franchisse la marche, qui est haute puisqu’on sera en Ligue 1, mais son attitude et ce qu’on a vu de lui sur vidéos m’a conduit à le faire reprendre avec le groupe pro. À l’âge qui est le sien, à lui de gagner du temps de jeu. »
J. M. et M. P. (Le Quotidien)
