« Nous sommes dans le mur... Qu’on dise la vérité. En tout cas, nous, on craque. » Les supporters messins grondent malgré le peu d’affluence à Saint-Symphorien. Photo Pascal BROCARD
Exprimée sans débordements, mais bel et bien palpable, l’exaspération du public messin face aux mauvais résultats de son équipe est montée d’un cran, vendredi, lors du triste match nul face à Reims.
La nuit pluvieuse de vendredi a emporté avec elle une nouvelle couche d’espoir. Aujourd’hui, Saint-Symphorien est à nu. Y apparaissent des crevasses béantes séparant un présent lourd et accablant d’un avenir qui s’est encore assombri avant-hier soir.
Ce n’était que le cinquième match messin à domicile. Il en reste quatorze autres, avec, il est vrai, autant d’occasions de rêver de victoires, mais celui de ce 24 septembre a marqué un véritable tournant. Palpable, déjà, dans les statistiques qui placent son public au septième rang du classement des affluences observées en Ligue 2, ce tournant a sauté aux yeux à l’occasion de la venue de Reims : entre le FC Metz et son public, la fracture est ouverte.
Les sièges du désaccord
Six milles trois cent trente-deux spectateurs annoncés. Soit la deuxième meilleure affluence enregistrée depuis le coup d’envoi de la saison. Et combien de nouveaux déçus ? Trop, assurément, comme l’ont signifié les sifflets, les manifestations d’exaspération diverses et plus concrètement les banderoles suspendues aux tribunes. L’évidence est là, aussi criante que l’impuissance de cette équipe messine à se donner des raisons de croire : le public de Saint-Symphorien est désabusé. Et ce n’est pas la venue programmée de l’équipe de France, le 12 octobre prochain, qui lui rendra le sourire.
Le sujet "Bleus" a d’ailleurs occupé une partie de la réunion organisée en début de semaine entre les groupes de supporters et les dirigeants messins. L’obligation faite au club recevant un match international de ne proposer que des places assises a soulevé un désaccord. « Pour eux (les supporters), il faut être debout. Nous redémonterons donc les sièges une fois passé le match France - Luxembourg, mais ce ne sera que provisoire, puisqu’à court terme, nous serons obligés de n’avoir que des places assises », a expliqué, hier, Bernard Serin.
« On craque »
Ce seul sujet international explique-t-il l’expression du mécontentement perceptible vendredi au stade ? Oui aux yeux du président, qui conteste l’idée de la fracture. « C’est votre interprétation. »
Difficile, pour autant, de ne pas s’interroger sur la nature de la relation actuelle entre le FC Metz et ses supporters. Les mots du porte-parole d’un des groupes les plus représentés dans les tribunes de Saint-Symphorien, Xavier Schmitt, ne valent peut-être pas pour l’ensemble des visiteurs répertoriés avant-hier, mais ils confirment le sentiment de ras-le-bol chez une partie, au moins, du public. « Nous sommes dans le mur. Vendredi, ça a encore été une grosse déception. On ne marque pas de but, on est dans la zone rouge et personne ne veut dire que l’heure est grave. Qu’on dise la vérité. En tout cas, nous, on craque. » Alors pas de fracture, vraiment ?
Cédric BROUT.
Publié le 26/09/2010
Fc metz express
Tableau de bord. Hier : séance de décrassage pour les joueurs de Metz - Reims. Aujourd’hui et demain : repos. Mardi : reprise de l’entraînement (16h).
D’un match à l’autre. Dernier match : Metz - Reims (8 e journée de Ligue 2), vendredi 24 septembre : 0-0. Prochain match : Tours - Metz (9 e journée), lundi 4 octobre à 20h30. A suivre : Metz - Dijon (10 e journée), vendredi 15 octobre à 20h.
A l’infirmerie. Christophe Marichez est en phase de reprise. Le gardien se remet d’une pubalgie aiguë. Victime d’une entorse grave du genou, Kévin Diaz a été opéré mardi dernier. Le milieu de terrain sera indisponible durant les six prochains mois. Mahamane Traoré a lui aussi rejoint l’infirmerie. Victime d’un tacle à l’entraînement, à la veille de la réception de Reims, le joueur souffre d’une entorse du genou. Il manquera à l’appel au cours des trois prochaines semaines.
Suspendu. Ludovic Guerriero a purgé son match de suspension vendredi. Le milieu de terrain pourra donc être aligné à Tours, le 4 octobre. Ce n’est pas le cas de Yéni N’Gbakoto. Expulsé à Châteauroux, ce dernier ne s’est acquitté que de la moitié de sa peine face à Reims. Il lui faudra laisser passer Tours et attendre la 10e journée pour postuler à une place dans le onze de Dominique Bijotat.
Publié le 26/09/2010