À Metz, vendredi, Angers pourra compter sur son attaquant Roumain, Claudiu Keserü (6 buts dont un seul à domicile, 4 passes décisives), qui retrouve petit à petit son vrai niveau. Photo MAXPPP
Bien qu’ayant rectifié le tir depuis le début du mois (2 victoires, 1 nul), Angers, qui s’invite à Saint-Symphorien demain soir, devra sans doute lutter jusqu’au bout pour assurer son maintien.
Il y a une équipe qui ne nous aide pas quand on compte sur elle.C’est Lens. » Un brin ironique, Stéphane Moulin, l’entraîneur d’Angers. Contrarié surtout que le FC Metz se soit imposé sur la pelouse du stade Bollaert lors de la dernière journée, pendant que son équipe arrachait un petit point face au Mans (1-1). Résultat, les Angevins se présenteront à Saint-Symphorien, vendredi, avec seulement un point d’avance sur les Lorrains, premiers non relégables. « Quand on ne peut pas gagner, il faut savoir ne pas perdre, souligne le technicien du SCO. Nous nous accrochons. Nous savons que cela sera long et dur. »
Dur, sans doute. Long, plus vraiment. Il reste, en effet, moins d’un mois – et cinq rencontres – pour qu’Angers obtienne un maintien en Ligue 2 qui, en juin 2011, relevait presque de l’utopie. En effet, si sportivement, la saison 2010-2011 s’est révélée plutôt satisfaisante (6 e en championnat, demi-finaliste de la Coupe de France), les déboires juridiques de Willy Bernard, alors président du SCO, ont bien failli entraîner le club vers une rétrogradation administrative en National.
Finalement, les hommes de Stéphane Moulin étaient bien sûr la ligne de départ de la Ligue 2 en juillet dernier. Auteurs d’une entame de championnat en dents de scie, ces derniers se sont totalement écroulés au début de l’année 2012.Un parcours qui ressemble étrangement à celui du FC Metz, la dernière victime de Grégory Malicki et de siens en 2011 (2-0). Battus ensuite à Nantes le 13 janvier (2-1), les Angevins ont dû patienter jusqu’au 23 mars pour enfin regoûter aux douces saveurs de la victoire. Un succès face à Guingamp (1-0) qui mettait alors un terme à une funeste série de cinq défaites et cinq nuls.
Pour autant, contrairement à son futur adversaire messin, le SCO n’a jamais basculé dans la zone rouge. Aujourd’hui quatorzième, avec quatre points d’avance sur Le Havre, le premier relégable, Angers sait toutefois sa situation précaire. Et un résultat en Lorraine demeure un impératif.
Keserü est d’attaque
Pour se faire, Stéphane Moulin pourra compter sur Claudiu Keserü, qui semble (enfin) retrouver ses moyens en cette fin de championnat après une longue période de disette. Buteur lors du beau succès de son équipe à Clermont (1-2), l’attaquant roumain s’est mué en passeur décisif la semaine dernière face au Mans. « Un but, une passe décisive en deux rencontres, c’est bien, rigole l’ancien Nantais. Depuis un mois, je me sens beaucoup mieux. Je retrouve des sensations. Un peu comme toute l’équipe. C’est une question de fraîcheur physique. »
Victime d’une fracture de la pommette lors de la réception des Manceaux, le Roumain devrait cependant pouvoir tenir sa place, demain soir. Par contre, le défenseur Malik Couturier, touché au mollet, est incertain, alors que les milieux de terrain, Karim Djellabi et Richard Soumah, sont tous les deux suspendus pour le déplacement en Lorraine.
J.-S. G.
Fc Metz express
Tableau de bord. Hier : une séance d’entraînement en matinée. Aujourd’hui : une séance à huis clos à 15h30 suivie d’une mise au vert à Amnéville.
D’un match à l’autre. Dernier match : Lens - Metz (33 e journée de Ligue 2), vendredi 20 avril : 0-2. Prochain match : Metz - Angers (34 e journée), demain à 20 h. À suivre : Bastia - Metz (35 e journée), mardi 1 er mai à 20 h ; Metz - Guingamp (36 e journée), vendredi 4 mai à 20 h ; Arles/Avignon - Metz (37 e journée), vendredi 11 mai (horaire à déterminer) ; Metz - Tours (38 e et dernière journée), vendredi 18 mai (horaire à déterminer).
L’info. Bruce Abdoulaye s’est blessé hier matin lors de la séance d’entraînement. Victime d’une entorse à la cheville, il ne pourra pas participer à la réception d’Angers, ce vendredi.
À l’infirmerie. Mahamane Traoré (mollet) s’entraîne à l’écart du groupe et devrait retrouver ses équipiers dès la semaine prochaine. Kalidou Koulibaly, victime d’une fracture du cinquième métatarse du pied droit, est forfait jusqu’à la fin de la saison.
Suspendu. Exclu à Lens après avoir reçu deux avertissements, Kévin Diaz est automatiquement suspendu pour la venue d’Angers, vendredi.
Metz, l’art du contre (CFA)
Alhassane Keita. Photo Pascal BROCARD
Metz a attendu le dernier quart d’heure pour trouver la faille dans la défense valentinoise (2-0). Un succès logique.
La réserve messine se présentait avec un visage très jeune en ce mercredi après-midi. Jeune mais sans complexe face à des Valentinois qui comptaient un point de plus au classement.
Le round d’observation ne fut pas long : à peine six minutes de jeu et Le allumait une première mèche en décochant une frappe limpide qui allait s’écraser sur l’équerre de Lapeyre archi battu sur ce coup-là. C’est le moment que choisirent les visiteurs pour mettre le pied sur le ballon sans pour autant se montrer menaçants devant la cage de Delle. Ce dernier justement effectuait un dégagement à la 26 e en direction de Keita qui loupait son face-à-face avec le gardien adverse. Sarr, dix minutes avant la pause, rentrait bien sur son pied droit mais ne parvenait pas à cadrer sa frappe. C’est ainsi que s’achevait une première période agréable à voir, mais qui ne demandait qu’à s’enflammer.
La seconde mi-temps allait être plus attrayante encore. Dès son entame l’AS Valence se montrait plus entreprenante et confisquait le ballon à des Messins très bien organisés en défense. Malgré tout, ce sont eux qui se procuraient les plus belles occasions : Sarr, tout d’abord à la 54 e, profitait d’un beau mouvement grenat mais poussait son ballon trop loin pour véritablement pouvoir ajuster Lapeyre. Delle avait lui aussi l’occasion de briller à la 66 e en effectuant une claquette de grande classe après une frappe de Saltan. À la 73 e Le, auteur d’une très belle partie, adressait un caviar en profondeur pour Keita qui ne se faisait pas prier pour tromper Lapeyre en finesse.
Dès lors que les réservistes menaient au score, le virevoltant Chafik accentuait ses efforts et se déployait pour servir ses partenaires et arracher l’égalisation sans réussite toutefois. Au contraire, les Messins assénaient le coup de grâce dans le temps additionnel : Le, dans le dos des défenseurs, trouvait Sarr qui lobait le gardien (2-0). José Pinot pouvait alors exprimer toute sa satisfaction au coup de sifflet final : « La victoire est logique pour ma jeune troupe qui a fait preuve de beaucoup de maturité. On va profiter de cette euphorie pour essayer de conserver cette quatrième place ».
J. Z.
