De retour du Mondial colombien où il a brillé sous les couleurs de l’équipe de France des moins de vingt ans, le défenseur messin espère s’appuyer sur cette expérience pour progresser encore. Le FC Metz ne s’en plaindra pas.

Aucun doute : la marinière de l’équipe de France lui va très bien. Mais après une bonne et belle expérience mondiale, Kalidou Koulibaly (à droite) va se remettre au grenat. Photo AFP
il lui reste des souvenirs. De très bons pour la plupart. La sensation d’avoir mûri aussi. Kalidou Koulibaly, vingt ans à peine, est passé, en l’espace de deux saisons, du statut de joueur anonyme de CFA 2 sous les couleurs de Saint-Dié, sa ville natale, a celui de grand espoir du football français. Car les prestations du jeune défenseur messin, en Colombie, ne sont pas passées inaperçues.
• Honnêtement, vous attendiez-vous à disputer ce Mondial des moins de vingt ans ?
« Non. Je l’ai découvert à ma descente d’avion après quelques jours de vacances. Francis Smerecki ( le sélectionneur de l’équipe de France) m’avait laissé un message qui m’invitait à rejoindre le groupe à Clairefontaine pour remplacer Johan Martial ( défenseur de Brest), blessé. Je ne m’y attendais pas du tout puisque chez les Bleus je ne comptais aucune sélection. Tout juste avais-je participé au Tournoi Espoirs de Toulon quelques semaines auparavant. »
• Et Francis Smerecki décide de vous titulariser dès le premier match…
« Ça non plus je ne l’imaginais pas. Dans ma tête, intégrer ce groupe signifiait apprendre, appréhender le haut niveau. Je me rendais tous les jours à l’entraînement avec un énorme sourire. Mais Chris Mavinga s’est blessé et le sélectionneur m’a choisi. Je n’avais rien à perdre, mais il fallait lui prouver qu’il faisait le bon choix. »
• Était-ce le bon ? ( Rires).
« C’est à M. Smerecki de le dire… Pour ce premier match face à la Colombie, je savais que ce serait difficile ( défaite des Bleuets 4-1). Je n’avais que quelques matches de Ligue 2 dans les jambes. Là, c’était le très haut niveau. Nous avons sombré collectivement, avant de nous reprendre par la suite ( l’équipe de France a atteint les demi-finales). Personnellement, j’ai connu des hauts et des bas durant ce Tournoi, mais j’ai surtout la sensation d’avoir mûri. Ce Mondial m’a fait grandir. »
« Mon avenir immédiat est à Metz »
• Qu’entendez-vous par là ?
« J’ai appris énormément de choses, sur et en dehors du terrain. Sur moi et sur la vie en général. Pour ne parler que de football, j’ai eu un aperçu de ce qu’était le haut niveau et désormais je cerne un peu plus les domaines dans lesquels je dois progresser. Ce niveau d’exigence, il me faut désormais l’appliquer au quotidien. »
• Quelles images garderez-vous de cette expérience ?
« Même si elle est un peu frustrante, cette belle quatrième place, le meilleur résultat obtenu en Coupe du monde dans cette catégorie. Par ailleurs, j’ai pris énormément de plaisir à côtoyer d’extraordinaires joueurs. »
• Qui en particulier ?
« Tous les joueurs de l’équipe de France ( il a notamment joué aux côtés de Gaël Katuta de Chelsea et Francis Coquelin d’Arsenal). En dehors de la sélection, j’ai été très impressionné par Luis Muriel, l’attaquant colombien. Il est énorme… »
• Il semble déjà loin le temps où vous évoluiez en CFA 2. Y avez-vous pensé ?
« Pendant la compétition, pas du tout. Mais depuis mon retour, je commence à réaliser tout le chemin parcouru en si peu de temps. J’ai reçu énormément de messages : ça fait plaisir. Mais j’espère que ce n’est qu’un début. »
• En parlant, d’avenir, avez-vous eu vent de l’intérêt que certains clubs ont manifesté à votre égard ?
« Oui et c’est plutôt gratifiant. Mais aujourd’hui, mon intérêt c’est de jouer le plus régulièrement possible. Donc mon avenir immédiat est à Metz. Les dirigeants messins m’ont fait confiance la saison dernière. Je veux leur rendre cette confiance, d’autant que j’estime avoir encore beaucoup de choses à apprendre et à prouver. »
• Un dernier mot sur le parcours du FC Metz en votre absence ?
« Cela fait énormément plaisir de voir le club dans cette position. J’ai le sentiment qu’on a vraiment le potentiel pour vivre une saison intéressante. Voire, pourquoi pas, de viser le haut du tableau… »
Jean-Sébastien GALLOIS.
Dernières réflexions…
Le temps passe. L’heure de la fin du marché estival des transferts, fixée à demain soir, approche. « Mais nous n’avons pas encore pris de décisions », a précisé, hier, Joël Muller, le directeur sportif du FC Metz. Nous poursuivons certaines négociations, mais nous réfléchissons encore. »
Des discussions concernant, un, deux voire trois joueurs ? A priori, les dirigeants messins s’orientent vers une démarche plutôt prudente « Nous examinons la piste d’un éventuel renfort capable d’évoluer à droite ou dans l’axe de la défense », confirme Joël Muller, qui devait rencontrer Dominique Bijotat dans la soirée « afin de faire le point », après, notamment, les mises à l’essai d’Hamadi Ayari et Aïmen Demai. Mais pour pallier au départ de Cheikh Gueye et à l’arrêt de Stéphane Borbiconi, le staff lorrain n’écarte pas les solutions internes. Les noms de Teddy Kayombo et de Gaëtan Bussmann sont ainsi avancés. « Il ne s’agit pas de recruter pour recruter », souligne le directeur sportif.
Un temps évoqué, le renfort d’un joueur à vocation offensif semble ne plus être d’actualité, même si le jeune slovène Vedran Vinko était encore présent jeudi dernier. « La piste de Loris Arnaud (attaquant du PSG) est définitivement enterrée, Alhassane Keita a rejoint le groupe professionnel, Alexander Ødegaard reste avec nous puisqu’il n’a pas trouvé de club et malgré ses malheureuses déclarations de la semaine dernière, Diafra Sakho est toujours messin, précise Joël Muller. D’un point de vue économique autant que sportif, il ne serait pas raisonnable d’accumuler trop de joueurs. Mais n’oublions pas qu’une fois le 31 août passé, nous aurons toujours la possibilité d’engager un joker et que le mercato d’hiver n’est pas si lointain. »
Sakho réfléchit
Concernant Diafra Sakho, mis à l’écart du groupe pro à titre temporaire, une proposition de prolongation de contrat est entre ses mains. « Ils sont en train de réfléchir avec son agent. Malgré son erreur de jugement, Diafra, reste, à nos yeux, un joueur de qualité que nous voulons conserver. »
J.-S. G.
FC METZ EXPRESS
Tableau de bord. Hier : repos. Aujourd’hui : deux séances d’entraînement à 9h30 et à 16h30. Demain : une séance à 9h30.
D’un match à l’autre. Dernier match : Sedan - Metz (5 e journée de Ligue 2), vendredi 19 août : 1-1. Prochain match : Metz - Dudelange (amical), samedi 3 septembre à 16h45 (à Yutz). À suivre : Metz - Laval (6 e journée de L2), vendredi 9 septembre à 20h ; Le Mans - Metz (7 e journée de L2), samedi 17 septembre à 14 septembre à 14h30.
À l’infirmerie. Oumar Sissoko (fissure du scaphoïde tarsien) est à l’arrêt pour plusieurs semaines. Selon toute vraisemblance, Pierre Bouby (élongation) devrait reprendre l’entraînement collectif aujourd’hui, tout comme Olivier Cassan (genou).
Suspendu. Aucun.
Buteurs. En Ligue 2 : Duhamel (2 buts) ; Guerriero, Pouye (1).