Exclu vendredi face à Laval, Ludovic Guerriero revient sur fait de jeu qui le privera du déplacement au Mans, samedi. Le milieu de terrain concède avoir « failli » dans son rôle de capitaine.

Avec le temps, Ludovic Guerriero peine toujours à accepter l’arbitrage de William Lavis : « J’ai ressenti un profond sentiment d’injustice », explique le capitaine du FC Metz. Photo Pascal BROCARD
Vendredi dernier face à Laval (2-2), Ludovic Guerriero a vu rouge. Au sens propre comme au sens figuré. Une poignée de secondes avant la mi-temps, le capitaine du FC Metz a regagné définitivement les vestiaires. Laissant ses partenaires lutter à armes inégales avec leurs convives.
• Avec le recul, acceptez-vous ces deux avertissements entraînant votre expulsion ?
« Accepté oui, compris non. Le premier carton jaune, je n’ai pas le sentiment de l’avoir mérité. Je vais au contact et c’est mon adversaire qui s’écrase le pied tout seul. Ensuite, sur la deuxième faute, qui n’était pas dangereuse, l’arbitre aurait pu faire preuve de clémence à moins d’une minute de la mi-temps. »
• On a le sentiment que vos nombreuses réclamations à l’encontre de l’arbitre durant cette première mi-temps ont scellé votre sort. Pourquoi tant de revendications ?
« Parce que j’ai ressenti un profond sentiment d’injustice. Je suis désolé mais le tacle de Signorino sur Yéni (N’Gbakoto) méritait le rouge direct. Un tacle par derrière… C’est bien beau que les arbitres viennent en début de saison nous expliquer que ce genre de faute entraîne une expulsion immédiate. Mais si c’est pour ne pas le sanctionner. Ensuite, je n’ai pas compris le jaune reçu par Fallou. Bref, je n’ai pas accepté ces différences de traitement. »
« Je m’investis »
• Ce comportement n’est-il pas plutôt la conséquence d’une grande frustration après votre début de match poussif ?
« Non, car mes cartons sont intervenus après notre mauvaise entame. Passé le premier quart d’heure, nous avons pris les commandes de la rencontre. Non, je le répète, s’il y avait frustration, c’était bien celle de ne pas comprendre certaines décisions. »
• N’avez-vous pas le sentiment d’avoir tout de même pénalisé vos partenaires ?
« Bien sûr et j’étais profondément déçu de les avoir abandonnés. J’ai failli dans mon rôle de capitaine, je suis allé au-delà de mes attributions. Je me sens coupable et je m’en suis excusé auprès d’eux. Mais je ne suis pas un joueur méchant. »
• Agressif, peut-être ?
« Oui, forcément car mon poste implique du mordant. Mais mon dernier carton rouge en carrière remonte… C’était il y a six ans, lorsque j’évoluais encore à Raon. Alors, entre l’image que je véhicule et la réalité, il y a un fossé. »
• Dans votre malheur, Metz a tiré une grande fierté de ce nul accroché en infériorité numérique…
« Oui, mais cet état d’esprit qui a fait la force de l’équipe n’est pas une nouveauté. La saison dernière, peut-être aurions-nous perdu ce genre de match. D’ailleurs, ce fut le cas à Nîmes. Mais là, nous ne sommes plus la même équipe. Depuis le début du championnat, nous n’avons connu que quelques absences pendant un match durant lesquelles nous avons su faire front. »
• Samedi, vous purgerez votre match de suspension automatique au Mans. En tant que capitaine, quel est votre degré d’implication durant la semaine ?
« Je m’investis à l’entraînement car d’autres échéances arrivent très rapidement. Je vais aussi dire quelques mots d’encouragement pour mes partenaires et communiquer avec eux avant le match. »
Jean-Michel CAVALLI.
FC METZ EXPRESS
Tableau de bord. Hier : deux séances d’entraînement. Aujourd’hui : une séance à 9h30. Demain : une séance à 16h30.
D’un match à l’autre. Dernier match : Metz - Laval (6 e journée de Ligue 2), vendredi 9 septembre : 2-2. Prochain match : Le Mans - Metz (7 e journée de L2), samedi 17 septembre à 14h30. A suivre : Metz - Nantes (8 e journée de L2), mardi 20 septembre à 20 h ; Metz - Istres (9 e journée de L2), vendredi 23 septembre à 20h.
A l’infirmerie. Elle se vide. Diafra Sakho et Samy Kehli, ménagés lundi, ont repris avec le groupe. Il ne reste plus qu’Oumar Sissoko (pied), sur la voie de la guérison après s’être vu retirer son attelle hier.
Suspendu. Exclu vendredi dernier, Ludovic Guerriero purgera son match de suspension automatique à l’occasion du déplacement au Mans, samedi.