
À Laval, Kalidou Koulibaly et les Messins ont fait preuve d’une grande application en défense. Mais cela ne suffit plus. S’ils veulent avancer, ils doivent rapidement retrouver le chemin du but. Photo MAXPPP
Le point logiquement glané sur la pelouse de Laval (0-0), mardi soir, ne saurait pourtant être suffisant. Les Messins font du surplace au classement (14 es) en raison, notamment, d’un manque criant de justesse devant les buts.
Le 2 décembre 2011, au détour d’un succès de ses hommes sur la pelouse du stade Louis-II (0-2), Dominique Bijotat espérait sincèrement que son équipe de cœur, Monaco, puisse se sortir du bourbier dans lequel le FC Metz venait de l’enfoncer. Les Monégasques, bons derniers, comptaient alors treize points de retard sur leurs homologues messins, septièmes à seulement quatre longueurs du podium. Quatre mois plus tard, après le nul concédé à Laval (0-0), le sujet aurait tendance à agacer l’entraîneur lorrain.
Pourtant, Monaco demeure un sujet d’actualité pour les Messins. Vainqueur sur la pelouse d’Angers mardi, l’ASM, premier relégable, ne compte désormais plus que quatre petites unités de retard sur Metz. Inquiétant ? « Le parcours des Monégasques n’est pas mon problème », a sèchement répondu l’intéressé. Certes, la priorité du technicien messin reste la gestion de son équipe.
Mais cette gestion, justement, n’est pas le fort des Lorrains qui ont dilapidé, en quelques semaines seulement, un capital plutôt confortable acquis à l’aube de 2012. Depuis son dernier succès face à Lens (le 16 décembre 2011), Metz a enchaîné huit matches sans la moindre victoire (4 nuls, 4 défaites soit 4 points pris sur 24 possibles). « On se donne du mal, jure pourtant Pierre Bouby. Dans l’état d’esprit, et même dans le jeu, si on poursuit sur ce rythme, on ne pourra qu’améliorer nos performances. » C’est juste, même s’il est vrai que ce refrain a déjà été entonné à plusieurs reprises cette saison. Mardi, dans le contenu, le FC Metz a, en effet, proposé quelque chose d’assez consistant en première période, ne se contentant pas d’attendre les erreurs lavalloises pour aller de l’avant, avant de faire preuve de suffisamment de caractère après la pause pour contenir les assauts adverses.
Mathieu Duhamel « en souffrance »
Après coup, tous ont d’ailleurs tenu à souligner leur bonne entame de match, comme pour exorciser celle, catastrophique, produite quelques jours plus tôt sur leur pelouse face à Clermont. « Nous avons très bien débuté la partie en nous créant de nombreuses occasions, rappelle ainsi Mathieu Duhamel. Malheureusement, nous n’avons pas eu la chance de les concrétiser. »
La chance ou plutôt la justesse technique. « Nous traversons actuellement des moments difficiles dans le domaine offensif », reconnaît d’ailleurs son entraîneur. Un malaise qui tranche avec une stabilité défensive retrouvée (la paire Besle-Koulibaly, notamment, montant en puissance) et symbolisé par le silence assourdissant de son meilleur buteur, « actuellement en souffrance », dixit Dominique Bijotat.
Mathieu Duhamel, dont la dernière réalisation remonte au 16 décembre face à Lens, refuse toutefois de céder à la sinistrose. « Évidemment que je suis frustré de ne pas marquer, concède-t-il. Mais je sais que ça va revenir. Dans des moments comme celui que je traverse actuellement, le moins que je puisse faire, c’est travailler pour l’équipe. Et il me semble que j’y suis parvenu face à Laval. »
C’est un fait. Face à ses anciennes couleurs, ce dernier s’est rangé à la cause collective. Très bien. Mais le problème, c’est qu’il ne s’est toujours trouvé personne pour endosser la panoplie de buteur, Thierry Steimetz, seulement 178 minutes de Ligue 2 dans les crampons, s’étant montré le plus "dangereux" mardi soir, alors qu’Andy Delort, non qualifié, rongeait son frein en Lorraine. Et bien que l’attaquant prêté par Ajaccio ait rejoint ses coéquipiers hier, rien n’indique pour autant que ce dernier puisse être une alternative aux yeux de Dominique Bijotat pour affronter Le Havre demain. Marquer des buts, pourtant, est plus que jamais le but du FC Metz (pire attaque du championnat) s’il veut s’offrir une fin de saison moins douloureuse que celle vécue l’an passé.
Jean-Sébastien GALLOIS.
Les supporters messins veulent des réponses

Les clubs de supporters du FC Metz veulent désormais interpeller directement Dominique Gros, le maire de la ville, pour savoir quel est le sort réservé au stade Saint-Symphorien. Photo Pascal BROCARD
Plus question de manifestation ni de souscription pour réhabiliter le projet de l’Euro 2016. Non, ce que veulent aujourd’hui les supporters du FC Metz, c’est comprendre de quoi sera fait l’avenir de Saint-Symphorien.
Outre l’émoi qu’a provoqué son annonce aussi soudaine qu’abrupte du retrait de la Ville du projet de rénovation du stade Saint-Symphorien dans le cadre de l’Euro 2016, le maire de Metz, Dominique Gros, a réussi un autre tour de force : réunir dans un véritable consensus l’ensemble des familles de supporters du FC Metz !
Les représentants de ces derniers étaient ainsi réunis, hier en début de soirée, au siège d’En Avant Metz, « une association ayant quarante-cinq ans d’histoire », dixit son président Patrick David, afin de faire part de leur amertume mais également, et surtout, de leurs craintes concernant l’avenir de l’enceinte de Saint-Symphorien. « On y croyait tous à ce nouveau stade et personne n’a compris, après des semaines d’espoir, le revirement du maire, explique Alain Faber, président de Cœur Grenat qui regroupe les dix clubs de supporters du FC Metz. Il n’a pas respecté ses engagements et dénigré les supporters et tous les amoureux du football en arguant d’un supposé manque de ferveur autour du projet de l’Euro 2016. »
Mais tous, bon gré mal gré, ont pris acte de la décision de la Ville de Metz. « On sait maintenant que l’on n’aura pas de nouveau stade, poursuit Sébastien Siegwarth, président de Horda Frenetik. Mais, désormais, la question est la suivante : quel avenir pour le stade actuel ? » Car chacun s’accorde à dire que Saint-Symphorien est « vétuste », « dépassé », « en ruines » même pour certains. « Sa rénovation est une nécessité, clame Xavier Schmitt, le porte-parole de Génération Grenat. Posséder un outil économique viable, avec des loges dignes de ce nom pour attirer les partenaires, des chefs d’entreprises – qui sont actuellement accueillis sous un chapiteau ! – et de belles installations pour séduire les joueurs me paraît indispensable. Le projet de l’Euro 2016 devait nous permettre d’être au rendez-vous, c’est raté. Alors quelle est la solution aujourd’hui ? »
« Où est la logique ? »
C’est là tout le sens de la démarche, pacifique et raisonnée, des supporters messins. « Nous allons solliciter des rendez-vous auprès des politiques, Dominique Gros en tête puisque la Ville de Metz est propriétaire du stade, afin de comprendre la stratégie qu’ils comptent adopter, explique Alain Faber. Nous lui présenterons également les pétitions qui circulent actuellement pour lui démontrer qu’une réelle ferveur existe. Nous déciderons ensuite des actions à mener. »
« Ce que l’on veut avant tout, ce sont des réponses », reprend Xavier Schmitt qui estime que « la seule rénovation de la tribune Sud coûterait 25 millions d’euros à la charge de la Ville à hauteur de 12,5 millions, l’autre moitié étant supportée par le Conseil général. Dans le cadre du projet Euro 2012, les deux institutions ne devaient dépenser que 10 millions. Où est la logique ? »
J.-S. G.
Coriaces, ces jeunes

L’équipe des moins de 19 ans du FC Metz (CLUB MOSELLE). Photo RL
Une seule défaite pour neuf victoires et huit matches nuls en dix-huit journées de championnat : les U19 du FC Metz avancent avec conviction. Leur entraîneur, Olivier Perrin, ne peut que s’en féliciter : « Nous sommes une équipe difficile à jouer et à battre. » Aux yeux du technicien, le bilan pourrait néanmoins être un peu plus solide : « On éprouve beaucoup de difficultés à domicile. Notre terrain Bellecroix est petit, ce n’est pas toujours facile de développer du jeu. Cette saison, nous sommes plus performants à l’extérieur. » Deuxièmes, à deux points du leader auxerrois, à ce stade de la compétitions, les espoirs messins affichent un caractère prometteur. Indispensable pour une formation qui, rappelons-le, avait perdu son stratège-buteur l’été dernier, Thibaut Vion, parti tenter sa chance au FC Porto.