Son deuxième but de la saison, vendredi dernier au Havre, a évité à son équipe de subir une onzième défaite. Kévin Diaz a laissé ses doutes de début d’année derrière lui. Le FC Metz a peut-être beaucoup à y gagner.

Buteur contre Nantes au mois de septembre (notre photo), Kévin Diaz a signé sa deuxième réalisation de la saison vendredi dernier au Havre. Un but d’importance pour Metz… Photo Pascal BROCARD.
Un mètre soixante-quatorze de joie transportant un sourire éclatant. Vendredi dernier, sur la pelouse havraise, les Messins ont dû s’y mettre à plusieurs pour stopper Kévin Diaz, parti dans une course folle célébrer son but devant le banc grenat. Ce banc, le milieu de terrain ne l’avait quitté qu’une demi-heure plus tôt. « J’étais surpris de commencer la rencontre en tant que remplaçant, mais voilà, ça fait partie des choix du coach, je ne les discute pas. »
La bienséance dans les mots. La révolte sur scène. Au Havre, Kévin Diaz a sans aucun doute apporté la meilleure réponse possible aux doutes entourant sa capacité à être l’un des éléments détonateurs de cette équipe messine. Auteur d’un corner décisif, le 2 mars dernier, qui avait permis à Stéphane Besle de signer l’égalisation face à Clermont (2-2), il a cette fois été au bout du travail lui-même. Son tir à bout portant, à six minutes de la fin du temps réglementaire, n’a laissé aucune chance au gardien normand.
Alors, oui, forcément, Kévin Diaz est « super content d’avoir marqué. Ça libère. En plus, cela faisait un moment que cela ne m’était plus arrivé. Et puis je suis surtout content pour l’équipe qui a tenu le coup jusqu’à l’égalisation. On a limité les dégâts. Au moins, nous ne sommes pas rentrés de cette semaine à trois matches avec une défaite sur le dos. » Pas de défaite. OK. Mais pas de victoire non plus, et ça depuis le début de l’année.
« Ça peut vite se dégrader »
Déjà Messin, la saison passée, et donc déjà soumis au régime de crispation imposé par le parcours de son équipe, Kévin Diaz sait que l’histoire n’est pas loin de se répéter. Metz, quatorzième, ne s’est pas mis dans les dispositions qui auraient pu, qui auraient dû, lui garantir une fin d’exercice un peu plus sereine. La bataille s’annonce rude, mais le joueur, prêté à Saint-Symphorien par l’AS Monaco jusqu’en juin, estime que son camp à les armes pour s’en sortir. Il espère que lui et les siens seront capables de le prouver.
« Pour l’instant, ça va. Le groupe n’est pas encore rongé par le doute, mais ça peut vite se dégrader, il faut en être conscient. À nous de tout mettre en œuvre pour sortir de là rapidement. Personne ne viendra le faire à notre place. Personne ne peut nous aider, à part nous-mêmes. Parce que si on se retrouve vraiment en galère, est-ce que nous aurons les ressources pour en sortir, comme cela a été le cas l’an dernier ? Personne ne peut le dire. Maintenant il ne faut pas oublier que nous avons encore un match en retard (contre Le Mans). Et si nous parvenons déjà à l’emporter vendredi contre Troyes, on pourrait passer à la suite avec un peu plus de sérénité. » Kévin Diaz n’aspire qu’à cela. Vendredi dernier, le joueur a montré la voie de la révolte.
Cédric BROUT
Troyes a perdu le rythme
Deux coups d’arrêt et une mauvaise nouvelle. Les Troyens n’arrivent pas à Metz dans les meilleures dispositions : les joueurs de Jean-Marc Furlan ont en effet laissé échappé deux belles occasions de s’installer sur le podium, tout d’abord en concédant un résultat nul contre Guingamp (1-1) puis en s’inclinant, vendredi dernier, contre Châteauroux (0-1). Avant cela, l’ Estac avait aligné trois succès consécutifs. Alors, simple coup de mou ou début d’un vrai passage à vide ? Le passage sur la pelouse de Saint-Symphorien, demain soir, devrait permettre d’apporter des éléments de réponse.
Sans Mounir Obbadi
Mais pour réagir, les Troyens devront composer sans Mounir Obbadi, leur meneur de jeu, lequel vient de prolonger son contrat avec le club aubois jusqu’en juin 2014. Le franco-marocain s’est blessé aux adducteurs contre Châteauroux et ne sera donc pas du voyage en Lorraine.
En attendant de lire les éventuelles conséquences de cette absence annoncée, Troyes peut avancer d’autres arguments à l’heure de venir défier un adversaire messin qui ne s’est plus imposé, chez lui ou ailleurs, depuis le mois de décembre…
La formation de Jean-Marc Furlan, elle, a jusqu’ici plutôt bien négocié sa deuxième partie de saison : depuis le mois de janvier, les Aubois ont engrangé la bagatelle de seize points. Ce qui porte leur pécule à trente-neuf unités et ce qui, accessoirement, leur garantit une fin de championnat à l’abri du stress.
Pas comme l’an dernier : les Troyens avaient terminé seizièmes, à un petit point devant les Messins.
FC METZ EXPRESS
Tableau de bord. Hier : une séance d’entraînement. Aujourd’hui : une séance (15h30). Demain : match contre Troyes (20h) au stade Saint-Symphorien (28 e journée).
D’un match à l’autre. Dernier match : Le Havre - Metz (27 e journée de Ligue 2), vendredi 9 mars : 1-1. Matches à suivre : Reims - Metz (29 e journée), vendredi 23 mars à 20 h ; Metz - Le Mans (22 e journée, match en retard), mardi 27 mars à 19 h; Metz - Boulogne (30 e journée), vendredi 30 mars à 20 h.
Suspendu. Aucun.
Infirmerie : rien de plus, heureusement, de ce côté-là. Mahamane Traoré est parti se faire soigner à Saint-Raphaël. Joris Delle poursuit sa remise à niveau.