Julius a écrit :Cher Ambroise,
Si il y a bien une chose qui n'a point changé ici bas, c'est bien la qualité de tes billets.
Et je t'en remercie.
Moi demain je vais aussi renouer avec ces fantômes comme tu parles, après près de 3 longues années d'abstinence... J'en ai la boule au ventre...
Un peu comme si je me rendais à l'enterrement d'un être cher... Un être cher qui me faisait vibrer derrière mon poste de radio sur les exploits de Carmelo Michiche, Bernard Zenier, Jules Bocandé encore Eric Black... Comment ne pas oublier l'épopée de 1988 et cette finale de 1988 qui était pour moi bambin de 10 ans la 1ere fois que je voyais mes "heros" en direct à la télé.
Puis vint ce soir de 1990 où pour la première fois je mis les pieds dans le stade St Symphorien... Une défaite 3-2 contre Lyon vu depuis un escalier de la tribune sud...Mais trop tard, le syndrome messin m'avait emporté...15 saisons de fidélité absolue à St Symphorien.
Alors demain, c'est avec une certaine nostalgie que je vais me rendre au stade... Avec pleins d'images dans la tête, comme ces longues heures d' attentes aux guichets des secondes pour obtenir mon précieux sésame, un exploit d'Asanovic, une papinade de Calderaro, une frappe de Zanon pour arracher la victoire contre Toulon... Bref, des souvenirs d'un autre temps...
Mais demain, au coup de sifflet final, malgré la tristesse de perdre un être cher que me laisse cette relégation en National, et bien je repenserai à ton billet, en espérant que demain sera un autre jour.
Tu vois, c'est tout ça qu'ils ne parviendront jamais à détruire, ces souvenirs fait de chair et de larmes. Les joueurs passent, la magie des aventures se raréfie, l'esprit de corps ne peut reposer que sur l'identité. Celle d'un club qui se souviendrait de son histoire, celle d'un public qui s'y reconnaîtrait, celle d'une équipe au diapason. Le bilan est catastrophique, il n'y a que la ferveur des plus fidèles qui reste. Voyons ce que Serin en fera. Et tout à l'heure au stade, je verrai ce que les gamins ont dans le ventre. Soit la promesse des lendemains, soit un maillot trop grand pour eux...