Je ne pouvais bien sûr pas éviter de passer ici pour saluer la plume et l'épée de mon paladin préféré.
Que dire de plus ?
Sinon que les mauvaises branches coupées, on peut espérer que l'arbre aura suffisamment de racines pour avoir la force de grandir encore. Même si les douleurs du présent sont rudes, l'aventure sportive se nourrit aussi de cette sève là.
Et j'ai bon espoir, en amoureux éternel.
Je pourrais même ajouter que, paradoxalement, cette descente est une "chance".
Je ne crois en général pas trop aux discours de la reconstruction par la table rase en sport de haut niveau dont les ressorts psychologiques me semblent bien différents de cette vision religieuse de la rédemption un peu trop facilement plaquée.
Mais là, il s'agit de toute autre chose : il ne faut pas reconstruire ; il faut construire.
J'avoue que je ne me reconnaissais plus dans ce club en dépression chronique, en longue agonie : on y a laissé pas mal de notre enthousiasme et de notre optimiste, sans quoi en sport, les choses ne vont jamais bien loin.
Je me rappelle de ces belles discussions que nous avions au moment de la "montée Taddéo" où "notre" FC Metz, pas trop reluisant mais mordant à souhait, s'était refait une belle cerise.
On trouvait un peu de cette histoire dans la lenteur maladroite d'un Agouazzi ou de l'inconstance brouillonne d'un Renouard.
Pourtant ces noms aujourd'hui semblent bien lointains (sans qu'on puisse vraiment les regretter :ange: ) tant nous avons vu depuis passer de ces joueurs que j'appelle les joueurs de ligue1,5 : ni très bons techniquement ni impérial dans la mentalité.
Si je suis ému par cette descente sur le plan sportif, j'ai encore de la foi pour croire qu'on va en faire quelque chose.
Il faudra un courage et une lucidité au président Serin, qualités qui n'ont pas toujours été les siennes en ces temps de disette.
Mais là, il y a une sorte de défi personnel pour lui : je dirais une question d'honneur.
Son engagement dans le club me semble assez véritable pour penser qu'il a encore cette exigence intime là.
Alors, je vais y croire.
Un coach qui aura avec lui une rigueur et une vraie vision sportive, chevillée à un objectif réaliste : la remontée via la construction d'une vraie équipe de foot.
Une vraie équipe de foot : depuis quand n'avons-nous pas été dans cette simplicité d'évidence ?
Je veux une équipe messine et nous avons enfin la possibilité de repartir avec un effectif où nous pourrons choisir les joueurs mais peut-être surtout les hommes.
Le club a une chance historique de solder 5 années en enfer.
Dans notre "misère", nous avons les conditions objectives d'une vraie construction à tous les niveaux.
Même le recul économique est l'occasion de solder des ardoises que nous avons mis trop de temps à honorer. Nous avons eu les mirages d'un passé qui n'était plus notre présent, une illusion coupable qui bouche le futur à force de se croire protégé par le passé.
Là, commence la décadence. La vraie.
Cette descente peut sonner comme un réveil décisif.
Je veux donc y croire.
Car avons-nous le choix ?
(Mordius : Ambroise et WKM dans le même topic : Cactus va tomber de sa chaise !)
