Oumar Sissoko revient en première ligne, ce soir, à l’occasion de Metz - Guingamp. Il promet de se « poser moins de questions » qu’il y a un an à pareille époque. Photo Pascal BROCARD.
Octobre, ou le mois d’Oumar Sissoko. Il y a pile poil un an, au matin de Brest - Metz, le gardien Franco-Malien s’apprêtait à remplacer Christophe Marichez, blessé à l’épaule et opéré. Aujourd’hui, Oumar Sissoko prépare la venue de Guingamp. De 2008 à 2009, deux différences de taille : Sissoko débutera ce soir après avoir réussi une entrée en jeu remarquable et remarquée, en fin de partie, lundi à Nantes, et son intérim ne devrait durer que l’espace d’une semaine, c’est-à-dire un, deux ou trois matches, puisqu’un emploi du temps chargé attend les Messins jusqu’au derby de l’Est, vendredi prochain…
Vous souvenez-vous de ce que vous faisiez, il y a un an, jour pour jour ?
« A peu près la même chose. »
• Depuis, avez-vous changé ?
« J’ai acquis l’expérience de quelques matches. J’ai aussi appris qu’il ne fallait pas douter, éviter d’accumuler trop de pression, mais au contraire chercher à se mettre en confiance. Par rapport à l’an dernier, donc, dans ma tête, je me sens mieux. »
• Entre trop de pression et pas assez, le compromis est-il difficile à trouver ?
« La pression est là, quoi qu’il arrive. Elle permet de rester en éveil et, par exemple, de maintenir sa concentration au maximum, du début à la fin d’un match. Il ne faut pas non plus transformer la pression en excès de tension, qui perturbe. »
• C’est le reproche que vous vous faites, par rapport à votre précédent passage dans les buts ?
« J’ai commis des erreurs, c’est sûr, par manque de concentration et de confiance en moi. Je m’étais mis trop de pression : j’étais susceptible d’être aligné sur une longue durée, je me posais trop de questions. »
• Comment aviez-vous accueilli le recrutement de Germano Vailati pour vous remplacer ?
« Le club avait l’ambition de monter et, sur ce que je montrais, il avait finalement pris cette décision. C’était difficile pour moi, mais compréhensible. Cela m’a aidé à prendre conscience que rien n’était acquis, qu’il me fallait encore travailler pour devenir numéro un dans un club comme Metz. »
Nantes l’a « boosté »
• Que comptez-vous changer alors, cette fois ?
« L’envie et la détermination seront identiques, mais l’approche, la concentration ne seront pas les mêmes. Je vais jouer chaque match comme s’il s’agissait du dernier, sans me poser autant de questions que la saison dernière. »
• Entrer en cours de match, à Nantes, vous a justement évité de gamberger. Ce scénario n’est-il pas plus favorable ?
« C’est clair que cette entrée en jeu m’a boosté. Si nous avions perdu, je ne dirais pas la même chose. Là, réussir des arrêts décisifs me permet d’être en confiance. »
• Avez-vous le sentiment de disputer un match particulièrement important ?
« Il peut en effet nous aider à raccrocher le bon wagon et nous remettre dans la bonne direction pour la montée. Pour le club, ce serait un rôle plus valorisant. »
• Pour vous aussi, jouer est plus valorisant ?
« Sur le terrain, vous faites vraiment partie du projet. Sur le banc, vous vous trouvez plus en mode passif. »
• C’est une deuxième chance qui se présente à vous ?
« J’ai l’opportunité de me montrer, après n’avoir pas su la saisir la saison dernière. Là, sur le peu de matches que je vais jouer, j’espère rendre une bonne copie, avec l’aide de dieu. »
Sylvain VILLAUME.