
Un premier but pour Maxwell Cornet. Qui valait bien d’être félicité... Photo Pascal BROCARD.
Logique vainqueur du Paris FC (3-0), hier soir à Saint-Symphorien, le FC Metz a renoué avec la victoire. La belle série à domicile se poursuit. Et la confiance revient.
Un peu plus d’un mois qu’ils l’attendaient. Ce succès, qui était devenu une (agréable) ritournelle cet été, a donc retrouvé sa place sur la platine messine. Certes, le refrain entonné hier soir ne restera pas comme le plus mémorable entendu du côté de Saint-Symphorien et ce, malgré l’ampleur du score. Mais après une telle période de disette, il n’est pas question de faire la fine bouche.
Les Messins restent donc dans le sillage de Créteil, battu à domicile par Colmar (0-3), mais surtout gardent leurs distances sur le peloton des poursuivants. Dans le fond, c’est bien là l’essentiel. Pour la forme, il faudra encore patienter pour revivre les petits instants d’euphorie qui avaient accompagné les premières sorties des hommes d’Albert Cartier cette saison. Pourtant, l’entraîneur lorrain, avant la réception du Paris FC, avait réclamé « plus de risques et de spontanéité » dans le jeu. Verdict : il aurait fallu attendre près d’une heure pour voir Grégory Proment et ses partenaires enfin lâcher la bride. Le FC Metz menait alors 2-0 et pouvait donc évoluer l’esprit un peu plus libéré. Ce qui n’avait pas vraiment été le cas jusque-là, notamment en première période, où les Lorrains ont paru un brin crispés.
Le premier but de Cornet
Reste qu’ils n’ont guère été inquiétés par une tendre équipe du Paris FC et lorsque cette dernière est parvenue à percer la défense adverse, elle est systématiquement tombée sur un Johann Carrasso inspiré. Une constante chez le gardien messin ces dernières semaines. Les Parisiens Balamandji (13 e) et Portejoie (26 e) peuvent en témoigner.
D’inspiration, ses partenaires en ont, par contre, parfois manqué. Car malgré la belle reprise acrobatique signée Bouna Sarr qui flirtait avec la lucarne gauche de Demarconnay (6 e), la tête de ce même Sarr sur la barre parisienne (7 e) et une frappe trop tendre de Yéni N’Gbakoto (22 e), Metz n’est que trop rarement parvenu à bousculer le PFC en première période. Et ce, malgré beaucoup de sérieux et un pressing constant. S’il avait décidé de n’aligner qu’une seule pointe (Maxwell Cornet), Albert Cartier avait choisi une option tactique en 5-2-2-1 (ou en 3-4-3 selon les événements) où Romain Métanire et Gaëtan Bussmann étaient appelés à prendre leur couloir afin d’apporter un véritable écot offensif. Si le premier nommé s’est montré plutôt timide dans ce domaine, le Vosgien, par contre, n’a pas failli dans sa mission. Mieux, c’est de son côté gauche, que le défenseur a surgit pour libérer son équipe après en excellent travail de Bouna Sarr (1-0, 40 e).
Un but synonyme de délivrance et qui a désinhibé des Messins qui débutaient la seconde période avec de bien meilleures intentions. Pour preuve, cette inspiration de N’Gbakoto pour Cornet, déséquilibré dans la surface de réparation. M. Leleu désignait le point de penalty. Yéni N’Gbakoto doublait ainsi la mise (2-0, 51 e). Résultat, entre des Parisiens contraints de se découvrir et des Lorrains plus joueurs, la fin de match était plus en rapport avec les vœux initiaux d’Albert Cartier. Maxwell Cornet, en quête de repères en première période, était ainsi beaucoup disponible. Le jeune attaquant plaçait une première frappe captée en deux temps par Demarconnay (61 e) avant de profiter d’une superbe ouverture de Bouna Sarr pour inscrire, avec sang-froid, son premier but en championnat (3-0, 68 e).
Le FC Metz renoue donc avec le succès. De quoi se rassurer sur sa capacité à rebondir. Dans le jeu et la manière, il lui faut maintenant s’inspirer de la seconde période réalisée hier. Sans être transcendante, elle a démontré que ce petit grain de folie qui lui va si bien n’a pas totalement disparu. Reste maintenant à le cultiver à nouveau. Sur la longueur.
Jean-Sébastien GALLOIS.
Le réveil de Sarr

Bouna Sarr. Photo Pascal BROCARD
De retour de blessure, Bouna Sarr a montré hier que son « coup de mou » était derrière lui. Il a adressé deux passes décisives et touché la transversale.
L’ homme-clef. En difficulté ces dernières semaines et forfait à Rouen, Bouna Sarr a réussi, hier, un retour efficace et surtout altruiste. Son appel à Proment, dans la profondeur, a permis de débloquer la rencontre puisqu’il aboutit à une passe décisive pour Bussmann (40 e). Le jeune attaquant est également à l’origine du troisième but avec une merveille de décalage pour Maxwell Cornet qui a débloqué son compteur en National (68 e). Accessoirement, Sarr a aussi expédié un ballon sur la barre pour annoncer la couleur (7e).
Le deuxième. Gaëtan Bussmann a marqué, hier, son deuxième but en National, le quatrième au total dans sa saison puisque le latéral droit messin s’était déjà distingué à deux reprises en coupe. Ce n’était pas le plus difficile de sa carrière : il a poussé au fond des filets un centre parfait de Sarr. Non content d’être l’homme au bon endroit au bon moment, le Vosgien de naissance a montré une réelle aisance en phase offensive comme à la récupération dans un système qui semble convenir à ses qualités.
La première. Pollué par les blessures depuis son arrivée cet été, Albert Baning a connu ses premières minutes sous le maillot grenat hier. Il aurait pu jouer plus longtemps mais son entrée a été retardée de cinq minutes pour des chaussettes blanches dépareillées. L’arbitre l’a invité à en changer. L’histoire retiendra également qu’il a reçu son premier avertissement dans la foulée. Sévère en l’occurrence.
L’attente. La date du match de Coupe de France, contre Les Mureaux le week-end prochain, n’est toujours pas fixée. Et le lieu non plus ! Le club francilien tient à jouer sur son terrain mais la Commission centrale de l’épreuve s’y oppose, pour des raisons de sécurité. Les banlieusards parisiens souhaitent également jouer le dimanche quand Metz préfère la veille. Ce désaccord aussi devra être tranché rapidement. Décisions attendues mercredi.
Paroles, paroles
Johann Carrasso, gardien de Metz : « C’est vraiment un soulagement. Ce ne sont que trois points mais ça a été un match assez propre. Il y a eu une remise en question de notre part. On avait à cœur de bien faire, de répondre présent. Malgré le score, ce n’était pas évident du tout. »
Maxwell Cornet, attaquant de Metz : « Ca fait hyper plaisir. On a besoin de cette victoire en ce moment. En plus, c’est mon premier but en championnat devant mes parents et c’est une grande joie pour moi. Ma célébration ? (le bras levé vers les tribunes) J’avais promis à mon père de le faire. »
Ch. J.
Des points, c’est tout ! (CFA)
Si un derby reste un match particulier, le principal enjeu de cette rencontre entre Amnéville et la réserve du FC Metz est plus que jamais sportif. Car les deux équipes ont un besoin urgent de points. Derby ou pas…
LE MATCH. Amnéville : 13 e avec 25 pts (3v, 4n, 5d). Dernière rencontre : défaite à Amiens (2-0). Metz : 17 e avec 16 pts (4n, 8d). Dernière rencontre : nul face à Calvi (2-2).
L’ENJEU. Amnéville : les Amnévillois, avant d’avoir complètement la tête à la Coupe de France, doivent d’abord penser au championnat et à engranger des points. À Amiens, les Lorrains n’ont, une nouvelle fois, pas démérité, mais sont revenus bredouilles par manque d’efficacité. Cela les oblige à se montrer intraitables dans leur fief, malgré le contexte du derby.
Metz : si les Messins n’ont pas encore réussi à s’imposer, ils ont été à deux doigts d’y parvenir samedi dernier face à Calvi. Après avoir été menés rapidement, les hommes de José Pinot ont trouvé les ressources nécessaires pour égaliser et même prendre l’avantage grâce à un doublé de Samy Kehli. Pensant avoir fait le plus dur, les Grenats ont vu leur adversaire revenir dans les derniers instants de la partie. Caresser la victoire n’est malheureusement pas la remporter. La déception passée, les Messins vont tenter ce soir de profiter du derby pour rebondir.
L’AVIS DES ENTRAÎNEURS. Pascal Carzaniga (Amnéville): « Attention à cette équipe messine qui a failli battre Calvi le week-end dernier. Ce match est ultra-important pour les deux équipes qui occupent la deuxième partie du classement. Pour nous, une victoire nous permettrait également d’emmagasiner un maximum de confiance avant notre match de coupe. On a l’avantage du terrain mais les valeurs sont souvent nivelées dans un derby. »
José Pinot (Metz) : « Les matches contre Amnéville sont toujours de beaux derbys respectueux sur et en dehors du terrain avec du spectacle et des buts. »
LES EFFECTIFS. Amnéville : les Amnévillois sont privés de deux défenseurs suspendus : Romain Ney et Fode Kebe. C’est donc le jeune Bernardelli (récent transfuge du… FC Metz) qui sera associé à Martin en charnière centrale. Par le jeu des mutations, Pczcolinski devrait laisser sa place à Perez, tout juste remis de son entorse à la cheville. Le groupe : Suzanne, De Marco, Ferino, Martin, Bernardelli, Nocilla, Osswald, Lahoussine, Sylla, Fernandes, Perez, Marras, Belameiri, Faletti, Iannantuoni, Vairelles.
Metz : en phase de reprise, Jérémy Quemener ne sera pas encore suffisamment prêt pour réintégrer le groupe messin qui se rendra à Amnéville. Servan Tastan, blessé, et Médéric Deher, malade, ne pourront pas non plus être du voyage. Hier après-midi, beaucoup d’incertitudes planaient sur la liste de noms que José Pinot devait composer. De nombreux joueurs étant tombés malades dans la semaine, le doute quand à leur participation à cette rencontre était encore de mise. Jeudi, Albert Cartier a toutefois annoncé qu’Alhassane Keita, Abdallah N’Dour, Nicolas Cherro et Olivier Cassan étaient à la disposition de José Pinot. Pour le reste, la décision finale sera prise après l’entraînement des joueurs scolarisés et à l’issue du match des professionnels contre le Paris FC.
Amnéville - Metz (2) à 18h

Pascal Carzaniga (Amnéville). Photo Anthony PICORÉ
J.-C. D. et L. J.