Le monde du Western

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sablonnais
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Re: Le monde du Western

Messagepar sablonnais » 14 janv. 2013, 15:16

Palinodie a écrit : bref, pas de quoi fouetter un chat…
les chapelets tondus du Moine Claude perdu dans le désert remercient PalinEddy.

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Cactus
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Re: Le monde du Western

Messagepar Cactus » 14 janv. 2013, 15:37

Palinodie a écrit : Tiens, ....prenons tout le monde (c'est à dire les 3 pelés et 2 tondus qui passent là de temps à autre...)

J'en fais partie ( bien que ni pelée ni tondue mais ça viendra ptêtre depuis le temps qu'on me le promet :-P )
et je lis toujours avec attention ta prose car j'aime beaucoup les vieux films et ta façon faussement
candide de les commenter

Oui, je sais, je prêche dans le désert, c'est ma destinée !

nonon ^^

Richard Jaekel, OK, ça ne vous dit rien, mais vous l’avez forcément dans « The Dirty Dozen » (les 12 salopards »), c’est le sergent qui officie auprès de Lee Marvin.4
Ah oui ok...tu vois, je suis !

…et puis on apprend des nouvelles de ta santé - ça va mieux la gastro ? - :mrgreen:

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Re: Le monde du Western

Messagepar Palinodie » 14 janv. 2013, 18:13

Cactus a écrit :
Palinodie a écrit : Tiens, ....prenons tout le monde (c'est à dire les 3 pelés et 2 tondus qui passent là de temps à autre...)

J'en fais partie ( bien que ni pelée ni tondue mais ça viendra ptêtre depuis le temps qu'on me le promet :-P )
et je lis toujours avec attention ta prose car j'aime beaucoup les vieux films et ta façon faussement
candide de les commenter

La prochaine fois que j'emploie une expression comme celle là, je penserai à la mettre au féminin !

La gastro ? Un mauvais souvenir...

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Re: Le monde du Western

Messagepar Palinodie » 15 janv. 2013, 13:48

Maintenant que j’ai quelques indices sur la compo de l’audience qui parcourt ce topic, en gros, plutôt des vieux de la vieille, en nombre de posts et/ou d’années de présence sur le forum [Cactus, la vieille, ce n’est pas forcément toi…], il va falloir que je sois encore plus vigilant quant au niveau des chroniques proposées ici.
Le haut niveau, ce n’est pas ce qui caractérise le western suivant, « Breakheart Pass » (1975) à commencer par le titre français « Le solitaire de Fort Humbolt », puisque le héros n’est pas absolument pas seul et il va à Fort Humboldt, mais n’y résidera pas…

1975, ce n’est absolument plus l’âge d’or du western hollywoodien, c’est même carrément la décadence, aussi j’ai l’impression que les producteurs ont voulu innover avec ce western, en sortant des sentiers battus et rebattus des scénar’ habituels.

Imaginons donc une réunion préparatoire au tournage de ce film :

Mesdames, Messieurs, je vous ai réunis aujourd’hui pour faire le point sur « Breakheart Pass », et à ce propos, je vous annonce que c’est Charles Bronson qui sera notre movie star, du coup, je préviens les scénaristes qu’il faut trouver d’urgence un rôle à Jill Ireland, puisque vous savez que dans chaque contrat Charles exige que sa femme ait un rôle et pas une simple apparition, hein, quelque chose de conséquent, oui, Alistair ?
Alistair McLean (un scénariste hyper connu, "Les canons de Navarone" ou « Quand les Aigles attaquent », par exemple) : M*rde, fais ch*er, p*tain (en VO Fuck you, l’anglais c’est plus concis…), et comment je vais faire, moi, j‘ai chiadé une intrigue aux petits oignons et là-dedans…

Ouais, disons que tu as « subtilement » pompé sur « le crime de l’Orient Express » d’Agatha Christie (sorti en film en 1974) et que c’est ton problème, hein vieux ?

A McL : OK, OK, c’est toi le patron, bon, je vais inventer une petite amie au gouverneur, mais je vous préviens, va y avoir des tunnels dans lesquels Jill n’apparaitra pas du tout !

A propos de tunnel, on en est où de l’endroit où on tourne les extérieurs ?

Ca y est, on a loué comme prévu le Camas Prairie Railroad dans l’Idaho, c’est une ligne de chemin de fer dans les Rocheuses, à l’ancienne, avec les ponts d’époque et effectivement pas mal de tunnels, on a aussi la loco d’époque, par contre les wagons, ce n’est pas trop çà, ça correspond pas à l’époque de l’intrigue (vers 1875).

On s’en fout un peu, on va tourner les scènes d’intérieur du train en studio, bon la technique m’a déjà prévenu, ça va être coton de faire en sorte que les vitesses correspondent, cad qu’on ait la même impression de vitesse du train selon que la scène est filmée en studio puis enchainée depuis les caméras situées à l’extérieur du train, oui, tu voulais ajouter quelque chose ?

Ben, ya quand même un autre problème, vers 1875, il n’y a que des wagons sans compartiments et là on va utiliser en studio et en vrai des wagons avec compartiments.

A McL : Hmm, il faut des compartiments sinon ça ne va pas coller au niveau intrigue.

Ouais, bof, à part quelques critiques un peu fouille-m*rde, qui donc s’en apercevra, hein ? Du moment que le pékin de base achète un billet…
Ah qui d’autre au casting au fait ?

CB ayant pompé une grosse partie du pognon, on a pu engager Ben Johnson et Richard Crenna, Ben est bien fatigué, mais il n’a pas couté trop cher et puis Richard idem, c’est le calme plat en ce moment pour lui. Pour le reste que des seconds, voire troisièmes couteaux.

[Richard Crenna, ce sera le colonel Trautman pour l’éternité à partir de 1982, si, rappelez vous « Commandement appelle Corbeau, répondez » dans Rambo]

Attends attends, ya pas une scène de combat prévue entre Charles (prononcez Tcharlsse) et un autre acteur sur le toit du train ?

T’inquiètes, tout est prévu, j’ai prévenu la script, le train roulera à 8 miles/h (environ 11/12 km/h), on a engagé un pilote d'hélico sachant faire quasiment du sur-place pour filmer la séquence et on a mis Archie Moore en face.

Archie, l’ancien champion du monde de boxe ? Mais il a quel âge maintenant ?

Hmm, pas loin de 60, mais Charles, il a 53 ans, je te dirai…

OK, mais les Indiens, même si Alistair a limité au max leurs apparitions, comment on fait ?

Là, c’est pas compliqué, on va payer un coup à boire à tous les mecs du coin, on prend tous ceux prêts à se mettre torse poil en pleine montagne enneigée, j’ai bien peur qu’il y ait beaucoup de gras du bide, mais bon, je ne vois pas d’autres moyens, ah si, pour qu’on reconnaisse bien le chef, on a prévu une tenue orange limite fluo, sur la neige, ça se remarque de loin !

Encore un problème de résolu, on avance, on avance. Reste plus que celui de la chute des wagons dans le ravin, ces c*nnards d’accessoiristes ont oublié de commander les mannequins représentants les cadavres des soldats pour que ça fasse plus crédible. Bon, on fera sans hein, ça nous a coûté déjà un max de pognon…
De toute façon, j’y crois à fond à ce film, on est dans la lignée des Mystères de l’Ouest [ la même ligne de chemin de fer a été réutilisée dans Wild Wild West, le film de 1999 tiré de la série] qui ont cartonné à la télé entre 65 et 70, Charles va nous amener le grand public et puis le scénar, hein, quelle originalité dans un western, hein Alistair…

Je ne connais pas les chiffres d’exploitation de ce film, mais ça a été une grosse production, sans doute la dernière pour un western avant longtemps, ce qui tendrait à penser que ça n’a pas du être rentable selon les critères hollywoodiens.

Ah oui, l’intrigue, je ne vous en ai rien dit, il y a un train (çà, vous l’aviez subodoré) qui va à Fort Humboldt secourir les soldats victimes d’une épidémie de diphtérie. A son bord, le gouverneur, sa petite amie, un sheriff qui convoie un prisonnier, un médecin, un prêtre, plusieurs divers personnages, un cuistot, un serviteur etc.
Dès le début du voyage, il y a des disparitions, des morts inexpliquées et c’est le prisonnier (CB), en fait un agent secret infiltré dans le train qui va résoudre tous les problèmes un à un.
Ca aurait pu marcher, mais non, c’est souvent peu crédible, ce n’est pas super bien joué (euphémisme…), les characters ne collent pas forcément avec les acteurs qui les interprètent, par exemple Charles Bronson fait semblant d'être un pleutre, un lâche, une c*uille molle, quoi, on a du mal à y croire, bref pas un bon film.

Un petit mot sur Charles Bronson : cet acteur, longtemps confiné à des petits rôles d’Indiens en raison de son physique (il est d’origine tatare), a changé de braquet et de nom (de Buchinsky à Bronson) après avoir rencontré Gary Cooper dans « Vera Cruz ». Conseillé et plus ou moins aidé par le grand acteur, il a diversifié ses rôles et c’est ainsi qu’il a figuré dans « la Grande Evasion ». Là, il est pote avec David Mc Callum co-star de la série « Des agents très spéciaux » qui lui présente sa femme Jill Ireland. CB lâche alors cette phrase culte « I'm going to marry your wife”, ce qu’il fait et ils vécurent heureux, mais pas si longtemps que ça car Jill Ireland est morte d’un cancer en 1990...

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Re: Le monde du Western

Messagepar Cactus » 15 janv. 2013, 17:55

Palinodie a écrit : .....en gros, plutôt des vieux de la vieille, en nombre de posts et/ou d’années de présence sur le forum [Cactus, la vieille, ce n’est pas forcément toi…]
Mais rassure toi, à aucun moment je ne l'ai pris pour moi :-)
en même temps des vieilles forumistes ici, y en n'a plus des masses ici non plus, disparues les nanas ...

non non, je connais comme toi la locution "un vieux de la vieille... garde", qui a inspiré le titre d'un roman de René Fallet, et dont fut tiré ensuite un film célèbre de Gilles Grangier sur des dialogues de Michel Audiard...et nous revoila revenus au cinéma.

Nous sommes encore un certain nombre à former cette vieille garde, vieux et moins vieux, anciens et moins anciens (regarde PPR ou DCD, entre autres, ce sont des jeunes anciens) qui aimons lire les posts de plus de trois lignes, et parler d'un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître...n'est ce pas ?

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Re: Le monde du Western

Messagepar messinmarseille » 15 janv. 2013, 21:33

J'aime bien les déroulés de Pali même si je n'ai pas de télé. :mrgreen: Ne perd pas la main. :-D

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Re: Le monde du Western

Messagepar Palinodie » 23 janv. 2013, 22:23

Ah la vie est cruelle !

Ce soir, alors que je finis de bâcler la vaisselle et que j’approche un record du monde de balayage de cuisine, tout ceci afin d’être à temps devant la téloche, sur TCM à 20h40 précises, l’heure de « River of no return » de Otto Preminger (1954) avec Robert Mitchum et Marylin Monroë, un des films marquants du genre, ma femme rentre de son club de gym en coup de vent et m’assène « c’est à mon tour de regarder la télé sur Canal, ya un truc qui m’intéresse à 20h55 », en fait elle m’a dit le nom du truc, mais j’ai déjà oublié, de toute façon, ça doit être inintéressant au possible, devant ma mine déconfite, elle ajoute « de toute façon, je suis certaine que tu l’as déjà vu » …

Et alors c’est pas une raison, mais bon, je fais contre mauvaise fortune bon cœur, j’ai juste le temps de voir l’intro du film, Robert Mitchum qui arrive dans un camp de mineur, des toiles de tente partout et au milieu la tente la plus grande, c’est le saloon dans laquelle se produit Marylin qui est la chanteuse de ce bastringue, faut la voir faire son numéro, 1 première chanson mélancolique et 1 autre plus « enlevée » où elle utilise un des piquets de la tente un peu de la même façon que les filles qui tournoient autour d’une barre aujourd’hui dans les boîtes « spécialisées ». Là déjà, tu te rends compte que le réalisateur Otto P., c’est pas un manche, même si le western n’est pas du tout sa spécialité, et la façon dont s’est déroulé le tournage n’a pas contribué à ce que…, mais qu’est ce que fais moi, je ne vais pas tout vous raconter ce soir.

Non, là maintenant je vais vous parler de Rory Calhoun qui est le bad guy du film et on peut penser qu’il n’a pas eu à se forcer pour jouer ce personnage de mec à femmes qui veut s’enrichir par tous les moyens.
Figurez vous que ce bon Rory est une légende à lui tout seul, une bien belle histoire qui a d’ailleurs fait la joie des magazines qui content les petits secrets des stars hollywoodiennes.

Né Francis Timothy McCown en 1922, assez vite orphelin de père, il a volé un pistolet à l’âge de 13 ans, puis s’est enfui d’une maison de redressement pour commettre de nombreux cambriolages qui lui ont valu plusieurs années de taule.
Ensuite, il a fait pas mal de petits boulots et là le destin frappe : alors qu’il fait une ballade à cheval dans les collines près d’Hollywood, il rencontre Alan Ladd (cf plus haut) dont la femme est agent. Elle lui trouve un petit rôle dans un Laurel et Hardy, du coup le voilà dans le circuit et il est engagé par un agent très coté, spécialisé dans les beefcakes , Henry Wilsson.

Là je sens comme une certaine perplexité chez le lecteur de base, du coup je me dois d’expliquer que les beefcakes, c’est le surnom (élégant) donné aux acteurs avec un physique avantageux, cad avec des pectoraux qui en jettent, un ventre plat, un fessier musclé etc. par opposition aux cheesecakes, l’autre appellation (classieuse) des pin-ups.

Du coup, vous avez saisi que le Rory, c’est le genre beau gosse qui ne dépare pas sur une affiche en quadrichromie, pas besoin de photoshop pour lui refaire une beauté, donc le voilà qui va mener une carrière d’acteur correcte dont ce film sera un des plus beaux fleurons et nonobstant de mettre dans son lit un paquet de beautés la plupart du temps cinématographiques.
On a eu une idée de l’ampleur des dégats lors de son premier divorce, quand sa future ex l’a accusé devant le tribunal d’avoir eu 79 maitresses (dont Betty Grable, une des plus célèbres cheesecakes), le Rory, sans doute un peu vexé, a répliqué (je traduis librement) « ouais l’autre hé, elle n’en a même pas compté la moitié ! », probablement que 79 en 22 ans de mariage, ça faisait un peu misérable…

Heureusement, pensez vous (s’il vous prenait, d’un coup, l’envie de penser), heureusement donc que le public n’a pas eu connaissance de son passé de voyou.
Et bien si, car le bon Henry (son agent), qui dans un premier temps lui avait fait la leçon (voler, c’est pas bien) et lui avait même appris les bonnes manières hollywoodiennes (tu ne couches pas avec la femme d’un autre acteur… devant lui) a été plus ou moins contraint de dévoiler son passé en 1955 à la presse à scandale en échange de la promesse que les torchons hollywoodiens ne révèlent pas l’homosexualité de Rock Hudson, une star majeure de l’époque et un autre des beefcakes d’Henry.

Mais cela n’avait guère affecté la carrière de Rory, au contraire, cela avait renforcé son image de mauvais garçon sur laquelle il a beaucoup capitalisé pour avoir des rôles et puis apparemment les poulettes n’ont pas été rebutées par cet aspect de sa personnalité, au contraire…

Peut-être rendez vous dans quelque temps, car « River of no return » repasse la semaine prochaine..

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Re: Le monde du Western

Messagepar Palinodie » 27 janv. 2013, 17:55

Hier soir, après le (pénible) match nul obtenu chez les gênots (c'est ainsi qu'ils se nomment eux-mêmes, ne me demandez pas pourquoi...), m'étaient proposé sur Arte 2 docs "western", l'un sur Billy The Kid, l'autre sur Wyatt Earp (cf viewtopic.php?p=268556#p268556) , donc 2 légendes de l'Ouest, qu'on allait, promis, sinon démythifier, du moins étudier la chose le plus objectivement possible.

Ouais, tu parles, le premier doc sur BTK, c'est imprécisions et cie, il y a des gens là dedans qui interviennent en dénonçant notamment les romans à quat' sous qui ont fleuri au 19ème et après en embellissant joyeusement les faits et que tu comprends assez vite qu'eux mêmes écrivent des trucs sur BTK qui n'ont pas l'air d'une grande rigueur scientifque.
Par exemple, il nous est dit d'entrée que le Kid est mort à 21 ans avec 21 cadavres à son "actif", et que c'est peut-être pas vrai, la vache, on avance là.
De plus, est évoquée la guerre du comté de Lincoln (voir la chronique sur Chisum viewtopic.php?p=224269#p224269, par ailleurs même pas cité une seule fois) dans lequel le Kid n'est qu'un comparse, mais là t'as l'impression que tout tourne autour de lui, simplement BTK a été le seul condamné à mort de cette histoire, les autres de tout bord sont soit morts sur le terrain, soit amnistiés, soit ont carrément passé entre les mailles du filet de la justice amerloque et là contrairement à la "vraie" pêche, les gros poissons se sont plus facilement tirés d'affaire que les petits.

Je résume en 3 mots l'affaire telle qu'évoquée dans ce doc : Le Kid qui s'appelle en fait Mc Carthy est le fils d'une émigrée irlandaise, il est né à NY, a émigré avec sa mère dans l'Ouest, au Nouveau Mexique à l'âge de 15 ans, a viré un peu voyou quand sa mère est morte, a tué (celui-là est homologué !) un type qui l'agressait, Billy étant une ablette et l'autre un gros type costaud qui s'était assis sur lui, Billy l'avait flingué à bout portant, ce qui pouvait presque passer pour de la légitime défense à cette époque et dans ce lieu.
Après cavale, vol de chevaux, prison, puis recueilli par un éleveur dont le meurtre va déclencher la guerre du comté de Lincoln.
Le reste est conforme à la légende, notamment l'évasion du Kid, puis son assassinat par Pat Garett.

Mais le contexte n'est que trop vaguement explicité, par exemple aucune explication sur ce qu'est Fort Sumner (là où Billy est mort) on passe les 3/4 du temps à appuyer sur certains faits légendaires, tout en occultant d'autres quasiment passés sous silence, après avoir démontré que le Kid n'était pas un Robin des Bois, finalement on nous glisse que du coté des petits propriétaires mexicains, Billy était une star et puis coup de théâtre final, le Kid avait une fiancée de 16 ans (lui en a 21) et c'est pour ne la pas la quitter qu'il n'a pas quitté le Nouveau Mexique, alors que, sorry, c'est juste une théorie parmi d'autres.

De toute façon, je ne pouvais pas m'attendre à autre chose, vous savez, c'est le genre de doc avec des reconstitutions dans lesquelles on ne voit pas grand chose, à part une cabane filmée de loin (le lieu du drame, ça pourrait être celle de votre voisin...), un escalier filmé en gros plan (attention, Billy va s'évader) ou un mec avec un foulard rouge filmé de dos quand il galope, la séquence repasse plusieurs fois et puis comme n'existe qu'un seul portrait de BTK (un ferrotype de mauvaise qualité sur lequel le Kid a plus l'air d'un demeuré qui ignore jusqu'à l'existence des dentistes que d'un géant de l'Ouest), tu vas le revoir 47 fois et puis de temps en temps, un(e) spécialiste autoproclamé(e) avec un sourire de connivence entreprend de se mettre à notre niveau pour qu'on comprenne tout bien.

Le 2ème doc est du même tonneau, mais comme il existe pas mal de photos de Wyatt Earp, de ses frères, de ses comparses ou ennemis et puis aussi des lieux qu'ils ont fréquentés (ça se passe en gros 20 ans plus tard que la saga Billy), c'est plus supportable, mais là aussi on insiste sur un seul épisode, la fameuse fusillade de OK Corral, mais c'est quand même nettement mieux, tiens tout simple, il y a plusieurs fois des cartes des States où on voit bien que Tombstone (une ville minière) et Wichita (une ville qui vit du commerce des bovins) ne sont pas du tout dans le même coin.
Mais reconnaissons que l'épisode OK Corral est bien raconté, que le début de la vie de Earp est bien cerné (il aurait été une espèce de mac à un moment donné, un point commun avec Billy qui fréquentait pas mal aussi les bordels), mais en 3 mn à la fin on passe en revue les 40 dernières années de la vie de Earp, alors qu'il a fait encore plein de choses, mais pas légendaires..., donc du coup rideau !

Ah là là, vivement que soit rediffusée un jour (ou rééditée, je l'achète immédiatement) la formidable série doc amerloque, "The West, the real"

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Re: Le monde du Western

Messagepar DCD » 27 janv. 2013, 18:11

Y'a Appaloosa ce soir sur France 2. Je vais tâcher de le regarder.

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Re: Le monde du Western

Messagepar Palinodie » 27 janv. 2013, 19:02

DCD a écrit :Y'a Appaloosa ce soir sur France 2. Je vais tâcher de le regarder.

Très bon western récent, avec 2 grands acteurs qui sont taillés pour çà, tiens, mais c'est un peu aussi l'histoire de Wyatt Earp, quand il était nettoyeur de ville...
Il y a aussi un vrai méchant et puis une figure féminine (très) ambigüe, et aussi des indiens (très surprenante/bonne séquence du début à la fin), je crois que c'est filmé au Nouveau Mexique, ya pas grand chose à jeter !


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