
Nicolas Fauvergue retrouve peu à peu ses meilleures sensations physiques. Photo Pascal BROCARD
Nicolas Fauvergue revient sur ses premières titularisations sous le maillot messin. Prêté par Reims, l’attaquant a surtout le souci de retrouver un rythme avant l’obsession de débloquer son compteur de buts.
Comment avez-vous digéré ces points perdus in extremis contre Niort (1-1) ? « On a essayé d’oublier rapidement. Les erreurs d’arbitre peuvent arriver et c’est tombé sur nous. On avait le sentiment d’avoir fait le travail pourtant. Dans le vestiaire, on était tous dans le même sac, à se dire qu’on ne pouvait rien y faire. Après, pour être perfectionniste, on n’aurait pas dû non plus prendre ce but sur un corner. »
• Comment jugez-vous vos premières titularisations ? « Contre Arles, j’étais cuit au bout d’une heure. C’était mieux face à Niort. Je commence à retrouver du physique, du rythme. C’est l’objectif principal. Je n’avais plus joué titulaire depuis quatre bons mois. L’idée, c’est de m’adapter très vite à l’équipe, aux entraînements et à leur intensité. Avec coach Cartier, ça envoie ! Ça me change ici, par rapport à l’an dernier. »
• Avez - vous essayé de vous rendre utile avant de vous montrer efficace ? « Oui, je suis dans une recherche d’automatismes, de repères, pour que mon individualité se fonde dans le collectif. Il ne faut pas brûler les étapes. Sinon, je mets des œillères et je ne pense qu’au but. »
• Etiez-vous habitué à jouer en soutien d’un attaquant ? « C’est une première ! Déjà, cela faisait très longtemps que je n’avais plus joué en 4-4-2. En général, j’étais seul en pointe. Là aussi, il faut s’adapter car c’est un rôle important. Je dois apporter mon jeu dos au but, travailler pour les collègues et fournir beaucoup d’efforts défensifs. »
• Sentez-vous naître une complicité avec Sakho ? « Diafra est un joueur très complet, capable comme moi de faire le pivot, de garder le ballon, de dévier. Il a, en plus, la profondeur et la vitesse. Je ne suis pas une tortue mais lui, c’est un lièvre ! Si l’on n’empiète pas sur le terrain de l’autre, on peut devenir complémentaire et former une belle doublette. »
• Que comptez-vous apporter à ce groupe ? « De l’ambiance ! Disons que j’ai un peu de vécu et je sais aussi comment occuper les moments libres. J’ai déjà apporté un quatrième joueur pour le tarot… »
• Quelle est la température du vestiaire ? « J’ai trouvé de très bons mecs, entre ces jeunes qui pensent travail, travail, travail et qui arrivent une heure en avance pour faire de la muscu, et des anciens que j’ai déjà côtoyés. Avec cette cellule-là, on est plus dans la rigolade, mais il y a une très bonne osmose générale. »
• Bizuté ? « Oui. J’ai chanté Aux Champs-Elysées … »
« Je me sens bien ici »
• Que représente Metz dans votre parcours ? « Je ne parle jamais de relance, ce n’est pas respectueux. Cela voudrait dire que je ne suis que de passage. Je choisis aussi un club pour son histoire et, comme à Reims, il y a un passé ici qui ne me laisse pas indifférent. Metz m’approchait depuis quelques années et je me demande pourquoi ça ne s’était pas fait avant. Franck Signorino m’avait aussi donné de bons conseils avant de venir. Maintenant, je veux donner le maximum. S’il faut se bouger le c**, je le ferai tous les week-ends. Et si mon prêt peut déboucher sur un futur, je ne dirai pas non. Après ce premier mois, je me sens bien ici. »
• Vous avez pu avoir des relations compliquées avec certains publics. Pourquoi ? « A Lille, c’était normal. Sur la fin, je jouais moins, je n’étais plus en confiance et mes performances s’en ressentaient. A Reims, en revanche, on m’a pris en grippe à peine arrivé. J’ai été hué dès ma présentation car je venais du club voisin, Sedan, pour remplacer Cédric Fauré en plus. Sur ce plan-là, j’ai passé une année catastrophique. »
• Sinon, votre premier but messin ? « J’espère le marquer le plus rapidement possible. »
Christian JOUGLEUX.
Fc Metz express
Tableau de bord. Hier : deux séances d’entraînement. Aujourd’hui : repos. Demain : repos. Vendredi : une séance à 10 h. Samedi : une séance à 10 h. Dimanche : une séance à 9h30 puis départ à Caen à 15 h.
D’un match à l’autre. Dernier match : Metz - Niort (4e journée de Ligue 2), vendredi 23 août : 1-1. Prochain match : Caen - Metz (5e journée de L2), lundi 2 septembre à 20h30. A suivre : Metz - Nîmes (6e journée), vendredi 13 septembre à 20 h, puis Clermont - Metz (7e journée), vendredi 20 septembre à 20 h.
A l’infirmerie. Guido Milan (genou) et Moussa Gueye (mollet) travaillent à part, comme Johann Carrasso (genou) qui retrouvera le groupe vendredi.
L’info. Les banderoles hostiles à BeIN Sport et Frédéric Thiriez seront désormais bannies de Saint-Symphorien. Le responsable de la sécurité à Metz, Jean-François Girard, l’a expliqué sur les ondes de France Bleu Lorraine. Une mesure de précaution puisque le président de la LFP menace de sanctionner les clubs qui autorisent ces slogans pour un retour à la Ligue 2 le samedi.