
Malgré quelques absences en raison de blessures, le retour de Sylvain Marchal sous les couleurs de son club formateur est un pari gagnant. Photos Pascal BROCARD
Dix nouvelles têtes ont fait leur apparition, cet été, du côté du FC Metz, actuellement deuxième de Ligue 2. Tour d’horizon de ces recrues messines après dix journées de championnat.
Mention très bien
Johann Carrasso. Gardien (vient de Rennes). 7 matches (7 titularisations). En manifestant son souhait de poursuivre l’aventure messine à l’issue de son prêt, Johann Carrasso a démontré sa totale adhésion au projet messin. Sur le terrain, le gardien s’est régulièrement montré décisif. En outre, la concurrence avec Anthony M’Fa – auteur de trois prestations convaincantes – l’oblige à élever encore son niveau. Précieux.
Sylvain Marchal. Défenseur (vient de Bastia). 7 matches (7 titularisations). Grégory Proment parti, Sylvain Marchal a endossé la panoplie de grand frère du vestiaire messin. Un costume qui lui va comme un gant. Sa sortie prématurée à Lens a démontré l’importance du rôle tenu par le capitaine du FC Metz. Son expérience du haut niveau, son calme, son sens du placement et sa détermination en font une pierre angulaire du dispositif d’Albert Cartier. Un retour gagnant.
Romain Rocchi. Milieu défensif (vient d’Arles/Avignon). 9 matches (9 titularisations). Après des débuts hésitants, le milieu de terrain a pris ses marques pour se muer en véritable chef d’orchestre. Il ratisse, contre et fait preuve de réelles aptitudes dans l’orientation du jeu. Un retour gagnant (bis).
Mention bien
Jérémy Choplin. Défenseur (vient de Bastia). 10 matches (10 titularisations). Si son style n’est pas toujours très académique, l’ex-Bastiais se révèle être un véritable bourreau de travail. Son entente avec Sylvain Marchal ne fait aucun doute. En difficultés face à Nîmes et à Lens en l’absence de son capitaine, Jérémy Choplin doit désormais gagner en régularité et régler parfois la mire dans ses relances. Mérite les encouragements.
Nicolas Fauvergue. Attaquant (prêté par Reims). 9 matches (5 titularisations, 2 buts). Deux buts, deux passes décisives. Pour l’heure, le bilan de l’ex-Rémois est positif. Sérieux et travailleur. Très actif dans un rôle de pivot pas toujours évident, Nicolas Fauvergue ne rechigne pas à la tâche, notamment dans le travail de l’ombre. Il doit désormais être un brin plus efficace devant le but. II faut poursuivre les efforts.
Mention assez bien
Kwame Nsor. Attaquant (vient de Kaiserslautern/All). 3 matches (1 titularisation, 2 buts). Après une petite minute sur la pelouse de Clermont, le Ghanéen s’est mis le public de Saint-Symphorien dans la poche en inscrivant le troisième but messin lors du derby, quelques instants seulement après son entrée en jeu. S’il est encore en quête de repères, Kwame Nsor, auteur du but vainqueur face à Châteauroux, peut (doit) intensifier ses efforts pour devenir un élément clé du collectif messin. Sur la bonne voie.
Mention passable
Luciano Teixeira. Milieu défensif (vient du Benfica Lisbonne/Por). 3 matches (0 titularisation). Après dix journées, son temps de jeu (29’) n’est pas extraordinaire. Mais le jeune Bissau-Guinéen, qui vient à peine de fêter ses vingt ans, est encore en phase d’apprentissage. Doté d’un bagage technique indéniable, il doit cependant apprendre à se canaliser. Mais sa bonne entrée en jeu face à Châteauroux et sa prestation en amical face au Luxembourg ont donné lieu à quelques signes encourageants. Peut s’avérer une solution intéressante à la récupération. À suivre.
Doivent faire leurs preuves
Yves Angani. Attaquant (prêté par le FC Système Matete/C**). 0 match. Jamais appelé chez les pros, le jeune Congolais n’a pas encore eu le loisir de s’exprimer au sein d’une attaque messine où la concurrence fait rage. Yves Angani était l’une des curiosités du mercato estival. Il est aujourd’hui une énigme. Doit s’impliquer davantage pour progresser.
Ali Bamba. Défenseur (vient du Mans). 0 match. Utilisé avec parcimonie la saison dernière, l’ancien Manceau a été appelé à trois reprises par Albert Cartier depuis l’ouverture du championnat. Mais à chaque fois il est resté sur le banc. En cause, une fâcheuse tendance à alterner le bon et (surtout) le moins bon. Un manque de constance qui pourrait se retourner contre lui, d’autant que le défenseur ivoirien est un habitué de l’infirmerie. Décevant.
Karim Lancina. Défenseur/milieu défensif (libre). 3 matches (0 titularisation). Appelé à suppléer Sylvain Marchal à Lens après une demi-heure de jeu, Karim Lancina a vécu un baptême du feu particulièrement compliqué. Recruté en raison de sa polyvalence, le Nigérien semble un brin plus à l’aise dans le rôle de milieu récupérateur que dans celui de défenseur central. Doit faire mieux.
Jean-Sébastien GALLOIS.