
Romain Rocchi et ses partenaires espèrent surfer sur la dynamique qui est la leur actuellement. Le FC Metz reste, en effet, sur une série de trois succès d’affilée. Photo Karim SIARI
Pour son sixième déplacement de la saison, le leader messin se rend, ce soir, sur la pelouse de premier non-relégable istréen. Avec la possibilité de conforter sa première place.
Ce soir sur la pelouse du stade Parsemain, Romain Rocchi et ses partenaires vont étrenner leur toute nouvelle panoplie de leader. Mais si ce costume semble actuellement taillé sur mesure pour les Messins, Albert Cartier, lui, se refuse d’attacher la moindre importance à cette collection automne-hiver présentée par ses joueurs sur le podium de la Ligue 2. « À ce stade de la compétition, qu’est-ce que ça change , s’interroge l’entraîneur du FC Metz. Notre objectif n’a pas changé : le but est toujours d’aller chercher quarante-quatre points » afin d’assurer le maintien.
« Ce qui m’intéresse avant tout, c’est de continuer à faire progresser mes joueurs , poursuit le technicien lorrain. Après le succès face à Angers nous ne sommes pas devenus la meilleure équipe du monde… Par contre, tout le monde doit garder cette envie d’aller de l’avant, cette générosité et cet état d’esprit afin de devenir une grande équipe. À condition d’avancer avec humilité, ce qui, à mes yeux, est la base de tout. »
« Philosophie de jeu »
Pas question donc de s’installer dans le carré VIP. Pas (plus) le genre de la maison. Pourtant, après avoir brodé un patron digne de la haute-couture, il serait contrariant de se contenter à nouveau d’un défilé de prêt-à-porter. Une contre-performance à Istres, premier non-relégable, ferait tout de même désordre. Reste que dans le show-room provençal, ouvert aux quatre vents et dont l’ambiance n’est pas sans rappeler les soirées du National, les Lorrains devront faire preuve d’une extrême rigueur. « Qu’importe le contexte , prévient Albert Cartier. Il faut être costaud partout. Les considérations extérieures au jeu ne sont peut-être pas à négliger, mais ce qui importe c’est de garder notre bonne assise défensive. »
Un véritable leitmotiv cette saison au sein de la maison grenat. D’autant que Jérôme Leroy et ses partenaires, malgré leurs difficultés actuelles, ont la réputation d’être joueurs. Soit un style qui, a priori, convient aux Messins. « C’est vrai , confirme l’entraîneur. Mais à la seule condition que nous respections à la lettre notre philosophie de jeu. » Autrement dit que tout le monde défende ensemble, « fasse les efforts dans les courses de replacement » et exerce « un pressing » constant. La marque de fabrique de ce FC Metz version 2013-2014.
Qui ne doit pas, pour autant, empêcher de produire du jeu. « Il ne s’agit pas de juste contrer l’adversaire. Si le pressing doit l’empêcher de gagner du terrain, il doit aussi nous permettre d’avancer et d’être productif devant le but. Avoir l’avantage dans la possession du ballon ne me préoccupe pas forcément. Par contre, que mon équipe se procure plus d’occasions, obtienne plus de corners et marque plus de buts s’avère bien plus intéressant. »
Des vertus que ses joueurs ont parfaitement cultivées lors de leur dernier déplacement à Brest. En Bretagne, face à une équipe qui avait – elle aussi – le couteau entre les dents, les Lorrains avaient maîtrisé les débats avec beaucoup d’assurance. « Mais , prévient encore Albert Cartier, les Istréens savent que leur maintien passe par de bonnes performances à domicile. Ils vont donc aborder ce match avec beaucoup de détermination. » C’est un fait. Mais la remarque était également valable pour des Bretons qui avaient vite été étouffés par l’enthousiasme et l’organisation des Messins…
Jean-Sébastien GALLOIS.
Le changement ? Pas maintenant !

Diafra Sakho. Photo Karim SIARI
Albert Cartier devrait reconduire, ce soir à Istres, le même onze de départ qui s’est imposé vendredi dernier face à Angers (1-0).
Tous ont envie d’être dans les seize. Et parmis les seize, tous ont envie d’être titulaire. » Albert Cartier sait son groupe totalement impliqué. Le bon parcours actuel du leader messin n’est évidemment pas étranger à cette volonté des acteurs de figurer au générique de chaque projection à l’affiche. Mais elle s’explique aussi par le travail de l’ombre effectué par le staff du FC Metz depuis juin 2012. « Le plus important , poursuit le technicien lorrain, c’est que tout le monde garde de l’allant. Même le vingt-huitième joueur doit garder à l’esprit que nous avons confiance en lui. Qu’il fait partie intégrante du projet. »
Chris Philipps, qui a fêté sa première titularisation à Brest peut en témoigner. Ce dernier figure parmi les joueurs retenus pour le déplacement à Istres ce soir. « Il a su saisir sa chance , explique son entraîneur. D’autres l’ont eue avant lui. Je pense à Maxwel Cornet ou Karim Lancina. Mais s’ils ont rencontré des difficultés dans des contextes sans doute peu favorables, ils font partie du groupe. » Pour autant, pour ce treizième rendez-vous de la saison, Albert Cartier ne jouera pas la carte du changement. Ce dernier a, en effet, convoqué les mêmes seize joueurs que lors du succès face à Angers. Et le FC Metz de Diafra Sakho devrait débuter la rencontre dans une configuration identique.
J.-S. G.
Tours, Angers, Lens sont en chasse
Le FC Metz a du beau monde derrière lui. La chasse au leader est engagée…
Tours, deuxième à deux points des Messins, accueille Auxerre, ce soir. Un dauphin assez critiqué sur son jeu ces temps-ci. « Dans le milieu du football, on est souvent amnésique : nous sommes deuxièmes du championnat et pour la première fois de son histoire, le club est en huitièmes de finale de la Coupe de la Ligue. Il y a moins de quatre mois, le club n’était pas sûr de rester en Ligue 2 », rappelle l’entraîneur Olivier Pantaloni.
Son collègue d’Angers, troisième à deux points de Metz, Stéphane Moulin, attend lui « une réaction dans tous les domaines » après la défaite à Saint-Symphorien vendredi dernier (1-0). « Par rapport à nos principes, on ne peut pas se permettre de ne pas prendre de risques », martèle-t-il. Angers accueille Arles/Avignon.
Lens, candidat déclaré à la montée, quatrième après son nul à Clermont (0-0), est également à deux unités des Lorrains et ne doit plus perdre de terrain. Les Nordistes reçoivent Caen demain. L’entraîneur Antoine Kombouaré a confiance : « L’esprit est là et nous avons un bloc compact, solide. La L2 est un championnat marathon et il faut être capable d’être régulier. »