L'ancien coach de Strasbourg et de Metz tente d'expliquer la mauvaise passe que traversent ses deux anciens clubs. Ses cibles privilégiées? Ginestet, Molinari et les «dirigeants incompétents».

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L’essentiel: Vous avez déclaré récemment dans «l’Équipe Magazine»: Je suis le meilleur entraîneur du monde», étiez-vous sérieux?
Gilbert Gress: Je l’ai dit dans mon livre. Cela avait été dit sur le ton de l’humour. Mais les journalistes et mon ancien président (Ginestet, Gress était alors coach de Strasbourg) ont instrumentalisé cette déclaration.
Vous semblez regretter d’être revenu à Strasbourg cet été?
Le président Ginestet m’avait dit qu’il revendrait le club à Kientz, c’est pour cela que je suis revenu. Il n’a pas tenu sa promesse. Donc, oui, je regrette.
Strasbourg relégable en Ligue 2, ça doit vous faire bizarre…
Voilà ce qui se passe quand un club est dirigé par des incompétents. L’organigramme du RCS en est plein.
Strasbourg et Metz se ressemblent depuis plusieurs saisons en faisant l'ascenseur entre la L1 et la L2, une explication?
Ce n'est pas une question de moyens comme on peut souvent l'entendre. Marseille a les moyens et n'a plus rien gagné depuis 16 ans! Lorient et Lille ont su se stabiliser, alors pourquoi pas Strasbourg et Metz? C'est surtout un gros manque de compétences des dirigeants.
C'est-à-dire?
Il n'y a pas de grands clubs sans grands présidents. C'est une bonne chose pour Metz que Carlo Molinari ait quitté la présidence cet été. Regardez dans quel état il laisse le club. On l'entendait surtout critiquer ses coaches, mais, au final, on voit bien que le club n'en est pas là à cause d'eux. À Strasbourg, en plus d'être incompétents, les dirigeants ne sont pas issus de la région.
Quelles sont les solutions pour s'en sortir?
L'outil le plus important est le centre de formation. Il faut s'entourer des bonnes personnes dans ce domaine. Au Barça, beaucoup de titulaires sortent du centre. La petite Suisse montre aussi l'exemple. Avec ses jeunes, elle vient de remporter le Mondial des moins de 17 ans.
Philippe Di Filippo/lessentiel.lu