Metz : la preuve par trois

Barbora Ranikova, Gervaise Pierson et Déborah Dangueuger : les trois gardiennes messines ne seront pas de trop pour venir à bout des Russes. Photomontage RL
Metz Handball s’offre une nouvelle parenthèse européenne avec un huitième de finale de Coupe des Coupes face aux Russes de Zvezda Zvenigorod. Un rendez-vous majeur qui nécessite la présence de trois gardiennes.
Elles seront trois gardiennes à Moscou. Barbora Ranikova, Gervaise Pierson et Déborah Dangueuger figureront sur la feuille de match, demain, en huitièmes de finale de la Coupe des Coupes face à Zvezda Zvenigorod. Une première !
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Un luxe que s’offre Metz Handball qui souhaite mettre toutes les chances de son côté dans la course au titre européen. Mais aussi une nécessité dictée par l’incertitude qui plane toujours autour de l‘état de santé de Gervaise Pierson, qui se remet tout doucement d’un burn-out. Le match perdu contre les Suédoises de Sävehof en Ligue des Champions, le 12 octobre dernier, a non seulement marqué les esprits mais a fait jurisprudence. Quant à savoir si les trois gardiennes fouleront le parquet moscovite, là, c’est autre chose. « On réagira au fur et à mesure, en fonction du résultat », déclare le technicien Jean Piétrala.
Barbora Ranikova
Elle est indiscutablement la gardienne titulaire cette saison avec des statistiques plutôt flatteuses : 52 % d’arrêts face à Toulon, mercredi, et une moyenne de 50 % sur l’ensemble des matches joués. Mais la Tchèque de 29 ans souffre de façon chronique de son genou gauche. Une blessure antérieure à son arrivée en Lorraine. « Le genou, ce n’est ni pire ni mieux. Elle a quand même joué cinquante minutes contre Toulon », pointe Jean Piétrala, son entraîneur. Son expérience des grands rendez-vous en fait un élément précieux d’autant qu’elle se double d’une bonne régularité.
Gervaise Pierson
Révélation de la saison dernière, Gervaise Pierson a du mal à revenir à son meilleur niveau. Victime d’un burn-out en octobre 2013, elle doit maintenant reprendre confiance en elle : « Je vais à Moscou dans l’optique d’être utile, de continuer à travailler, d’apporter à l’équipe ce que je peux. Il faut que je me sorte de là. C’est encore un peu tôt pour parler de confiance, je suis actuellement dans une phase de travail. »
Et Jean Piétrala d’expliquer : « Nous ne voulons pas la mettre sur la touche parce que nous savons qu’elle peut nous ressortir le grand jeu. Le fait de l’emmener à Moscou est une décision stratégique. Nous ne voulons pas qu’il y ait de rupture dans le travail. »
Déborah Dangueuger
A 19 ans, Déborah Dangueuger a délaissé l’équipe de Nationale 1 à la demande des coaches pour venir suppléer Barbora Ranikova suite aux indisponibilités de Gervaise Pierson et de Laura Glauser (fracture du pubis). C’est face au Havre, en Ligue féminine, qu’elle est entrée dans l’arène (5 arrêts en 12 minutes), le 16 octobre dernier, et en Ligue des Champions, à Ljubljana ( Slovénie), qu’elle a confirmé le 3 novembre (10 arrêts en 22 minutes). « Déborah a rempli son contrat. Elle a démontré qu’elle avait sa place dans l’équipe », assure l’entraîneur des gardiennes. Malgré son jeune âge et ses problèmes de dos, Déborah Dangueuger sait qu’elle a une chance à saisir. Elle a d’ailleurs fait preuve d’une grande maturité dans les moments clés. A Moscou, sa présence rassure. Jouera-t-elle ? Ce n’est pas impossible.