[Fil rouge]Racing Club de Strasbourg

Championnats français et étrangers, compétitions internationales, coupes d'Europe: tout le foot ailleurs!
Séb

Un instant de quiétude

Messagepar Séb » 29 janv. 2010, 07:58

L'heure est à la détente, du côté de la Meinau. Après deux mois d'agitation frénétique à la tête du club, le calme semble gagner du terrain depuis que les Alsaciens ont obtenu l'accord du propriétaire pour devenir majoritaires. D'ici au 17 février, date de la convocation d'une nouvelle assemblée générale, le projet devra être solidement ficelé.

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Egon Gindorf et Jacky Kientz, deux ex-présidents du Racing unis autour d'une cause commune : reprendre la main au sein du club strasbourgeois. (Photo DNA - Johanna Leguerre)

A la sortie de l'assemblée générale, hier à la Meinau sur les coups de 19 heures, les visages sont apaisés, les propos courtois et posés. On est loin de l'inquiétude, voire de la colère, perceptibles le 4 décembre dernier, quand Philippe Ginestet avait revendu toutes ses parts à des financiers inconnus.

Ancel campe le rôle
d'homme providentiel


Les quelque vingt membres de la SASP (*) Racing sont soulagés. Une heure durant, à l'invitation du PDG Julien Fournier (lire ci-dessous), ils ont pris connaissance des dernières évolutions du dossier, de la bouche de Henri Ancel. Depuis mercredi, le spécialiste en levée de fonds initialement mandaté par Roland Ries campe le rôle d'homme providentiel.
C'est lui qui est parvenu à faire entendre raison aux associés de Carousel Finance et à son président, Jafar Hilali. Ceux qui représentent les intérêts d'Alain Fontenla - ou inversement, on ne sait plus vraiment -, ont accepté de céder la majorité de la SASP, à hauteur de 51%, au pool de repreneurs locaux contre 810 000 euros, soit le prix d'achat.
« C'est une sacrée avancée, nous en étions très loin voilà deux mois », lâche Léonard Specht, l'éphémère président au coeur de l'été. Les membres historiques, comme René Maechler ou Me Nicolas Wiltberger, acquiescent.


Les financiers vont-ils
rapidement s'en aller ?


En marge du groupe, les deux derniers arrivés se font des plus discrets. Hervé Seck, chargé de communication et proche de Fontenla, ainsi que Christophe Cornélie, homme de Carousel Finance, n'ont rien de particulier à dire. Le premier pas vers la porte de sortie est peut-être franchi.
« Je ne le pense pas, dit Dominique Pignatelli, ex-associé de Ginestet. Ils souhaitent rester actionnaires minoritaires. Même si je ne connais pas leurs intentions, je ne pense pas qu'ils s'en aillent dans l'immédiat. »
A ce sujet, les avis sont partagés. « En restant dans la SASP à hauteur de 49%, ils donnent l'impression de ne pas vouloir prendre de risques, en espérant peut-être que l'amélioration rapide des résultats sportifs leur permette d'en tirer profit », indique Christian Deleau.
Pour l'heure, tous les protagonistes s'entourent en tout cas de la plus grande prudence, un énième retournement de situation n'étant pas à exclure. « L'objectif, c'est de pouvoir évoluer dans la sérénité, précise Henri Ancel. Je rappelle que nous avons juste conclu un accord de principe. Tant qu'un papier ne sera pas signé, il faut parler au conditionnel. »
Toujours est-il qu'Ancel a réuni dans l'après-midi les actionnaires minoritaires - Specht, rejoint par Lohr, Gindorf et Pignatelli - pour plancher sur la construction juridique du plan de rachat. « Les discussions ont été très constructives, assure Pignatelli. Sans l'intervention de Henri Ancel, nous n'en serions d'ailleurs pas là. Mais aujourd'hui, il est encore bien trop tôt pour savoir qui va être impliqué et qui va payer. »
Dans un délai de deux semaines, le pool local devra toutefois s'entendre pour verser les 810 000 euros aux propriétaires. « J'ai eu la confirmation de cet engagement, ajoute Ancel. Il faudra aussi réfléchir au remboursement des 3 millions qu'ils ont bloqués sur le compte courant, puis aller au-delà, parce qu'il faudra bien faire fonctionner le club. »

Ginestet a fait
l'unanimité contre lui


Les Alsaciens ont désormais jusqu'au 17 février pour éluder toutes ces questions. Une fois que tout le monde sera sur la même longueur d'onde, il s'agira de revenir à un système de collégialité, en désignant les membres du conseil de surveillance et du directoire - soit le pôle opérationnel constitué de 3 à 5 personnes - appelés à remplacer le mode de fonctionnement complexe qui profitait à Philippe Ginestet.
Hier soir, l'ancien président est en tout cas parvenu à faire l'unanimité contre lui. Tant les associés de Carousel Finance que les "locaux" ont des griefs à lui adresser. Absent des débats, il n'a pas pu se justifier.


Séb.K.

(*) société anonyme sportive professionnelle

Séb

Le retour de Rolling

Messagepar Séb » 29 janv. 2010, 07:59

Le Racing se mobilisera pour Haïti lors du match à la Meinau contre Nantes, le lundi 15 février. Il versera en effet les dons collectés à Action contre la Faim, qui a besoin, en urgence de stations de potabilisation de l'eau Aequalia, qui permettent, sans électricité, rapidement et n'importe où dans le monde, d'obtenir de l'eau potable.
L'iniatiative a été lancée par Franck Rolling, l'ancien joueur professionnel formé au Racing, et engagé à titre personnel dans des actions de solidarité à Haïti, bien avant le dernier tremblement de terre. « Je serai à la Meinau ce vendredi face à Ajaccio pour parler de l'opération, explique-t-il. Nous recherchons d'autres événements sportifs et d'autres partenaires pour d'autres actions. »
Sa soeur Carine s'est déjà mobilisée avec le concours des Vitrines de Strasbourg et son président Pierre Bardet, pour une opération du même genre la semaine dernière.
Renseignements sur les sites internet d'Action contre la Faim (www.actioncontrelafaim.org) et Aequalia (www.aequalia.com).
Contact : f.rolling@aequalia.com.

Séb

DNA du 31/01/2009 : Déjà à contretemps

Messagepar Séb » 31 janv. 2010, 11:30

On a espéré l'accalmie, mais le Racing reste soumis aux luttes d'influence en coulisses. Dès le début des négociations, les deux parties rassemblées autour de la table se heurtent déjà à des sujets de discorde...

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Entre le président Julien Fournier (à gauche) et le principal actionnaire du club, Alain Fontenla (à droite), qui encadrent le maire Roland Ries, l'affaire semble loin d'être réglée. (Photo DNA - Laurent Réa)

Ils ont eu tendance à se claquer la bise, à se tomber dans les bras les uns les autres, à toper dans les mains une fois que le succès strasbourgeois s'est dessiné, vendredi contre Ajaccio.
Néanmoins, au-delà des apparences, Alain Fontenla et ses copains d'un côté, Henri Ancel et les potentiels investisseurs et actionnaires de l'autre, ne sont pas (encore ?) sur la même longueur d'onde.
Une solution s'est pourtant esquissée à travers un tour de table entamé mercredi à Paris. D'ici au 17 février, date retenue pour la tenue de l'assemblée générale du Racing, les locaux doivent prendre la majorité du club, à hauteur de 51%. Les actuels propriétaires, organisés autour d'Alain Fontenla, ont même transmis une première ébauche de document officiel, « un projet de protocole » pour reprendre l'intitulé retenu.

« Un peu moins d'une
dizaine de points qui
ne sont pas acceptables »


Le document a été envoyé en pièce jointe à Henri Ancel vendredi après-midi. Il ne se révèle pas satisfaisant, aux yeux du spécialiste en levée de fonds mandaté par la Mairie pour donner une tournure un peu moins nébuleuse et plus locale à la gestion du Racing.
« Il y a encore plein de points à revoir, a expliqué Ancel, hier. On peut même considérer qu'il y en a un peu moins d'une dizaine qui ne sont pas acceptables. Il y a des clauses qui, à nos yeux, ne sont même pas négociables. »
La question du timing révèle également les divergences de vues. En guise de préalable, les locaux exigent un audit qu'Alain Fontenla, Jafar Hilali, a priori le rédacteur du projet, et consorts, écarteraient au regard du programme envisagé.
« Cela me semble normal de se renseigner sur une affaire dans laquelle on peut être amené à investir plus de quatre millions d'euros, remarque Ancel. Je prendrai le temps qu'il faudra, car il faut faire preuve de sérieux. »
En filigrane, l'envie de l'équipe aujourd'hui aux affaires de procéder selon un rythme soutenu pourrait être l'expression d'un penchant tout relatif à vouloir partager le pouvoir. En gros, les actuels propriétaires, qui ont acheté le Racing pour 1,6 millions d'euros avant d'immobiliser 3 millions pour en assurer le fonctionnement jusqu'en juin, ne seraient plus si convaincus de lâcher la majorité.
Un membre du staff technique a eu cette boutade, hier : « Finalement, cela ne contribue pas à éclaircir la situation, puisqu'on commence à se relancer (ndlr : avec la victoire face à Ajaccio), et que cela offre des possibilités pour la fin de saison ». Voir le podium à neuf points et des rêves de remontée resurgir fait visiblement hésiter.

«Comme s'ils restaient
aux affaires... seuls »


« Si on exprime des réticences et des volontés d'y voir plus clair, ils vont nous faire incomber l'échec d'un rapprochement », indique l'un des investisseurs locaux.
« A priori, ils se comportent comme s'ils restaient aux affaires... seuls », témoigne une source interne au club. Dans le camp de Fontenla, la possibilité de promouvoir Ralph Isenegger, homme qui cristallise toute la défaillance des Alsaciens, au poste de président aurait même été évoquée.
L'idée d'une union sacrée n'aurait donc été qu'un leurre, à moins qu'elle ne soit finalement concrétisée à la faveur d'une paix des braves. La vérité du jour n'a jamais semblé aussi éloignée que celle de la veille, au Racing.

François Namur
Dernière modification par Séb le 31 janv. 2010, 11:36, modifié 1 fois.

Séb

Zenke mieux par moins cinq

Messagepar Séb » 31 janv. 2010, 11:33

L'attaquant nigérian est en progrès. Pascal Janin lui a fait confiance deux fois d'affilée en championnat. Son régime lui a fait du bien.
L'entraîneur alsacien n'a pas été mécontent de son verdict. Simon Zenke, titularisé pour la deuxième fois de la saison vendredi, a plutôt saisi sa chance. Dix jours après une première sortie dans le onze de départ, à Avignon, le Nigérian a semblé gagner en confiance. « L'attaquant doit marquer et faire marquer, note l'entraîneur. Mais sur ses courses et sur sa puissance, il arrive à faire les efforts.» Il est vrai que le joueur a perdu cinq kilos depuis l'été.

Mercato au
point mort


Asanda Sishuba s'en est allé, Gladson Awoko reste dans l'attente, Rodrigo et Marcos sont toujours là et semblent partis pour rester. Décidément, rien ne bouge dans l'effectif strasbourgeois depuis le départ express de Bellaïd et l'arrivée du Parisien Baning.
Janin, toujours dans l'attente d'un éventuel renfort devant, est de moins en moins crédule. Les différents dossiers, susceptibles d'offrir des marges de manoeuvre en termes d'arrivées à la faveur de départs initiaux, sont au point mort. « Les dirigeants en place font le maximum pour faire bouger les choses, mais je ne suis pas convaincu que cela bouge beaucoup », conclut Janin.
Dernière modification par Séb le 31 janv. 2010, 11:37, modifié 1 fois.

Séb

Re: Zenke mieux par moins cinq

Messagepar Séb » 31 janv. 2010, 11:33

Séb a écrit :L'attaquant nigérian est en progrès. Pascal Janin lui a fait confiance deux fois d'affilée en championnat. Son régime lui a fait du bien.
L'entraîneur alsacien n'a pas été mécontent de son verdict. Simon Zenke, titularisé pour la deuxième fois de la saison vendredi, a plutôt saisi sa chance. Dix jours après une première sortie dans le onze de départ, à Avignon, le Nigérian a semblé gagner en confiance. « L'attaquant doit marquer et faire marquer, note l'entraîneur. Mais sur ses courses et sur sa puissance, il arrive à faire les efforts.» Il est vrai que le joueur a perdu cinq kilos depuis l'été.

Mercato au
point mort


Asanda Sishuba s'en est allé, Gladson Awoko reste dans l'attente, Rodrigo et Marcos sont toujours là et semblent partis pour rester. Décidément, rien ne bouge dans l'effectif strasbourgeois depuis le départ express de Bellaïd et l'arrivée du Parisien Baning.
Janin, toujours dans l'attente d'un éventuel renfort devant, est de moins en moins crédule. Les différents dossiers, susceptibles d'offrir des marges de manoeuvre en termes d'arrivées à la faveur de départs initiaux, sont au point mort. « Les dirigeants en place font le maximum pour faire bouger les choses, mais je ne suis pas convaincu que cela bouge beaucoup », conclut Janin.
Je pensais qu'il pouvait pas recruter ?????? :nul: :nul:

Séb

DNA du 01/02/2010 : Un "coup" avant minuit ?

Messagepar Séb » 01 févr. 2010, 07:43

Le marché hivernal se termine ce soir à minuit. Le Racing espère encore, sans trop y croire, réaliser un "coup", à condition de libérer préalablement une place dans son effectif. Hier soir, on reparlait d'un départ de Fanchone vers Lille.

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Élu meilleur latéral gauche de L 2 la saison passée, Jean-Alain Fanchone (de face) n'a pas confirmé ses belles dispositions. Le Losc serait-il quand même intéressé ? (Photo DNA - Laurent Réa)

Épinglé par la direction nationale du contrôle de gestion (DNCG), de toute façon sans le sou et longtemps dépourvu d'exécutif à sa tête avant le retour du PDG Julien Fournier, le Racing s'est pour l'heure contenté du strict minimum sur le marché des transferts.

Fournier : « Je ne suis
pas alarmiste »


Seul Albert Baning, prêté par le PSG, est venu numériquement pallier le départ d'Habib Bellaïd pour Boulogne. Aujourd'hui, avant les douze coups de minuit, Pascal Janin espère encore enregistrer la signature du renfort offensif qu'il réclame désespérément depuis trois bons mois.
« On va essayer d'accéder à sa demande, sans mettre les finances du club en péril, ce qui est de toute façon impossible, explique Fournier. Moi, je ne suis pas partisan de prendre pour prendre. Je rappelle que l'objectif est le maintien. Au regard de l'effectif actuel, je ne suis absolument pas alarmiste. »
Hier soir, Janin disait être « sans information ni nouvelle » quant à un quelconque mouvement au sein de son effectif. Jean-Luc Witzel, le recruteur en chef arrivé voilà deux semaines sur les conseils de Ralph Isenegger - mais dont la mission devrait s'arrêter au terme du mois d'essai si les locaux reprennent la main - , parlait, lui, de « simples supputations, étant donné le timing et les moyens serrés dont on dispose. »
Dans un premier temps, les propriétaires du Racing, aiguillés par Isenegger, avaient dans l'intention d'envoyer Rodrigo vers Nantes, histoire d'alléger la masse salariale et de justifier le recrutement de Baning. Le retour en grâce de Fournier a visiblement contrarié leurs desseins.
« Je n'ai pas pour habitude de forcer la main à un joueur », commente sobrement le PDG, soutenu par la branche alsacienne amenée à devenir majoritaire (lire nos dernières éditions). Dans le même état d'esprit, Fournier n'a pas non plus donné son blanc-seing pour l'arrivée du jeune espoir ghanéen, Gladson Awako, une idée également estampillée Isenegger.
Le champion du monde des -20 ans, présent dans les tribunes vendredi lors de la victoire contre Ajaccio (2-0), est toujours dans l'attente d'une décision. Celle-ci ne devrait pas être favorable.
Bref, la situation est totalement figée à quelques heures de la clôture du mercato, à moins qu'un départ permette d'entrouvrir une porte sur le front offensif.
Hier, une rumeur faisait état d'un éventuel départ de Jean-Alain Fanchone vers Lille. Le jeune Mulhousien, contacté durant l'été par le club nordiste après une première saison aboutie sous le maillot ciel et blanc, ne s'est jamais vraiment remis de l'échec des négociations. Il n'a en tout cas pas confirmé ses belles promesses, Janin ne comptant que rarement sur lui. Jusqu'à vendredi soir, où « Jaf » a retrouvé une place de titulaire dans son couloir gauche.
Le souci, c'est que Lille est abondamment fourni dans le secteur des latéraux, où Debuchy, Béria, Vandam et Emerson sont déjà en concurrence. La dépréciation de la valeur du joueur sur le marché - elle était estimée à 2,5M€ cet été - après six mois catastrophiques pourrait peut-être conduire Rudi Garcia à prendre le pari Fanchone à moindre frais.


Le prêt du Lyonnais Tafer
constituerait la solution idéale


Si le départ du défenseur âgé de 21 ans venait à se confirmer, resterait encore à trouver la perle rare sur le front offensif. Le prêt du Lyonnais Tafer, à nouveau d'actualité, mais pas forcément à Strasbourg, constituerait la solution idéale. Une autre piste semble mener du côté de Nantes, où Djamel Abdoun, mais aussi Moncef Zerka, sont dans le viseur.
« Dans un sens comme dans l'autre, la journée d'aujourd'hui sera décisive », sourit Julien Fournier. Réponse ce soir à minuit.

Séb.K.
Le défenseur Armand N'Djama, professionnel utilisé avec la CFA, a rejoint un club turc de 2e division, Kocaelispor.

Séb

De Carvalho à Strasbourg

Messagepar Séb » 01 févr. 2010, 13:16

11h40 : Brest : De Carvalho à Strasbourg
L’attaquant brestois Basile de Carvalho rejoint le Racing Club de Strasbourg.

Mais comment font-il pour recruter ?

Je pensais qu'il était interdit de tout recrutement


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champ d'or
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Re: [Fil rouge]Racing Club de Strasbourg

Messagepar champ d'or » 01 févr. 2010, 17:03

Sur ce coup c'est juste histoire de dire qu'ils ont pris quelqu'un.
Je ne vois pas la plus value de ce joueur par rapport à des Khiter, Kébé ou Marcos dont ils veulent se séparer.

Séb

DNA du 02/02/2010 : Comme des Pieds-Nickelés

Messagepar Séb » 02 févr. 2010, 07:49

Dans la dernière ligne droite du mercato, qui s'est achevé hier à minuit, le Racing a frôlé le ridicule. Après avoir envoyé dimanche Jean-Alain Fanchone à Lille et accueilli hier deux supposés renforts, à savoir Pape Souaré et Basile de Carvalho, le club strasbourgeois a failli remballer ses plans au moment où le Losc a définitivement refermé les portes des négociations. Seul de Carvalho a pu être enrôlé sur le fil...

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Pour la deuxième fois en six mois, Jean-Alain Fanchone a été recalé par Lille. Le Mulhousien peut regagner Strasbourg avec le moral dans les chaussettes. (Photo DNA - Cédric Joubert)

Contre mauvaise fortune, Pascal Janin a appris à faire bon coeur. L'entraîneur du Racing n'est pas loin de pouvoir prétendre à la sanctification, à force de prendre des gifles de toute part avant de tendre poliment l'autre joue.
Débarqué par Fontenla en décembre dernier avant d'être rattrapé par le bout de la manche, mis en situation inconfortable par la lenteur prise dans la signature du contrat de son adjoint, Saint-Pascal a essuyé hier une nouvelle déconvenue.

Et puis patatras,
le montage s'est écroulé
avec pertes et fracas


En intégrant toutes les contraintes financières auxquelles le Racing est soumis - encadrement de la masse salariale et recrutement à titre non onéreux -, le coach a fini par trouver l'attaquant qu'il réclamait à cor et à cris depuis des semaines. Hier, donc, Basile de Carvalho est arrivé à Strasbourg.
L'attaquant de Brest, qui n'entre plus dans les plans d'Alex Dupont - seulement deux apparitions sous le maillot du prétendant à la montée en élite - doit pouvoir faire l'affaire en Alsace.
« Je le connais par coeur, dit en début d'après-midi Janin, qui l'avait sous ses ordres à Brest voilà deux saisons. C'est un joueur polyvalent, qui sait évoluer à tous les postes de l'attaque. On peut lui reprocher de ne pas être suffisamment adroit devant le but, mais il a une mentalité irréprochable. Son association avec Fauvergue peut tenir la route. »
Pour accueillir le Sénégalais, Janin s'est résolu à libérer une place - et un salaire - en lâchant Jean-Alain Fanchone. Dès dimanche soir, le Mulhousien âgé de 21 ans a rallié Lille pour finaliser un transfert qui avait échoué en août dernier. « Depuis cet épisode, "Jaf" n'a pas réussi à se remettre dedans, reconnaît le coach. Il a vraiment eu du mal à digérer. Ce nouveau challenge va lui permettre de se relancer. »
Avec le Losc, l'affaire semble cousue de fil blanc. Dans le cadre d'un échange, Fanchone doit parapher un contrat jusqu'en 2013. De son côté, le club nordiste prête un jeune latéral, en l'occurrence Pape Souaré (19 ans) vu l'autre jour à Colmar en coupe, et lève surtout l'option d'achat d'un million d'euros pour le transfert de Nicolas Fauvergue, le meilleur buteur strasbourgeois. Financièrement, l'opération s'avère blanche pour les deux parties.

Fanchone regagne ses
pénates tout penaud


Alors que Souaré en finit avec sa visite médicale au Racing et que de Carvalho pose les pieds sur le tarmac d'Entzheim, patatras, tout le montage s'écroule avec pertes et fracas. « Fauvergue a un droit de regard sur la levée de son option, alors que les dirigeants du Racing pensaient que c'était automatique, dit une source interne au club. Or "Nico" ne veut pas s'engager ici les yeux fermés. »
Sa belle saison en Alsace peut en effet lui ouvrir quelques portes à l'étage supérieur d'ici cinq mois. Au regard de la situation du Racing, on comprend que le Dogue veuille se laisser le temps de la réflexion. Par ricochet, l'échange espéré pour Fanchone se transforme en demande de transfert sonnant et trébuchant. Ses faibles prestations lors de la phase aller n'incitent pas les dirigeants lillois à mettre la main au porte-monnaie.
Fanchone regagne donc ses pénates tout penaud, alors que Souaré et de Carvalho se retrouvent à la Meinau sans pouvoir s'engager, en raison des contraintes fixées par la DNCG. « Voilà encore une épreuve qui m'est imposée, soupire Janin. Une fois de plus, on me place devant le fait accompli. C'est dommage pour l'image qu'on donne. C'est aussi embêtant pour les garçons qui sont arrivés à Strasbourg dans l'idée de jouer... »
Le fatalisme dont l'entraîneur moustachu fait preuve face à l'incurie de ses dirigeants est remarquable. Julien Fournier, qui a repris les dossiers laissés ces dernières semaines au taiseux Christophe Cornélie, a tenté de rattraper le coup comme il a pu.
« Je me suis retrouvé face à une situation très complexe, avoue le PDG. Il a déjà fallu défaire le dossier Baning (recrue du PSG arrivée la semaine dernière), dont le contrat aurait été retoqué par la DNCG en l'état. Finalement, on a pu faire signer de Carvalho. Il s'engage avec nous jusqu'en fin de saison. »

La DNCG tranchera mercredi

Malgré l'échec de la transaction avec Lille, l'attaquant sénégalais a pu être rattrapé au vol grâce à l'allégement de la masse salariale due au départ d'Habib Bellaïd pour Boulogne. « Les contrats de Baning et de de Carvalho restent toutefois soumis à l'aval de la DNCG, dont la commission se réunira mercredi », tempère Fournier, visiblement agacé par les actions entreprises par l'équipe du propriétaire Alain Fontenla.
Quoi qu'il en soit, aux yeux des supporteurs et du grand public, les dirigeants en place depuis quelques semaines passent pour une joyeuse bande de Pieds-Nickelés. Au Racing, la tendance actuelle est au sauve qui peut.

Séb.K.


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