[Fil rouge]Racing Club de Strasbourg

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champ d'or
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Re: [Fil rouge]Racing Club de Strasbourg

Messagepar champ d'or » 04 févr. 2010, 13:50

rand57 a écrit :Tiens, on retrouve Morganella qui était annoncé à Metz à l'intersaison.
Je le sentais bien dans le 1er article : "un jeune latéral suisse jouant en Italie".

Finalement heureusement que Fournier était là parce que sinon le RCS se serait transformé en club de villégitaures pour tous les pseudos footeux des Balkans.

Et j'espère pour Isenegger qu'il ne s'est pas engagé sur des comm' auprès de tous les agents d'ex Yougaslavie, les engagements n'étant pas tenus il risque de finir couler dans le béton ! :-D

Séb

Un Maire très engagé

Messagepar Séb » 04 févr. 2010, 15:00

Arnaud Maire est revenu de nulle part. Rarement utilisé par Pascal Janin, le défenseur central vient d'enchaîner deux prestations abouties, rehaussées par un but contre Ajaccio (2-0). Sa réussite actuelle illustre l'état d'esprit d'un groupe exposé aux vents mauvais mais qui refuse d'abdiquer. Portrait.

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Arnaud Maire, ici en Coupe de France contre Biesheim sous les yeux de Steven Pelé, affiche un état d'esprit résolument positif. (Photo DNA - Michel Petry)

Il peut le prendre pour lui. Les mots positifs de Julien Fournier, lâchés mardi après avoir brossé un tableau édifiant du mercato hivernal (lire notre édition d'hier), le concernent directement. « L'engagement et le professionnalisme du groupe sont à saluer, disait le PDG. S'il y a bien un motif de satisfaction au club, c'est l'exemple que les joueurs nous donnent. »
Arnaud Maire fait partie de ces garçons qui ne courbent pas l'échine face à l'adversité. Depuis son arrivée au Racing - le 31 août dernier, en compagnie d'Habib Bellaïd -, le Bisontin âgé de 30 ans a pourtant eu de quoi déchanter. Placé en quatrième et dernière position dans la hiérarchie des défenseurs centraux, derrière Bellaïd, Pelé et Sikimic, il n'a que rarement eu l'occasion de s'exprimer balle au pied.

« On ne va pas à l'usine »

« Il y a eu de la frustration, parce que je pensais qu'on m'avait fait venir pour que j'apporte mon expérience, dit celui qui sortait de quatre saisons pleines à Bastia. Même si ça te touche profondément, il faut relativiser. On ne va pas quand même pas à l'usine. »
Jusqu'à fin janvier, Maire n'a disputé en tout et pour tout que deux rencontres en championnat. La première, à Brest fin octobre (1-1, 11e journée) à côté de Bellaïd, est porteuse d'espoirs. « Ça c'était bien passé, je pensais que ma saison était lancée », explique-t-il. Mais après une deuxième apparition deux journées plus tard - cette fois en compagnie de Pelé, un soir de défaite à Metz (0-1) -, le défenseur disparaît complètement de la circulation.
Un concours de circonstances - le départ de Bellaïd vers Boulogne conjugué à la suspension pour deux matches de Pelé - va finir par l'extirper de l'oubli. A Avignon (1-1), voilà deux semaines, Maire fait la paire avec Milovan Sikimic et se montre à son avantage. « A force de jouer avec Milo en CFA, nos automatismes sont rodés », rigole-t-il.
Dans la foulée, contre Ajaccio (2-0), l'association est reconduite. Lui se coltine le remuant Viale, placé sous l'éteignoir, et rend une copie dépourvu de scorie. Mieux, il vient placer sa tête sur une déviation de Fauvergue pour ouvrir le score. C'est seulement son quatrième but en pro, le dernier datant d'août 2006 sous le maillot bastiais.
Plus que sa réussite personnelle, il préfère évoquer les progrès collectifs. « De l'extérieur, j'avais l'impression de suivre un sport individuel, où chacun joue sa partition dans son coin sans que personne n'en sorte grandi, dit-il. Là, ça commence à ressembler à une équipe. Il y a de la cohésion. »
Histoire de prouver que ce regain de forme ne constitue pas qu'un simple feu de paille, Maire souhaite désormais que le Racing « gagne enfin à l'extérieur, si possible à Sedan, un concurrent direct au maintien. »
Son état d'esprit résolument positif lui permet aussi de ne pas trop s'inquiéter quant à son avenir, alors que son contrat expire en juin. « Je n'ai entamé aucune discussion pour une éventuelle prolongation, conclut-il. De toute façon, on ne sait pas réellement ce qui se passe là-haut (dans les bureaux, ndlr). J'ai vécu les stages de l'UNFP et le chômage cet été, alors je suis blindé ! On doit tous contribuer à emmener l'équipe le plus haut possible. On a tous à y gagner. »


Séb.K.

Séb

contrats validés

Messagepar Séb » 04 févr. 2010, 15:02

La DNCG a homologué hier les contrats d'Albert Baning et Basile de Carvalho.
Cette nouvelle a été accueillie avec soulagement par Pascal Janin, obligé de composer sans Stéphane Pichot et Jérémy Abadie, blessés. Stéphane Cassard, touché à la cuisse vendredi, était lui de retour à l'entraînement.
Une séance à laquelle n'ont pas pris part Lacour et Rodrigo, en raison de petites douleurs qui ne remettent pas en cause leur participation. Le doute planait en revanche quant à la présence dans les Ardennes de Fauvergue, en proie à des douleurs au dos. Quant à Fanchone, revenu tout penaud de Lille, il s'est entraîné à part.
Côté sedanais, l'élimination subie à Bordeaux (1-0) en 1/4 de finale de la Coupe de la Ligue pourrait laisser quelques traces. Le défenseur central Rozic, expulsé, manquera à l'appel, à l'instar de Paul Baysse, toujours blessé.

L'équipe probable : Cassard - Lacour (cap.), Maire, Sikimic, Othon - Khiter, Baning, Rodrigo, Bah - Zenke, Fauvergue.

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Fredfred57
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Re: [Fil rouge]Racing Club de Strasbourg

Messagepar Fredfred57 » 04 févr. 2010, 22:36

la bombinette du jour du coté des knacks :
4/2/2010
Selon l'Alsace, le recours de Chilavert face aux Prud'hommes n'est toujours pas réglé. Si l'ex gardien du RCS gagne, les nouveaux dirigeants pourraient devoir lui verser jusqu'à 3,7M€

Séb

DNA du 05/01/2010 : Un air de printemps?

Messagepar Séb » 05 févr. 2010, 06:47

Bien plus responsable que ses dirigeants, à l'inconséquence décidément désespérante, la troupe de Pascal Janin va tenter de confirmer, tout à l'heure dans les Ardennes, l'embellie de ces dernières semaines. Un succès, le premier de la saison à l'extérieur, marquerait les esprits.

Image
Mamadou Bah, qui échappe au tacle du capitaine sedanais Jérôme Lemoigne, et les Bleus sont en quête d'un premier succès loin de la Meinau. (Photo DNA - Cédric Joubert)

« Ne vaudrait-il pas mieux perdre à Sedan pour ne pas faire monter les enchères ? » La boutade, en référence aux nouvelles exigences financières d'Alain Fontenla et de ses associés qui espèrent réaliser un bénéfice de 900 000 euros sur la revente du club (lire notre édition d'hier), lui a arraché un large sourire.

Travailler dans la sérénité
et anticiper sont des notions
abstraites à la Meinau


Avec le temps, la situation agitée à la tête du Racing ne le perturbe plus outre mesure. Pascal Janin s'est fait une raison. Il se garde bien de donner son opinion, la vérité d'un jour étant généralement en opposition avec celle de la veille.
En revanche, l'entraîneur strasbourgeois a fait de la survie de son équipe en Ligue 2 un sacerdoce. Depuis peu, il en récolte les fruits. Sur le pré, Guillaume Lacour et les siens ont pris sept points sur les neuf derniers mis en jeu. Ils ont quitté la zone de relégation pour émarger à la quatorzième place et peuvent même, en théorie, se hisser ce soir au dixième rang.
« L'idée, c'est de prendre au plus vite nos distances avec la zone de relégation, dit le coach. On doit pouvoir rassurer tout le monde et permettre au club de préparer sereinement la saison prochaine. »
Travailler dans la sérénité, anticiper, préparer l'avenir : voilà autant de notions qui sont devenues totalement abstraites du côté de la Meinau. Il est vrai que le manque de légitimité du propriétaire, sa méconnaissance absolue du milieu et sa propension à s'entourer de conseillers aux motivations obscures obligent juste à parer au plus pressé.
Livrés à eux-mêmes, les Bleus devront donc encore faire abstraction du pesant climat alsacien pour entretenir une joie peut-être éphémère, mais tellement roborative. Seule équipe, avec la lanterne rouge bastiaise, à ne pas encore avoir gagné à l'extérieur - cinq nuls contre six défaites -, le Racing nourrit même de grandes ambitions dans les Ardennes. « S'imposer "dehors" nous aiderait à faire sauter un verrou dans les têtes », confirme Janin.
Face à un concurrent direct au maintien, qu'ils ne devancent qu'au nombre de buts marqués (+2), les Strasbourgeois savent que la tâche sera ardue. « Après le match aller (un 2-2 heureux arraché grâce à un but de Gueye dans les arrêts de jeu, ndlr), je m'attendais à voir les Sedanais dans le premier tiers du classement, ajoute Janin. Ils ont connu leurs soucis, mais leurs qualités posent problème à pas mal de grosses équipes. »
Le Racing n'est plus à répertorier dans cette catégorie-là. Et comme il ne s'est imposé qu'à une reprise à Louis-Dugauguez en vingt confrontations - c'était en 1958 -, mieux vaut aborder cette 23e journée avec énormément d'humilité.

De Carvalho « content
comme un gamin »


Les Alsaciens devront peut-être s'imprégner de l'état d'esprit du dernier arrivant, en l'occurrence Basile de Carvalho, « content comme un gamin de retrouver une place dans un groupe et d'avoir l'opportunité de courir derrière un ballon. »
Loin des luttes d'influence et des desiderata de quelques olibrius attirés par le clinquant, le foot ne se résume-t-il pas finalement à cette attente ? Ce serait trop simple, évidemment.

Séb.K.

Séb

DNA du 07/02/2010 : La semaine des Alsaciens

Messagepar Séb » 08 févr. 2010, 07:56

Alors que les Strasbourgeois devront patienter jusqu'à lundi prochain pour retrouver le terrain, à l'occasion de la venue de Nantes, les projecteurs se braqueront à nouveau sur les coulisses. Cette semaine s'annonce décisive pour les repreneurs alsaciens.

Image
Egon Gindorf et Henri Ancel sont en quête d'une « union sacrée » pour le projet de reprise alsacien. (Photo DNA - Johanna Leguerre)

Pour ceux qui n'auraient pas suivi l'actualité trépidante du Racing la semaine dernière, un petit rappel des faits s'impose.
Lundi dernier, le club strasbourgeois joue aux Pieds-Nickelés dans les ultimes heures du mercato. Fanchone est envoyé à Lille, le jeune Pape Souaré emprunte le chemin inverse.
L'échange échoue lorsque Nicolas Fauvergue, jusque-là tenu à l'écart des discussions, refuse de lever son option d'achat que le Racing avait conclue avec le LOSC l'été dernier. Fin du premier acte, sourires amusés dans les rangs.

L'identité des investisseurs
connue aujourd'hui
des Londoniens


Le lendemain, Julien Fournier donne des éclaircissements sur le rocambolesque mercato hivernal. Le PDG, revenu aux affaires trois jours plus tôt, cherche à se justifier et jette l'opprobre sur Ralph Isenegger, l'avocat genevois accusé d'avoir fomenté des coups fumeux question transferts.
On apprend qu'un bataillon de joueurs inconnus s'apprêtait à rallier la Meinau, contre le paiement de fortes indemnités. Le rideau tombe sur le deuxième acte. Les rires fusent de toute part.
Mercredi, c'est Alain Fontenla qui fait une entrée fracassante dans ce vaudeville. Ou plutôt son ombre, puisqu'il ne s'exprime que par voie de communiqué. Le propriétaire londonien a des exigences d'ordre sonnant et trébuchant : 5,51 millions d'euros.
Voilà le prix « sans conditions » que les repreneurs alsaciens devront payer pour le rachat total des parts. La plus-value escomptée pour Fontenla et ses associés se chiffre, elle, à quelque 900 000 euros. Un ultimatum est même fixé à aujourd'hui. Londres attend une « évidence de fonds. » Applaudissements à tous les étages.
Fort heureusement, le calme revient en fin de semaine. Le "sportif" reprend le dessus, au moment où l'équipe de Pascal Janin espère étirer sa série d'invincibilité au-delà du périlleux déplacement à Sedan. Au courage, les Bleus remportent leur pari (3-3). Fermez le ban.
A partir d'aujourd'hui, ce sont à nouveau les tractations en coulisses qui vont agiter le landerneau. La semaine qui s'ouvre doit, a priori, être celle des Alsaciens. Leur projet de reprise, conduit par Henri Ancel, entrera dans une phase concrète.
« Depuis le communiqué de Fontenla, les discussions ont fort heureusement pu reprendre, explique le médiateur mandaté courant décembre par la Ville de Strasbourg. Demain (aujourd'hui), je serai en mesure d'envoyer à Londres un document avec l'identité des investisseurs et quelques éléments complémentaires. »
On l'aura compris, les "locaux" ont décidé de jouer la carte de l'apaisement. Sans pour autant céder aux exigences du propriétaire, ils entrouvrent à nouveau la porte des négociations.
« Avant de s'engager, il nous faut quand même connaître la situation financière du club et obtenir une garantie des actifs et des passifs, répète Ancel. De notre côté, personne ne s'est désisté. Il nous reste encore à préciser le mode de gouvernance. »

« Prêts à entamer des
négociations sérieuses »


Bref, un, ou plus certainement plusieurs tours de table entre les Alsaciens, d'Egon Gindorf à Robert Lohr en passant par Roland Weller, Jacky Kientz, Dominique Pignatelli ou Frédéric Sitterlé, seront encore nécessaires avant de sceller une « union sacrée. »
Comme tout le monde a déjà bien rigolé la semaine passée, mieux vaudrait que les Alsaciens ne versent pas eux aussi dans le théâtre de boulevard d'ici à la tenue de l'assemblée générale du 17 février. « Nous sommes prêts à entamer des négociations sérieuses », assure Henri Ancel. Réponse lundi prochain?


Séb.K.

Séb

L'alsace du 08/02/2010 : Brahmia, espoir en promotion

Messagepar Séb » 08 févr. 2010, 07:58

Le Racing souhaite proposer un contrat stagiaire de cinq mois au lutin ludovicien, anachronisme amateur dans le football professionnel. Mais l’ailier de poche, pas vraiment séduit par cette offre, espère un premier contrat pro.

Il a vécu son baptême du feu en Ligue 2 lors de la 9 e journée à Angers. Depuis le 2 octobre et ce déplacement en Anjou - quatre mois donc -, Farez Brahmia, seul joueur de l’effectif professionnel sous licence amateur, n’a presque plus quitté le groupe des 16. Le Ludovicien est apparu à 12 reprises sur la feuille de match lors des 15 dernières journées. Il a joué en Coupe de France à Biesheim, puis contre Thionville et était sur le banc face à Lyon.

Le gamin de Saint-Louis, qui vient de fêter ses 20 ans (le 24 janvier), a disputé 9 matches de L 2, dont 5 comme titulaire. Sans même disposer d’une convention amateur. Dans ce milieu de strass et de paillettes qu’est le foot pro, il n’est encore qu’un apprenti, rémunéré comme tel. L’autre semaine pourtant, Pascal Janin a annoncé au Haut-Rhinois qu’il souhaitait lui proposer un contrat stagiaire de cinq mois. En attendant plus. Peut-être. « Je veux récompenser son mérite », glisse le coach. « À chaque fois que j’ai fait appel à lui, il a toujours donné satisfaction, même si pour un choix tactique, j’ai décidé de le sortir juste après la demi-heure vendredi à Sedan. Certains jeunes du centre de formation sont mieux payés que lui. Je souhaite donc que sa rémunération soit revalorisée. Ses agents aimeraient qu’il signe pro directement. Mais j’ai besoin de savoir comment il évolue et progresse. C’est pour ça qu’un contrat stagiaire de cinq mois me paraît un bon compromis. Farez est dans le groupe depuis plusieurs mois, mais le technicien que je suis ne peut pas solliciter mes dirigeants pour un contrat pro longue durée si je ne suis pas convaincu à 100 %. »

« J’ai vécu assez de galères »

Ce discours, Farez Brahmia l’a entendu, à défaut de l’avoir tout à fait compris : « Le coach a raison de vouloir prendre son temps pour me juger. Mais ce n’est pas comme si je n’étais au Racing que depuis un ou deux ans. J’y suis depuis sept. Je suis Alsacien. Mon premier choix, c’est de rester dans mon club formateur. Passer pro à Strasbourg, c’est mon rêve. Je suis bien ici, bien entouré. J’y ai un bon équilibre. Je sais qu’un contrat pro se mérite. Depuis que je suis au RCS, je me bats, je n’ai jamais triché. Je sais que je suis loin d’être arrivé. Mais je constate juste que j’ai disputé 9 matches en L 2 et même marqué contre Laval alors que d’autres jeunes, qui bénéficient de bien meilleures conditions que moi, n’ont jamais joué. Je suis amateur depuis deux ans et je crois avoir vécu assez de galères. Pourtant, je n’ai jamais rien dit. Ce bail stagiaire, pourquoi ne me l’a-t-on pas proposé l’été dernier ? »

Peut-être parce que le club ne le calculait pas vraiment. Aujourd’hui, sa situation contractuelle anachronique, sa rémunération de smicard et ses prestations encourageantes et volontaires suscitent l’intérêt. Contre Laval, un émissaire d’Augsburg, 3 e de 2e Bundesliga, l’a supervisé. Entré à la 75 e, Brahmia a marqué une minute plus tard son premier but en pros. Augsburg s’est renseigné, mais l’indemnité de formation à verser au RCS (400 000 euros) a découragé le club allemand d’aller plus loin dès cet hiver. Sans ignorer que si Strasbourg ne lui propose pas de premier contrat pro avant le 30 avril, le petit ailier sera libre de s’engager où bon lui semble. « Ce bail dont m’a parlé le coach, c’est ce que je redoutais. Car si je signe stagiaire aujourd’hui et si d’autres clubs me proposent de passer pro avant que le Racing n’ait pris de décision à mon sujet, je risque de me retrouver bloqué. Le RCS est ma priorité, mais je préfère attendre. »

Avec sa trajectoire compliquée, il n’est pas le plus mal placé pour savoir que tout vient à point à qui sait attendre.

Stéphane Godin

Séb

Coulisses : La semaine de vérité

Messagepar Séb » 08 févr. 2010, 08:01

Les tractations entre les propriétaires du RC Strasbourg et le pool de repreneurs alsaciens redémarrent aujourd’hui. Ces derniers devraient formuler une offre concrète cet après-midi.

5,51 millions d’euros pour la cession de 100 % des parts de « FC Football Capital Limited », la première des trois holdings qui chapeautent la SASP (1) Racing : voilà ce que réclame depuis mercredi le propriétaire du RCS, Alain Fontenla, aux actionnaires minoritaires et investisseurs alsaciens candidats au rachat du club strasbourgeois.

Ce prix de départ, préalable à la négociation qui s’ouvrira véritablement aujourd’hui, a laissé les acheteurs potentiels de marbre. Jeudi, Jafar Hilali, président de Carousel Finance, société devenue associée minoritaire (à 15 %) de Fontenla depuis une quinzaine de jours, s’est tout de même rapproché de Henri Ancel, médiateur nommé par la Ville et porte-parole du dossier de reprise régional.

S’il a accueilli l’appel téléphonique de Hilali comme une main tendue, Ancel n’a pas dévié d’un pouce de l’échéancier qu’il avait fourni en début de semaine à Fontenla et qu’il compte respecter à la lettre.

Une offre inférieure aux exigences

Ce week-end, ce spécialiste en levée de fonds s’est ainsi livré, selon sa propre expression, « à un petit tour de piste des investisseurs potentiels. » Il a notamment rencontré comme prévu Frédéric Sitterlé, patron haut-rhinois de la société audiovisuelle « Skreenhouse Factory ». « Je dois encore avoir un entretien téléphonique ce matin avec Egon Gindorf (Ndlr : l’ex-président du RCS toujours actionnaire minoritaire). Jusqu’ici, tout le monde m’a confirmé son intérêt pour notre dossier. Je reprendrai ensuite contact avec MM. Hilali et Fontenla. Nous demanderons un audit du club, parce qu’il est logique de lier notre proposition aux résultats de cet audit. Nous devons cerner avec précision les risques liés à un rachat, notamment les litiges en cours, comme celui, énorme, avec Jose Louis Chilavert (2). En fait, notre offre se fait à trois niveaux. Un, le rachat des parts et du compte courant de Fontenla et Carousel (Ndlr : ces derniers ont déboursé au total 4,6 millions). Deux, la surface financière nécessaire pour assurer l’avenir du club. Trois, l’organisation à mettre en place si nous le reprenons. Nous devons définir un mode de fonctionnement. Ça se présente bien. »

Cet après-midi, Henri Ancel devrait donc transmettre au duo Fontenla - Hilali une offre probablement inférieure aux 5,51 millions exigés par l’homme d’affaires tourangeau. Ce montant, jugé hors de propos par les repreneurs alsaciens, permettrait au propriétaire de réaliser une plus-value de 900 000 euros, même si A. Fontenla réfute ce calcul. « Depuis que nous avons racheté, nous avons eu des frais. »

Des frais qu’il a lui-même initiés (3) et que les repreneurs régionaux ne sont guère enclins à assumer, pas même en partie.


S.G.

(1) Société anonyme sportive professionnelle.
(2) L’ex-gardien paraguayen du Racing, licencié en 2002, a attaqué le club et réclame environ 3,7 millions d’euros. Son affaire est toujours instruite aux Prud’hommes (nos éditions de jeudi et vendredi).
(3) En engageant les chargés de mission Luc Dayan et Benoît Rousseau, le conseiller sportif déjà évincé Ralph Isenegger et le directeur de la communication Hervé Seck.

Séb

DNA du 9/02/2010 : Premier pas

Messagepar Séb » 09 févr. 2010, 08:29

L'offre de reprise formulée hier par Henri Ancel et les Alsaciens a semble-t-il trouvé un écho favorable à Londres. S'ils n'excluent pas de garder la main, les propriétaires entendent poursuivre les négociations. Pour l'heure, le clash est évité.

Image
Olivier Kachkach (à l'extrême droite au côté d'Alain Fontenla), promu porte-parole des propriétaires londoniens, dit « avoir su redonner une mentalité de vainqueur » à l'équipe de Janin. (Photo DNA - Michel Frison)


Le Racing est devenu un monde bipolaire, où les phénomènes d'attraction et de répulsion à répétition mettent les fondations de l'édifice plus que centenaire en péril. Depuis plus de deux mois, la maison bleue craque de toute part et menace, d'un jour à l'autre, de s'effondrer sur elle-même.
D'un côté, les propriétaires londoniens réunis autour d'Alain Fontenla et des associés de la société Carousel Finance dirigée par Jafar Hilali entendent faire valoir leurs droits d'actionnaires majoritaires. De l'autre, le pool des Alsaciens guette le moindre signe d'ouverture pour reprendre la main. Au milieu joue une équipe qui, au regard de ces tiraillements, ne s'en sort pas si mal.

Les repreneurs
sont identifiés



Hier après-midi, l'affaire a pris un tour nouveau après l'envoi d'une proposition concrète de rachat intégral des parts, dans laquelle figurait pour la première fois l'identité des repreneurs.
On y retrouve les actionnaires minoritaires déjà en place sous l'ère Ginestet - Robert Lohr et Léonard Specht, Dominique Pignatelli, Egon Gindorf -, ainsi que trois nouveaux venus, en l'occurrence l'entrepreneur Frédéric Sitterlé, le restaurateur Philippe Boehrer et Robert Mosser, patron à la retraite et proche d'Arsène Wenger.
« Nous avons rappelé que nous étions favorables à un rachat à hauteur de 100%, contre le paiement d'1,6 million d'euros maximum (soit le prix d'achat des Londoniens à Ginestet), et le remboursement des 3 millions d'euros bloqués sur le compte courant, indique Henri Ancel. L'accueil de M. Hilali a paru globalement positif. Nous allons pouvoir réaliser un "mini-audit" et gardons l'exclusivité dans les négociations jusqu'à l'assemblée du 17 février. Le timing est serré, mais on avance. »
Les conditions fixées par les Alsaciens ne semblaient pourtant pas acceptables dans la City au courant de l'après-midi. En fait, les Londoniens semblent échaudés par les revendications des minoritaires, soupçonnés d'avoir « le public, la mairie et la presse derrière eux. »
En outre, Alain Fontenla n'a pas obtenu « l'évidence de fonds » qu'il avait réclamée, sous forme d'ultimatum, de la part des Alsaciens. « Ils nous demandent de mettre l'argent sur la table avant même de commencer à discuter, c'est quand même insensé, s'insurge Ancel. Les investisseurs locaux ont tous pignon sur rue et un patrimoine conséquent. Mais M. Hilali nous a indiqué qu'il était content d'avoir affaire à des gens sérieux. »
L'argent, justement, constitue une autre pierre d'achoppement. Là où les Alsaciens sont disposés à payer le « prix juste », les Londoniens réclament 5,51 millions d'euros, soit 900 000 euros de plus que le prix d'achat pour recouvrer « les frais engagés ».
Bref, les positions sont encore extrêmement éloignées. Hier, Olivier Kachkach, qui s'est exprimé au nom des propriétaires, a laissé entendre que la porte d'une cession totale pourrait se refermer. « Quelle que soit l'issue des négociations, on est prêt à laisser une ou plusieurs places aux actionnaires locaux dans la SASP », dit le représentant de Carousel Finance.
« Aujourd'hui, il faut sortir par le haut de tous ces remous », poursuit Kachkach, qui a actionné le levier sportif pour justifier de la légitimité des propriétaires.

Kachkach : « Notre
crédibilité se juge
sur le terrain »



« Je n'ai pas peur de dire que notre crédibilité se juge aussi sur le terrain, assène-t-il. Nous avons su redonner une mentalité de vainqueur à cette équipe. Quand nous sommes arrivés, elle était 18e et relégable. Là, elle est 14e. Contre Ajaccio (2-0), j'ai vu des guerriers. Et à Sedan (3-3), nous sommes revenus de loin. En d'autres temps, on en aurait pris cinq ! »
Cette sortie verbale paraît pour le moins hardie, eu égard aux vicissitudes vécues ces dernières semaines par Pascal Janin.
« Ça, je ne préfère même pas le commenter, soupire Ancel. Je laisse aux supporteurs le soin d'en juger. De notre côté, on bosse pour aboutir à une solution propre, dans un état d'esprit constructif et positif. On ne peut pas aller plus loin. S'ils refusent, on va au clash. La réponse de M. Hilali est plutôt porteuse d'espoirs. »


Séb.K.
Dernière modification par Séb le 09 févr. 2010, 11:19, modifié 1 fois.

Séb

L'Alsace du 09/02/2010 : Ping-Pong entre amis

Messagepar Séb » 09 févr. 2010, 08:31

Le pool de repreneurs régionaux a fait parvenir hier une offre de reprise de 100 % des parts de la holding Racing Investissements (1) à Alain Fontenla, dévoilant au passage le nom des actionnaires et investisseurs locaux impliqués dans la transaction. Une réponse tardive est venue de Londres, sans qu’un accord définitif soit trouvé.

La semaine décisive dans laquelle est entré hier le Racing pour tenter de mettre définitivement un peu d’ordre dans ses coulisses n’a pas démarré par un franc succès. Les Alsaciens sont certes passés à l’étape supérieure dans leur projet de rachat du RCS à Alain Fontenla et son partenaire financier, la société Carousel Finance. Mais comme prévu, ils ne l’ont pas fait de la manière espérée par le trader de la City.

Dans l’offre qu’il a envoyée hier après-midi par courrier électronique à l’actionnaire majoritaire du Racing, Henri Ancel, mandaté par la Ville de Strasbourg pour mener les tractations, propose ainsi l’acquisition de 100 % de la holding Racing Investissements à un prix maximum de 1,6 millions d’euros, ainsi que le remboursement des 3 millions d’euros investis en comptes courants par Fontenla et Carousel Finance, sous réserve qu’un audit financier du club puisse être réalisé dans les meilleurs délais. Le spécialiste en levée de fonds réclame également une exclusivité sur le rachat jusqu’au 17 mars, même si l’objectif reste de tomber d’accord d’ici au 17 février, jour d’assemblée générale du club.

Les Alsaciens se dévoilent

La réponse de l’investisseur tourangeau est arrivée peu après 22h, par la voix de son partenaire financier, Jafar Hilali, patron de Carousel Finance. « Il a pris bonne note de l’offre, qu’il a accueillie de manière globalement positive, raconte H. Ancel. Il est également d’accord pour l’audit (voir ci-dessous), et nous laisse une exclusivité de rachat jusqu’au 17 février prochain. En revanche, il n’est pas d’accord sur les conditions de reprise des parts. » Lentement, donc, les choses avancent, mais sans jamais que l’essentiel ne soit avalisé. « Nous ne fermons pas la porte à la poursuite des discussions, précise immédiatement le médiateur strasbourgeois. Notre offre a été formulée dans un but constructif, pour que nos discussions aboutissent. » À Londres, c’était déjà le même son de cloche en fin d’après-midi : « Quoiqu’il arrive, que les négociations trouvent une issue positive ou pas, nous laisserons toujours une place aux Alsaciens au sein du club », avait affirmé Olivier Kachkach, autre membre de Carousel Finance. La politesse reste d’usage, c’est déjà ça.

Dans un communiqué diffusé mercredi dernier, Alain Fontenla avait laissé deux options de rachat au pool de repreneurs régionaux (notre édition de jeudi), mais aucune des deux n’a donc été retenue. Il demandait également « une évidence de fonds » de la part des repreneurs alsaciens. À cela, Henri Ancel a répondu en dévoilant dans le détail l’identité des investisseurs locaux et actionnaires minoritaires impliqués dans l’offre de rachat du RC Strasbourg formulée hier. Dans les grandes largeurs, on n’est pas loin de retrouver ici ceux qui étaient déjà présents lors de la première réunion de discussion à Illkirch le 23 décembre dernier. Aujourd’hui, ils ne sont plus que six : « RLS », la société de Robert Lohr et Léonard Specht, Egon Gindorf, via la société EuroDirect, Dominique Pignatelli, président des SR Hoenheim, Frédéric Sitterlé, patron de la société audiovisuelle « The Skreenhouse Factory », Philippe Bohrer, restaurateur à Rouffach, et Robert Mosser, un proche d’Arsène Wenger. D’autres investisseurs locaux sont intéressés, et participeraient à l’augmentation de capital du club si l’offre de reprise alsacienne aboutissait. « On sait qui sont ces investisseurs alsaciens et qu’ils ont les moyens de payer, indique Henri Ancel. Ce n’est pas la peine de bloquer encore 4,6 millions d’euros sur un compte en guise d’évidence de fonds. » Si du côté de Fontenla, on avait fait de ce point un impératif, Jafar Hilali a laissé entrevoir hier soir un espoir à ce sujet : « Il a jugé que les repreneurs régionaux étaient des gens crédibles », indique H. Ancel.

La porte est donc toujours ouverte. Les mauvaises langues diront que ça fait 15 jours que ça dure et qu’il commence à y avoir de sacrés courants d’air dans les couloirs de la Meinau. « Nous avons demandé à Luc Dayan de faire le lien avec les actionnaires minoritaires et la Ville de Strasbourg, avance Olivier Kachkach, optimiste. C’est un professionnel dans le domaine, il a la charge de voir de quelle manière on peut trouver un consensus. Le plus important, c’est que tout le monde sorte de cette histoire par le haut. »

Fabien Rouschop
(1) La holding qui détient 70 % de la société EuroRacing, qui elle-même détient 78 % de la SASP (Société anonyme sportive professionnelle), autrement dit du club.


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