
Vivian et les Messins se sont pris les pieds dans le tapis clermontois. Photo LA MONTAGNE
Incapable de sonner la révolte tant attendue, Metz a sombré en terre clermontoise. Une défaite, logique, qui entraîne sa chute du podium. Et celle de son entraîneur ?
Metz n’est plus troisième... La défaite enregistrée, hier, à Clermont, conjuguée au nul d’Arles-Avignon face à Guingamp a plongé un peu plus le FC Metz face à ses doutes. Car la sérénité, de façade, affichée par Yvon Pouliquen à la veille du déplacement de son équipe à Clermont n’a visiblement pas été contagieuse.
Crispé, fébrile, brouillon, le patient grenat a affiché, dès l’entame de cette rencontre capitale, le visage d’une équipe mal en point et qui n’a que très rarement été en mesure de trouver le remède à ces maux actuels. Les mots, justement, de Bernard Serin, invitant les siens à retrouver le feu sacré aux abords du volcan clermontois, ont sonné le creux. Et Metz a sombré, entraînant sans doute le départ (annoncé) de son entraîneur.
Pourtant, malgré l’absence de Sylvain Wiltord, Yvon Pouliquen avait opté pour une pointe à deux têtes en associant Omotoyossi à Bourgeois, avec Mokhtari en soutien. Un triumvirat qui n’a guère eu l’occasion de s’illustrer durant une bonne demi-heure. La faute à des Messins hors sujet donc, mais également à des Auvergnats volontaires et séduisants, à l’instar de Hamdani. C’est lui qui allumait la première mèche dès la troisième minute. C’est encore lui qui servait Arnaud, seul au point de penalty (18 e).
Rien ou si peu...
Dans les deux cas, Christophe Marichez était à la parade. Le capitaine lorrain, qui avait, lui aussi, appelé les siens à la révolte était ensuite tout heureux d’accompagner du regard la tête signée Hamdani (20 e). Et Metz ? Rien ou si peu. La tentative lointaine de Romain Rocchi était à l’image de la prestation de son équipe : trop timide (34 e). Pour sortir de leur torpeur, les Messins s’en sont remis à Omotoyossi, mais l’attaquant béninois a, quant à lui, combiner la maladresse et la précipitation à deux reprises (35 e, 37 e).
Et si le FC Metz a semblé sortir la tête de l’eau en fin de première période, il s’est complètement noyé à la reprise. Car Clermont est reparti à l’abordage, laissant son adversaire à quai. C’est d’abord Arnaud, le joueur prêté par le Paris SG, qui, grillait la politesse à Borbiconi pour placer sa tête dans les filets d’un Christophe Marichez impuissant (1-0, 51 e). Une juste récompense pour Clermont, qui enfonçaient le clou et les Messins grâce à Haquin, à la réception d’un centre d’Arnaud (69 e).
A l’instar de la poignée de supporters lorrains présents, hier soir, au stade Gabriel-Montpied, Yvon Pouliquen s’est alors enfoncé un peu plus dans son siège. Car au-delà de la mièvre prestation de ses joueurs, au-delà de la défaite et de ses conséquences catastrophiques au classement, il est aujourd’hui question de l’avenir de l’entraîneur messin...
Jean-Sébastien GALLOIS.
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Yvon Pouliquen sera-t-il encore l’entraîneur du FC Metz ce matin ? Le président Bernard Serin devrait donner sa réponse dans la journée.
Si l’on se fie au discours prononcé dans nos colonnes ( lire RL du 13 avril) par le président du FC Metz, Bernard Serin, les jours d’Yvon Pouliquen sur les bords de la Moselle sont comptés. « La victoire à Clermont, faute de quoi... » La faute, ce sont les joueurs qui l’ont commises hier soir sur la pelouse du stade Gabriel-Montpied. « Nous avons été défaillants dans de trop nombreux domaines, notamment en ce qui concerne l’état d’esprit. Et certains n’ont pas montré la combativité nécessaire. » L’entraîneur messin n’est pas dupe. Son équipe n’a pas répondu à ses attentes. Et, du coup, Yvon Pouliquen se retrouve dans une situation très inconfortable. Réaction de ce dernier. « Mon avenir ? Demandez au président... » Se sent-il capable de poursuivre l’aventure messine et surtout d’inverser la tendance, et ce, dès vendredi prochain face à Arles-Avignon ? « Demandez au président... »
Et la question a été posée. « Vous en saurez plus demain, a déclaré Bernard Serin, le visage fermé. Je ne veux pas réagir à froid, sous le poids de la déception. Ce que je sais, c’est que le résultat ne peut pas me satisfaire. Je veux me donner le temps de réflexion. Savoir si la confiance existe toujours entre le staff et les joueurs et ne pas seulement me focaliser sur ma position personnelle. »
Il est donc urgent d’attendre. Mais le président du FC Metz n’a, pour autant, fermé aucune porte. Se séparer de son entraîneur à cinq journées de la fin ? « Cela s’est déjà vu. L’option existe, comme dans n’importe quel club de football. »
J.-S. G.
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Marichez : « Le FC Metz est malade »
Christophe Marichez (gardien et capitaine du FC Metz) : « Le FC Metz est malade. Nous sommes complètement passés à côté de notre match. Clermont a joué libéré, contrairement à nous. La solution ? Je ne l’ai pas. Ce que je sais, c’est que le club est désormais dans une situation d’urgence. »
Michel Der Zakarian (entraîneur de Clermont) : « Nous avons entamé la partie avec beaucoup de combativité, empêchant ainsi les Messins de développer leur jeu. C’est une victoire amplement méritée qui peut, si nous continuons à jouer ainsi, nous permettre de rêver de Ligue 1. »
Par contre il n'y a pas l'article "joueur par joueur"
