Messagepar GaHn » 11 mars 2017, 12:53
Lemouya Goudiaby fait l'unanimité au FC Metz
Arrivé en septembre à Metz, Lemouya Goudiaby, formé à Génération Foot, a rapidement mis tout le monde d’accord. S’il doit seulement se contenter des entraînements avec les pros, il pourrait bientôt goûter à mieux
À peine arrivé, déjà adopté. En France depuis la fin août, Lemouya Goudiaby n’a pas mis longtemps à se mettre les dirigeants dans la poche. Philippe Hinschberger le premier. « Dès le début, je l’ai pris dans mon groupe car j’avais besoin de jeunes , se souvient l’entraîneur du FC Metz. Il a fait un super entraînement. On ne le connaissait pas et il nous a bluffé s. »Le Sénégalais (20 ans), formé à Génération Foot, la structure messine à Dakar, s’en rappelle très bien : « Ici, tout est plus rapide. Les débuts n’ont pas été simples. Je me suis dit : "Il va vraiment falloir que je bosse". Mais après deux semaines, ça allait déjà mieux. »Un ressenti que n’a pas partagé Hinschberger. « Peut-être que lui s’est trouvé limite, mais ça ne s’est pas vu. On a vraiment récupéré un bon joueur, un vrai milieu récupérateur », détaille encore le technicien. Au point que le staff s’est posé la question de l’utilité de recruter à son poste cet hiver.
Habib Diallo, le « grand frère »
Mais un léger coup de mou à l’automne a refroidi tout le monde. « C’est vrai qu’il a baissé un peu le pied à l’arrivée de l’hiver, mais c’est normal », confirme José Pinot, l’entraîneur de la réserve. En cause, le déracinement avec son Sénégal natal, pas toujours facile à gérer. Surtout le rude hiver lorrain et l’absence de ses proches. La nourriture, aussi. « À la cantine, on nous servait des aliments que je ne connaissais pas , raconte Lemouya Goudiaby. Mais quand j’ai vu les autres en mangeaient, j’ai suivi. »« Les autres », plus particulièrement Habib Diallo et Ismaïla Sarr, ses potes de Génération Foot, arrivés à Metz avant lui, qui l’ont pris sous leurs ailes. « Ils m’ont facilité la vie , assure-t-il. Quand je suis arrivé, ils m’ont parlé de l’environnement, de la ville, ce qu’il faut faire ou pas. J’ai suivi leurs conseils. J’allais souvent manger chez Habib (avant qu’il ne parte en prêt cet hiver à Brest), c’est un comme un grand frère. »En attendant de le retrouver sur les terrains l’an prochain, Lemouya Goudiaby évolue avec la réserve en CFA 2. Où il n’a pas tardé à faire ses preuves. Sur les dix matches qu’il a joués cette saison, il n’est sorti qu’une fois, contre Haguenau en février, après un carton rouge.Ses absences s’expliquent par des convocations avec le groupe pro. Mais il n’est pas encore entré en jeu. Des regrets, Lemouya ? « Non. À la base, quand je suis arrivé, c’était seulement pour la CFA 2. Ne pas rentrer me force à travailler encore plus pour avoir enfin ma chance. »Parmi ses sept apparitions dans le groupe, une en Coupe de la Ligue contre le PSG. Une rencontre qui lui a permis de croiser son modèle, Marco Verratti. « Je l’ai salué, et je lui ai dit qu’il était mon modèle. » Philippe Hinschberger le compare plus à « Claude Makélélé. C’est un garçon qui bosse pour les autres. » « C’est sûr que c’est un agréable d’avoir un tel joueur dans son effectif », apprécie José Pinot. Qu’il en profite, ça pourrait bien ne pas durer.