Messagepar vangogh57 » 14 mai 2010, 10:36
SYLVAIN WILTORD, l’attaquant de Metz, veut aider son équipe à retrouver la Ligue 1. S’il échoue, son avenir deviendra plus flou.
METZ –
de notre envoyé spécial
SYLVAIN WILTORD en a vu d’autres. Une finale (gagnée) de Championnat d’Europe (2000) et une de Coupe du monde (perdue en 2006) ont notamment animé sa longue carrière. À ses débuts, il a aussi connu l’ivresse d’une montée, en 1994 avec le Stade Rennais. Mais l’attaquant français, qui a fêté ses trente-six ans lundi, trépigne, avant d’affronter Vannes, dans une rencontre qui peut encore ramener Metz en Ligue 1. « Oui, ça bout, reconnaît-il. Je suis impatient. On dépend du résultat d’Arles, mais il faut déjà faire un bon match. Après, on regardera ce qui se passe là-bas. » Son arrivée à Metz, à la fin du mercato (*), avait permis de ranimer une équipe au bord de la rupture. Mais, passé l’effet Wiltord (quatre victoires et un nul en cinq matches), la confiance s’est de nouveau effritée.
Après onze matches sans victoire et un changement d’entraîneur, Pouliquen remplacé par Muller, Metz avait presque tout perdu, à six points d’Arles-Avignon. « On était un peu enterrés, mais, maintenant, on a la tête bien sortie et on va jouer notre va-tout, assure Wiltord. On a lâché, à un moment donné, mais la roue tourne. Si cela se passe mal, on aura beaucoup de regrets. » En quatorze matches, tous comme titulaires, Wiltord a inscrit trois buts. Un doublé dès ses débuts, contre Nîmes (3-1), le 5 février, et un troisième but à Laval (3-3), le 8 mars. Ensuite, l’ancien joueur d’Arsenal a semblé payer ses huit mois sans compétition. Mais il sera bien là ce soir, alors que d’autres anciens (Biancalani, Frechaut, Marichez) sont blessés et que Borbiconi (mollet) est incertain. À Caen (2-0), vendredi dernier, Wiltord a même évolué dans le couloir gauche, comme aujourd’hui sans doute. Ses recommandations sont simples. « Il faut rester les mêmes que d’habitude, faire les mêmes gestes, la même préparation, avoir les mêmes mots », égrène-t-il. Pourtant, c’est sans doute son dernier virage. « Tout est écrit, rappelle-t-il. Si Metz est en L 1, je serai avec Metz. Mais si le club reste en L 2, je ne sais pas. C’est peut-être mon dernier match. Enfin, je ne l’espère pas parce que, physiquement, ça va. Je préfère me dire que tout va bien se passer et que je vais rempiler encore une année. » Le parfum de cette soirée, dans un Saint-Symphorien à guichets fermés, ne devrait pas l’en dissuader. – L. D.
(*) Il s’était engagé jusqu’à la fin de saison avec une prolongation automatique d’un an en cas de montée.
Stade Saint-Symphorien. Arbitre : M. Gautier. En direct sur Ma Chaîne Sport.
METZ : O. Sissoko – C. Gueye, Borbiconi ou Diagne, Vivian, Mutsch – Pied, Cardy (cap.), R. Rocchi, Mokhtari – Wiltord, V. Mendy. Remplaçants : R. Ruffier (g.) ou Delle (g.), Diagne ou Tamboura, Bessat, T. Bourgeois, Omotoyossi. Entraîneur : J. Muller.
VANNES : Gnanhouan – Faivre, Leugueun (cap.), Delhommeau, Quintin – Hervé, Kamissoko – Reset, Macquet, Sammaritano – Camara. Remplaçants : Lailler (g.), Martot, Liabeuf, Dja Djedje, Gimbert. Entraîneur : S. Le Mignan.