
Souvenir, souvenir...
Au lointain souvenir d'un printemps 98, vestige d'une génération à son apogée, répond un douloureux mai 2010, synonyme d'une décennie à bannir. Des dires ancestraux de l'inviolabilité de la forteresse Saint-Symphorien, les témoins de ce nouveau millénaire éluderont la comparaison. A la question sont-ce des grenats au front, le peuple messin répondra ce sont des bleus qui naviguent à vue dans les eaux sombres de l'antichambre de l'élite.
Ohé, Capitaine abandonné...
Idole d'un monument en péril et emblématique capitaine d'un navire à la dérive, le passage de témoins entre les Sieurs Molinari et Serin permettait pourtant d'entrevoir avec réjouissance les lumières du Pyrée...du meilleur !
A la conquête de nouvelles terres tout en arguant du désir ardent de redonner à la cathédrale Saint-Symphorien des allures de forteresse, une foi irrésistible en des jours meilleurs demeurait. Mais c'est au gré des tempêtes que l'on mesure l'autorité et la compétence d'un Capitaine ! Que faire quand, pris dans le tourbillon d'un spirale négative, les plus fidèles matelots se jetent à l'eau tandis que leurs comparses voguent déjà en solitaire vers d'autres horizons...
Qu'on me donne l'envie...
Chassons les fantômes d'un passé immédiat et faisons le deuil de la terre promise, un deuil qui se voudra temporaire tant que l'envie de tout un peuple prendra le pas sur une frustration légitime mais ô combien inutile. C'est d'un souffle nouveau dont le monument en péril a besoin.
Hisser la grand voile...
A force de demeurer les yeux rivés sur l'horizon en maintenant sa confiance à des hommes dont on se demande si la signification du mot "ramer" ne leur est pas étrangère, on en oublierait presque que demeure à fond de cale des trésors.
Devaient-on attendre ces temps rudes et hostiles pour solliciter d'une jeunesse désespérée à persister dans l'ombre de héros qui n'en sont pas de redresser la barre ? Ohé Capitaine, les avez-vous vu ramer ? Il était temps que certains passent par dessus bord car l'envahissement de la Cathédrale Saint-Symphorien par ses plus fervents fidèles étaient proches.
Là-bas...
C'est avec cette jeunesse impétueuse, le navire grenat demeurant à flot par miracle, que l'horizon se conjugue. L'avenir appartient à cette nouvelle génération au sang grenat et au coeur pur que l'air de la spéculation financière sur les talents en herbe n'a pas encore vicié.
Redonnons vie à nos couleurs : ce passé décomposé aux contours d'un effectif imparfait ne doit pas mettre à présent notre futur au conditionnel...
Mai 98, le peuple grenat débarquait Place d'armes ; Mai 2010, Place aux armes...
Alors Capitaine, avenir compromis ou compromis à venir...